Diagnostic
En 2002, le docteur Jean-Pierre Chemla avait décrit un nouveau syndrome, qu’il avait appelé symétrologie[1] : « En politique, tout est égal à tout, bourreau à victime, dictature à démocratie et nazi à juif ».
Sa découverte est passée inaperçue, peut-être parce qu’elle relevait de l’évidence. La symétrologie se démontre tous les jours dans notre pays, où « les quartiers » sont en réalité ceux que personne ne veut fréquenter, où « les jeunes » sont des brutes décivilisées et où un délinquant au volant d’un bolide de 70 000€ est un « petit ange », alors que le policier qui l’a abattu est un « assassin » comme tous ses collègues, tous également racistes.
Droit international et interdiction nationale
L’ONU a beau représenter le droit international dans l’inconscient collectif des Français… inconscients du réel, il s’agit objectivement d’une association de 193 pays dont les 167 plus importants se divisaient, en 2022, en 72 démocraties (parfaites ou imparfaites) représentant 45 % de la population mondiale et 95 « régimes hybrides » (dictatures soft) et « régimes autoritaires » (dictatures tout court), représentant les 55% d’autres[2].
Quand un pays égale un vote, le droit international énoncé par 95 dictatures et 72 démocraties n’a pas plus de légitimité qu’Ursula von Ben Laden, fonctionnaire non élue, quand elle veut imposer à l’Europe le droit des Autres au détriment du devoir des uns.
Du coup, Antonio Gutteres y est allé Franco (majuscule volontaire) : « Dans certains pays, les femmes et les filles sont punies parce qu’elles portent trop de vêtements. Dans d’autres, parce qu’elles n’en portent pas assez[3]« , a-t-il déclaré à sa propre tribune.
Pour les expatriés sur Mars de retour dans l’Hexagone au bout de 50 ans, traduisons : la France, qui impose son principe de laïcité jusque dans ses écoles, est aussi brutalement inégalitaire que l’Iran, qui impose l’infériorité statutaire de la femme dans tous les domaines (religieux, familial, professionnel, civique, politique et d’autres s’il en existe).
« Nous, les peuples », ne signifie pas « nous les hommes ». Les femmes attendent toujours l’égalité des chances et des salaires, l’égalité devant la loi, la pleine valorisation de leur travail et la prise en compte de leurs opinions », avait expliqué le professeur en droit international avant de lâcher sa boule puante, qui égalisait l’amende pour port d’uniforme politique à l’école et la mort pour refus de signe d’infériorité partout.
Ursula, sors de ce hidjab : on en est à l’abaya !
L’ONU n’est pas seul à nous reprocher notre bon sens au plus près de chez nous. L’Union européenne, autre « machin » que Charles de Gaulle avait oublié de stigmatiser parce qu’il était encore dans les limbes (le machin, pas le Général), ne veut pas être en retard d’une génuflexion vis-à-vis des dictatures. Démonstration : à l’instigation de quelques satellites des Frères musulmans, son Parlement a contagié l’ONU, qui avait inscrit cette Journée anti-islamophobie dans son calendrier en 2022. Le virus de cette pandémie venait du Pakistan, christianophobe éminent, soutenu par tout ce que la planète compte de pays occidentalophobes : Mouvement des non-alignés (120 membres), Organisation de la coopération islamique (57 pays dont 47 membres du précédent) et d’autres qui veulent se faire bien voir des millionnaires en or noir.
Tous les autres n’ont qu’à aller se faire voir chez les Grecs, à qui la Turquie (garante, avec la Grèce et le Royaume-Uni de l’équilibre constitutionnel de Chypre) a confisqué l’île en 1974, quand l’État chypriote était dirigé par un président-archevêque.
La VF s’intitule « Journée européenne d’action contre l’islamophobie ». Parmi ses promoteurs, le Femyso, le Forum des jeunes et des étudiants musulmans européens, est de tous les mauvais coups, dixit Marlène Schiappa qui l’a traité de « faux-nez de l’islamisme » et Gérald Darmanin[4], qui a envoyé à son sujet une lettre à la Commission européenne. Pour Florence Bergeaud-Blacker, chercheuse au CNRS experte en extrémisme, ce frérisme junior « est une plate-forme de promotion de l’euro-islam […], une Europe charia-compatible[5]« .
Cette journée du « vêtement en trop » a été l’occasion pour la Commission de fouetter la France, avec son knout aux trois lanières griffées : colonialisme, islamophobie et fascisme.
Les verges pour se faire battre se ramassent à la pelle
Si toutes les démocraties, qui sont les premières victimes de l’autoritarisme de l’ONU, voulaient financer une organisation de la même ampleur qu’icelle, cette ODU (organisation des démocraties unies) serait moins opulente que sa branche-mère : la richesse des démocraties est répartie entre les citoyens et ceux-ci ont leur mot à dire et leurs manifs à crier. À défaut de rendre des comptes, leurs dirigeants doivent soigner les intitulés de leurs dépenses ce qui les freine légèrement, par rapport aux caprices des émirs de la sphère « Après-Moi-le-Déluge », qui tiennent open bar.
Les émirs, eux, peuvent financer des stations de ski au milieu du désert sans que quiconque trouve à y redire. Ils peuvent aussi manipuler des organisations internationales qui promeuvent l’Iran au Conseil des droits de l’homme[6] et qui réduisent la charia à une simple arithmétique vestimentaire.
Si ma tante en avait elle serait mon oncle. (Ou pas)
Si toutes les démocraties sortaient du club des 193, celui-ci perdrait la moitié de ses subsides et la totalité de sa « légitimité ».
Imaginons qu’en plus, la France-au-Bois-Dormant reçoive un baiser (hélas non demandé) du prince du Bon-Sens et de la Logique. Elle prendrait alors la décision de garder pour elle les 10 milliards d’euros que lui coûte, net, sa participation annuelle à la gabegie d’Ursula in Vonder Land. En effet, notre pays a concouru au budget européen en 2022 à hauteur de 26,5 milliards d’euros. Mais nous n’en avons récupéré que 16 et quelque. La différence entre ce que nous versons à l’UE et ce que nous en récupérons au compte-goutte a quadruplé en 20 ans. La « France contribue de plus en plus au budget de l’UE mais elle en reçoit de moins en moins. Dans le même temps, Paris doit justifier tous les ans auprès de Bruxelles des déficits dus en partie à nos relations avec l’UE.[7]«
Le Brexit n’a pas arrangé nos affaires : « Alors que la France représentait environ 15 % du revenu national brut (RNB) de l’UE dans une UE à 28 pays, elle représente maintenant plus de 17 % », notait la Cour des Comptes en juillet 2023[8]« .
Dans le budget européen, mais néanmoins pharaonique, il ne faut pas oublier les califes et les vizirs : Ursula von der Leyen, touche 29 900 € mensuels. Les 38 membres de la Cour de Justice (CJUE) et les 27 commissaires dépassent les 27 000 €/mois. Un député européen coûte à ses compatriotes 2,5 fois plus qu’un député français.
Il faudrait écrire « compatriote » en trois mots[9].
© Liliane Messika
Notes
[1] Dont la plupart des textes écrits depuis 2002 sont toujours actuels : https://mabatim.info/2018/12/20/la-bombe-lente/ – https://mabatim.info/2018/12/15/cretins/ et https://mabatim.info/2019/11/29/le-pape-francois-et-levangile-du-symetrologisme/
[2] www.economist.com/graphic-detail/2022/02/09/a-new-low-for-global-democracy
[3] VIDÉO : www.youtube.com/watch?v=wvwKUh_ir34
[4] www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/islam-politique-darmanin-va-ecrire-a-la-commission-europeenne-qui-promeut-lassociation-femyso
[5] Florence Bergeaud-Blacker Le Frérisme et ses réseaux, l’enquête – www.amazon.fr/Fr%C3%A9risme-ses-r%C3%A9seaux-Florence-BERGEAUD-BLACKLER/dp/2415003557/
[6] https://unwatch.org/resolution-to-overturn-appointment-of-iran-as-chair-of-u-n-human-rights-council-social-forum/
[7] www.latribune.fr/opinions/de-quoi-la-france-beneficie-t-elle-en-juste-retour-de-sa-generosite-envers-l-union-europeenne-2-5-940528.html
[8] www.omertamedia.fr/article/ce-que-leurope-coute-aux-francais-261
[9] Pour les curieux qui comptent jusqu’à 3 : « com » « et » « patriote ».
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