Liliane Messika. Pas de changement climatique, pas de chocolat !

Le coming out du GIEC

Ils sont trois, trois scientifiques, Patrick Brown, Ted Nordhaus et Michael Shellenberger. Ils sont le contraire des Pieds-Nickelés, dont on rencontre un maximum de spécimens dans leur domaine : celui de la climatologie. 

Vous avez remarqué ? Avant que les inclusivistes s’attaquent sauvagement à la destruction du français, dès qu’un mot passait au féminin, il se dévaluait. 

Par exemple : le fric = > l’Afrique. 

Et aussi le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat => la GIEC, la Gigantesque Industrie de l’Effroi Climatique. Nous l’écrirons désormais GIECQVE (Gigantesque Industrie de l’Effroi Climatique Qui Vous Emm…) pour ne pas confondre.

Parmi les trois scientifiques susnommés, il y en a au moins un qui a compris de l’intérieur que le GIEC était en fait une GIECQVE. Il a eu des remords. Avec ses deux potes, il a créé, en 2007, le Breakthrough Institute, un centre de recherche environnementale. Au lieu de chercher comment faire peur aux bourgeois, celui-ci cherche des solutions technologiques pour favoriser le développement humain malgré les variations climatiques.

Quelques constats écologiques à rebrousse-poil des idées reçues

Ce qui suit ne sort pas de réflexions de climato-sceptiques sous acide : elles sont tirées des meilleures études scientifiques disponibles, y compris celles conduites ou acceptées par le GIEC (au masculin), la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et d’autres organismes scientifiques de premier plan. 

Allez, reeeeees-pirez un grand coup :

Les humains ne sont pas  la cause d’une « sixième extinction de masse ». 

L’Amazonie n’est pas « le poumon du monde ». 

Le changement climatique n’aggrave pas les catastrophes naturelles. 

Les incendies n’ont pas augmenté, mais diminué de 25 % dans le monde depuis 2003. 

Le bois est bien plus dangereux pour les humains et les animaux que les combustibles fossiles.  

En s’adaptant à la vie en dessous du niveau de la mer, les Pays-Bas sont devenus plus riches, pas plus pauvres.[1] 

Sou-ou-ou-ou-pirez ! D’aise. Car l’avenir de l’homme n’est ni la femme monoparentale, ni le destin des dinosaures, mais une vie dans un monde légèrement plus chaud, avant que la roue tourne encore et que nos arrière-arrière-arrière-petits-enfants doivent s’adapter à l’arrivée d’une nouvelle ère glaciaire.

Notre planète est comme une femme ménopausée : un coup elle va bien, un coup elle a une bouffée de chaleur, alors elle ouvre toutes les fenêtres et deux minutes après (à l’échelle d’une planète), elle a froid, alors elle referme les fenêtres et allume le chauffage.

D’où parlent les anti-prophètes de la reliGIECQVE ?

Shellenberger est un transfuge de l’écologie punitive et un ex-expert du GIEC qu’il a renié quand elle a fait sa transition au féminin. Il est l’auteur de Apocalypse Never[2], un « méga-culpa » au public pour l’avoir mené dans le bateau de l’écologie apocalyptique.

 « Pendant des années, j’ai parlé du changement climatique comme d’une menace  « existentielle » pour la civilisation humaine, et je le qualifiant de « crise ». Mais surtout, j’avais peur. Je suis resté silencieux au sujet de la campagne de désinformation climatique parce que je craignais de perdre des amis et des financements. Les rares fois où j’ai eu le courage de défendre la science du climat contre ceux qui la dénaturent, j’ai subi des conséquences sévères. Et donc je n’ai rien fait alors que mes collègues écologistes terrifiaient le public. »

Ted Nordhaus est un spécialiste de l’énergie, de l’environnement, du climat, du développement humain et de la politique. Il est directeur de la recherche au Breakthrough Institute. Il a été l’un des premiers à souligner la nécessité de rendre l’énergie propre bon marché, donc il a plaidé en faveur de l’énergie nucléaire comme solution essentielle au réchauffement climatique et il s’est retrouvé avec une fatwa de l’écologisme au derrière, pour avoir insisté sur la nécessité de se préparer à ce changement par des mesures « écomodernistes ». 

Jamais deux sans trois

Patrick Brown est docteur en sciences du climat et codirecteur de l’équipe « Climat et énergie » au sein du Breakthrough Institute. Il est tellement haut-de-gamme et diplômé, qu’il vient de signer un article dans la prestigieuse revue Nature[3].

Il a honte. 

En effet, pour être publié, il a été obligé de s’autocensurer et de se concentrer sur les objets fétiches de la GIECQVE. Il espère que sa faute avouée sera à moitié pardonnée, c’est pourquoi il l’explique.

La carrière de tout chercheur dépend de ses publications et du nombre de fois où elles sont citées, jusqu’à ce qu’elles deviennent des références : notoriété du nom, financement, candidatures de qualité de la part des aspirants doctorants et post-doctorants, bourses, chaires, récompenses. 

De nos jours aux États-Unis, il sort chaque année six fois plus de diplômés du troisième cycle qu’au début des années 1960. Avec un peloton de cette taille, si l’on veut paraître dans Nature ou Science, il faut être écologiquement correct, c’est-à-dire cadrer très serré sur l’influence néfaste du changement climatique sur l’homme et sur l’influence néfaste de l’homme sur le changement climatique, en négligeant tous les autres facteurs.

Il a appris la leçon : il faut impérativement « soutenir le discours dominant, à savoir que les effets du changement climatique sont à la fois omniprésents et catastrophiques et que le principal moyen d’y faire face n’est pas de recourir à des mesures d’adaptation pratiques … mais à des politiques … qui vise(nt) à réduire les émissions de gaz à effet de serre.[4]»

Entre la rigueur scientifique et la publication, il faut choisir de faire des coupes sombres : en particulier, « ignorer – ou du moins minimiser – les actions pratiques qui peuvent contrer l’impact du changement climatique. » 

La mode est aux films catastrophes

La climatologie fonctionne aussi à l’applaudimètre. Elle ne cherche plus à comprendre et à transmettre les complexités de l’évolution climatique, ou à en expliquer les innombrables facteurs. Ils sont tellement nombreux et tellement imprévisibles qu’il est impossible d’en tirer un modèle mathématique utilisable. On n’arrive déjà pas à prédire le temps qu’il fera plus de quinze jours à l’avance et on prétend savoir avec certitude quelle température il fera dans 25 ans ?

Les gourous se contentent de sonner le tocsin sur les dangers du changement climatique. Ce modus operandi « déforme une grande partie de la recherche, désinforme le public et, surtout, rend les solutions pratiques plus difficiles à mettre en œuvre. »

Trouver des solutions est un très mauvais plan. Ce qui rapporte, c’est de donner des sueurs froides au public, ce qui, paradoxalement, ne fait pas baisser sa température corporelle. Pour cela, l’ampleur des catastrophes doit être calculée non pas de la façon la plus réaliste, mais la plus inquiétante. 

C’est ce critère qui préside au choix des durées sur lesquelles sont étudiés les phénomènes : à défaut d’être scientifiquement pertinentes, elles fournissent des chiffres plus spectaculaires. De plus, sur ces durées, on évalue la donnée inquiétante (la hausse de la température) mais pas celles qui en modèrent les effets (la technologie) ni le résultat final (l’allongement considérable de l’espérance de vie humaine).

Ainsi, dans son article sur l’influence du changement climatique sur les incendies de forêt, Brown a prédit des déforestations effrayantes, mais il a soigneusement omis de préciser qu’aux États-Unis, 80% des feux de forêts sont le fait de pyromanes. Certes le réchauffement de la planète les rend encore plus dévastateurs, mais peut-être faudrait-il se concentrer sur le dépistage des pyromanes et l’optimisation des Canadairs, au lieu d’espérer réduire la hausse de température d’un demi-degré !

Les futurologues du passé devraient  nous rassurer

À la fin du XIXe siècle, des architectes newyorkais, constatant que plus de deux tonnes de fumier étaient produites chaque jour dans les rues de la ville par les chevaux, avaient extrapolé qu’en 1930, ce crottin atteindrait le niveau des fenêtres du troisième étage à Manhattan. C’est pourquoi ils surélevaient l’entrée des nouveaux immeubles par des perrons atteignant des hauteurs parfois inconfortables.

Dans 150 ans, quel regard portera-t-on sur les angoisses écologiques de 2023 ?

© Liliane Messika


Notes

[1] www.climato-realistes.fr/au-nom-des-ecologistes-je-tiens-a-mexcuser-les-excuses-de-michael-shellenberger-pour-avoir-repandu-la-peur-climatique/

[2] www.amazon.fr/Apocalypse-Never-Environmental-Alarmism-Hurts/dp/0063001691

[3] www.nature.com/articles/s41586-023-06444-3

[4] www.thefp.com/p/i-overhyped-climate-change-to-get-published


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