Le 19 septembre 2023, au siège new-yorkais des Nations-Unies (ONU), l’ambassadeur de l’Etat d’Israël près l’organisation est intervenu au milieu du discours du « président de la république islamique d’Iran ».
Arpentant le lieu, il arborait à bout de bras une affiche. Cette affiche rappelait le décès de Mahsa Amini. Cette jeune ressortissante iranienne, arrêtée par la « police des moeurs » du régime islamique au pouvoir en Iran, est décédée trois jours plus tard en un hôpital de Téhéran.
Le « rapport de police » rapportait le délit de « port de vêtements inappropriés ». Elle était incriminée d’avoir porté le voile réglementaire islamique de façon non conforme, négligée, et ne couvrant pas l’intégralité de ses cheveux.
Sur ordre du chef de la sûreté de l’ONU présent sur le lieu, un officier de sécurité et une agent de sécurité de l’organisation ont attrapé par les deux bras le chef de la mission diplomatique israélienne, Gilad Erdan, afin de l’expulser du lieu.
L’incident appelle une réflexion de forme et de fond
Sur la forme
L’acte de l’ambassadeur israélien déambulant avec une affiche est contraire à la réglementation « ad hoc » de l’ONU.
S’il avait brandiActe solitaire et courageux
la même affiche, depuis sa place et sans se lever, il aurait fait l’objet d’une simple demande de la sûreté de l’ONU de la faire disparaître. Nombreux son les cas identiques qui se terminent à l’amiable.
Si le respect de la réglementation protocolaire de séances plénières de l’ONU est une obligation de sa sûreté, la force physique déployée par ses agents pour expulser un ambassadeur est exceptionnelle et choquante.
Aussi appartient-il au gouvernement israélien d’exiger auprès du Secrétaire général de l’ONU les raisons du caractère de force physique employé pour expulser l’ambassadeur au lieu de l’ « éconduire » ou de le « »conduire » hors du lieu avec le respect dû à sa personne et à son rang.
Il est impératif pour la bonne tenue de la sûreté de l’ONU comme du respect dû aux agents diplomatiques qu’Israël réagisse avec la plus extrême rigueur.
Rappelons que le rôle premier de la sûreté de l’ONU dans ses assemblées est la protection des agents diplomatiques présents.
L’absence de doléance israélienne serait considérée comme une acceptation de la forme physique de l’incident et constituerait un laisser-faire futur particulièrement anormal et dangereux.
Sur le fond
L’incident créé par le diplomate israélien et la réaction physique de son interpellation par la sûreté de l’ONU appelle des remarques de fond.
Il faut bien constater la symbolique de l’incident.
D’une part, le « représentant » illégal, illégitime d’un régime autoritaire et dictatorial (Iran islamiste) viole à l’intérieur de son pays l’intégralité des principes sacrés contenus dans la charte de l’ONU, des droits humains les plus élémentaires (pendaisons d’hommes, femmes, enfants, racisme, antisémitisme, sexisme,etc) et à l’extérieur les mêmes principes ( bandes terroristes internationales, au Liban, etc)
D’autre part, le représentant d’un Etat en guerre depuis sa création en 1948 (Israël), démocratie parlementaire, accordant à ses minorités (alliées et ennemies) le panel de droits le plus étendu du Moyen-Orient et du Globe, intercepté par la force de l’ONU.
Il s’agit bien d’un nouvel élément du délitement de l’ONU sur le modèle de son aînée (SDN), de l’accaparement de ses institutions par les dictatures et autres régimes sanguinaires et de manifestations de respect des dictatures.
En d’autres termes, il convient de considérer la plupart des édits de l’ONU (sur le fond comme sur la forme) comme contraires à sa propre déontologie et aux intérêts des peuples qui subissent son comportement général et particulier.
Par conséquent et compte tenu des éléments déclinés, l’acte de l’ambassadeur israélien n’est pas seulement fondamentalement éthique, il est aussi terriblement solitaire et éminemment courageux.
© Pierre Saba
20 septembre 2023
Pierre saba doit être aveugle sur l’action d’israel: D’autre part, le représentant d’un Etat en guerre depuis sa création en 1948 (Israël), démocratie parlementaire, accordant à ses minorités (alliées et ennemies) le panel de droits le plus étendu du Moyen-Orient et du Globe,