Joseph Weismann a été interpellé lors de la rafle du Vel d’Hiv’, le 16 juillet 1942. À 92 ans, il partage son témoignage de rescapé de la Shoah.
Le 16 juillet 1942, à Paris, la police de Vichy arrête 13000 juifs, dont plus de 4000 enfants. Parmi eux, Joseph Weismann, 11 ans. Il est emmené avec sa famille au Vélodrome d’Hiver, à Paris. « On s’installe sur notre gradin, sur lequel on restera assis cinq jours et cinq nuits, sans bouger, sans manger », témoigne-t-il. Le 21 juillet 1942, les familles sont entassées dans des wagons à bestiaux, en direction du camp de Beaune-la-Rolande (Loiret).
Il a cherché à s’évader
En août 1942, les dignitaires nazis ont planifié la déportation des adultes de Beaune-la-Rolande vers Auschwitz (Pologne), mais rien n’est décidé pour les plus jeunes. Avec son ami Jo, Joseph cherche à s’évader. « On faisait une espèce de tunnel en écartant les barbelés de manière à se laisser glisser dedans. […] J’ai pris mon béret, que j’ai jeté par-dessus les barbelés en disant ‘regarde Jo, mon béret est libre et nous, on va suivre' », se souvient Joseph Weismann.
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