« Harcèlement scolaire »: la lâcheté et l’inconsistance de l’Institution sont impardonnables

Les violences faites aux femmes. Le harcèlement. Et ces autres « sujets » desquels chaque gouvernement a toujours fait mine de se saisir, d’entrée: style « Avec nous Vous allez voir ce que vous allez voir »

Et puis « ça » continue. Les tragédies de ces morts qui font se rajouter un nom sur la liste, s’émouvoir Margot en sa chaumière devant le téléviseur qui en fait son sujet du jour: l’info en continu vous savez bien…

Et puis l’un chasse l’autre dans ce ballet funèbre qui rythme nos vies.

Mais un jour il y a un couac. Comment en effet appeler « ça », qui n’est pas le fait d’un journalisme à la Albert Londres et dont on fiche de savoir comment donc est tombée l’info, l’essentiel étant … qu’elle est tombée:

Ici, après le suicide de Nicolas, 15 ans, retrouvé pendu dans sa chambre car victime de harcèlement verbal et psychologique à l’école depuis décembre 2022, 2 lettres:

L’une, la première, est signée des parents du jeune garçon qui, alors qu’ils ont été reçus par la direction en mars et qu’il ne s’est rien passé, préviennent par écrit le 18 avril l’établissement scolaire qu’en l’absence de réactions significatives, « devant l’immobilisme de l’administration et des professeurs, plainte sera déposée après une première « main courante »: « Nous vous considérerions comme responsables si une catastrophe devait arriver à notre fils ».

L’autre, terrifiante, rédigée par quelque(s) zélé(s) de la Direction des Ressources humaines du Rectorat de Versailles et datée du 4 mai, qui vient … morigéner lesdits parents, parle de « harcèlement supposé », menace … de plainte pour … diffamation: « Dans l’intérêt de votre enfant, je vous enjoins d’adopter une attitude respectueuse envers les membres de la communauté éducative ».

Un réponse hors sol concernant des faits avérés, des faits documentés, et de laquelle on sait qu’elle a été lue par Nicolas.

« Le rectorat accuse les parents de se plaindre, de mettre en avant une situation de harcèlement », regrette à raison Anne-Liz Deba, ancienne victime de harcèlement scolaire.

L’association « La Voix de l’enfant » assure, par la voix de sa Présidente, Martine Brousse, avoir reçu « le même type de courrier » que celui envoyé par le rectorat de Versailles à des parents:
« Les associations contre le harcèlement scolaire sont rappelées à l’ordre parce qu’elles font trop de signalement après des interventions en classe ».

Une enquête administrative a été diligentée par le Ministre Gabriel Attal parallèlement à l’enquête judiciaire: « Nous ne sommes pas à la hauteur », a-t-il déclaré en nommant l’Institution Education nationale et ce courrier qualifié de … « honteux ».

Sarah Cattan

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

1 Comment

  1. J’ai moi-même été victime de harcèlement scolaire durant plusieurs années, et je peux témoigner non seulement du silence complice de la proviseur et des enseignants mais également de leur participation active dans cet acharnement sadique. A l’époque, j’ai souvent songé au suicide. Non seulement l’enseignement de l’EN est de la merde (une machine à lobotomiser) mais il s’agit également d’un défouloir pour tous les psychopathes en herbe ou adultes.
    C’est l’une des raisons pour lesquelles je n’ai jamais voulu avoir d’enfant…

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*