L’AIEA ou Agence internationale de l’énergie atomique a dénoncé samedi 16 septembre par la voix de son directeur général, Rafael Mariano Grossi, et via un communiqué, le fait que plusieurs de ses inspecteurs chargés de contrôler le programme nucléaire iranien aient vu leur accréditation retirée par Téhéran.
« Un geste sans précédent », s’alarme Rafael Mariano Grossi: « Aujourd’hui, la République islamique m’a informé de sa décision de retirer la désignation de plusieurs inspecteurs expérimentés de l’agence ». […] « Avec cette mesure, qui intervient après un autre cas récent, l’Iran a supprimé un tiers du groupe central d’experts, ce qui affecte directement et de manière drastique la capacité de l’AIEA à mener sa mission et à garantir le caractère pacifique des activités nucléaires ». […]
Rafael Mariano Grossi évoque « une décision unilatérale disproportionnée et sans précédent, un pas de plus dans la mauvaise direction, un coup inutile porté à une relation déjà tendue ».
Appelant Téhéran à « revoir sa position et à rectifier le tir », Rafael Mariano Grossi sait que cette décision était en théorie permise par les accords liant l’AIEA à l’Iran.
Téhéran a répondu, par la voix de Nasser Kanani, porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, avoir pris cette mesure en riposte à l’avertissement lancé cette semaine par les Etats-Unis et les pays européens du groupe E3 (France, Allemagne et Royaume-Uni), à l’occasion du conseil des gouverneurs réuni à Vienne, siège de l’AIEA.
Pour rappel: depuis plus de deux ans, l’AIEA peine à contrôler le programme nucléaire iranien, lequel ne cesse de monter en puissance bien que la République islamique nie vouloir se doter de la bombe atomique.
Pour rappel encore: la République islamique s’est affranchie progressivement des engagements pris dans le cadre de l’Accord de 2015 connu sous l’acronyme JCPOA, en réaction au retrait des Etats-Unis décidé en 2018 par le président Donald Trump. Ledit pacte était censé limiter les activités atomiques de l’Iran en échange d’une levée des sanctions internationales.
« Israël n’est pas surpris par les mesures prises par l’Iran, qui prouvent qu’il continue à violer tous ses engagements envers la communauté internationale », a déclaré le Premier ministre israélien via un communiqué .
TJ avec AFP
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