Universités d’été d’une gauche erratique. Comme des scorpions incapables de se retenir d’être, ces sectes politiques décomplexées dévoilent toujours plus leur nature intimement antisémite.
Les invitations de Médine confirment leur dérive. Les arguments sont affligeants. Pour Sandrine Rousseau, on doit pouvoir débattre avec un antisémite, un raciste ou un sexiste pour lui expliquer -pauvres choses- ses erreurs. On s’étonne alors qu’elle n’ait pas invité Adrien Quatennens, frappeur repenti. Pour Manuel Bompard, l’errance du rappeur dans l’ombre de Dieudonné ou de Tarik Ramadan, c’est du passé, Médine s’en est expliqué. Pour Mathilde Panot, qui voit en Médine le digne héritier de Hugo ou Brassens -rien de moins-, le tweet antisémite « Rachel resKHANpée », digne du « Durafour crématoire » de Jean-Marie Le Pen, n’est pas un sujet.
LFI, des Verts brunis, PC : l’antisémitisme, un tabou suprême qu’ils se sont promis de « déconstruire » patiemment, jusqu’à la poussière. La voix des derniers témoins directs de la Shoah qui s’affaiblit -celle, solaire et implacable de Marceline Loridan, nous manque-, ce n’est qu’une question de temps, se disent-ils. Dans leur voiture-balai, ils ont ramassé les quelques juifs convenables à leurs yeux, ces idiots inutiles -Morin, Guedj, Askolovitch…- qui leur apportent, en collab’, une illusion d’immunité.
Les juifs, ils s’en étouffent. Ils voient leur influence partout -réseaux, tentacules-, floutent ce qu’il faut les clichés -argent, médias, pouvoir, double allégeance, voire déicide- pour éviter la loi. Ils fantasment le Mossad derrière chaque juif assumé pour mieux le délégitimer. Ils s’inventent et dénoncent « le rayon laser du CRIF » pointé sur leur front pour justifier leur passage en force.
Certains pensent que leur antisémitisme n’est qu’une manœuvre électorale pour compenser la désaffection des forces populaires en ralliant « les masses » musulmanes, plus à leurs sinistres personnes qu’à leurs programmes à indignations variables. Peut-être. Aussi. Ils ne seraient pas à un calcul honteux et perdant près. Honteux parce que méprisant pour nos compatriotes musulmans. Perdant, parce que le 20ème siècle nous rappelle, devant les fosses communes de leurs victimes, qu’ils n’ont cessé de se tromper de combats. Leurs défaites annoncées sont gravées dans leurs ADN.
Mais par instinct mémoriel, j’ai la conviction que leur tactique politicarde n’est qu’une variation de leur haine antijuive viscérale qui les fait adouber et défendre les pires. Médine, Corbyn, Ramadan, Iquioussen, Bouteldja… Alliances douteuses, ils défilent, sans complexe, aux cris de « Morts aux juif » avec les islamistes dont ils soutiennent nombre de revendications -l’abaya à l’école, pour ne parler que de la dernière-. Buzzs contrôlés en surenchère constante. Mon préféré, celui de Mélenchon (sans surprise), la veille de la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 2020: « Je ne sais pas si Jésus était sur la croix, mais je sais que, paraît-il, ce sont ses propres compatriotes qui l’y ont mis ». Il sait que paraît-il… Antisémite jusqu’en altérer ses talents de tribun. « Compatriotes », parlons-en. Juifs, Israël, israéliens, ils pataugent dans leurs boues à en perdre tout discernement.
Ils pensent, fidèles à leur image, laids d’aigreur et d’arrogance, rongés par leurs calculs partisans et biliaires, défigurés de cynisme. Ils parlent mal, à en gueuler pour se convaincre. Quand leur sol se dérobe devant l’évidence de leurs mensonges et de leurs falsifications, ils crient ou plutôt éructent à l’extrême droite -celle qui leur va si bien-. Ils anathémisent enfin, masques tombés, quand leur incontinence antijuive déborde leur logorrhée.
Mélenchon, Roussel, Tondelier, Rousseau, Caron, Bompard, Panot, Garrido, Corbières, Obono, d’autres encore, Boniface et Plenel en leur cœur… Au mur des beauf.e.s de gauche sans réelle cause qu’eux-mêmes. Un mur de la honte, de bronze.
© Georges Benayoun
Producteur de cinéma et de télévision, Georges Benayoun est auteur et réalisateur de documentaires pour France Télévisions. A son actif, L’assassinat d’Ilan Halimi. France, terre d’accueil : Profs en territoires perdus de la République ? Complotisme: les alibis de la terreur , avec Rudy Reichstadt. Chronique d’un antisémitisme nouveau, en 2019.
Encore une fois je pose la question a mes freres juifs : et alors on fait quoi ?
Oui la France part en lambeaux , oui la gauche est sur les traces de Staline et Mussolini , oui la droite est niaise et craintive , oui la macronie est aux abois et se couche a la remorque des fachos de gauche .
Oui on est tous d accord .
Mais encore une fois , je fais mienne la reflexion de Begin ( qui pourrait etre d un autre grand juif quel qu il soit)
» ce qui m importe n est pas ce que disent les goyims mais ce que FONT les juifs «
En passant, un électeur de Mélenchon, animera une émission sur B.F.M en opposition à Cnews.
Dites nous mon cher , les photos , seraient ce celles des invités d honneur au diner de cons du Hamas ? difficile à départager , ils sont tous éligibles !