S’exprimant hier jeudi 20 juillet à propos de l’avancement de la réforme judicaire, alors même que la protestation dans le pays redoublait d’intensité, Benjamin Netanyahou, loin de se plier à la demande du président Biden, a confirmé la poursuite du processus législatif et notamment le vote sur la suppression de la clause de raisonnabilité octroyée aux juges: « La main qui décide est celle qui vote », a-t-il déclaré, rappelant que son gouvernement avait été élu sur un programme.
Accusant l’opposition de l’échec des négociations, le PM a répété rester ouvert au compromis, assurant que, « Premier ministre de tous les Israéliens, il souhaitait parvenir à un consensus ».
Soulignant que son gouvernement avait renoncé à certains des aspects les plus controversés de la réforme, notamment la clause de contournement, il a conclu que la protestation contre ladite réforme était un « prétexte pour beaucoup afin de renverser le gouvernement ».
Dans un second temps, si Benjamin Netanyahou s’en est pris aux réservistes qui refusent de prendre part à leur entraînement en signe de protestation, il s’est aussi adressé à tous ceux qui les encouragent: « La clause de raisonnabilité ne mettra jamais en danger la démocratie, elle la renforcera. En revanche, ce qui peut réellement la mettre en danger est l’insubordination militaire », a-t-il rappelé, expliquant que « dans un Etat normal, une chose pareille ne pouvait être tolérée et que dans une démocratie, le pouvoir militaire était soumis au gouvernement et non l’inverse ».
Appelant les leaders de l’opposition à faire preuve « de tolérance zéro envers la désobéissance militaire », il a conclu que « jamais à ce jour, lors de décisions contestées du gouvernement – comme les accords d’Oslo ou le retrait du Goush Katif – le pays n’avait été confronté à un tel phénomène », et que « cela devait cesser ».
Les nouvelles manifestations contre la réforme judicaire prévues jeudi soir dans plusieurs villes du pays pour dénoncer l’adoption du texte définitif relatif à la clause de raisonnabilité qui sera présentée la semaine prochaine en seconde et troisième lectures ont été attisées par ledit discours, plusieurs routes étant bloquées à la circulation et des heurts ayant lieu entre forces de l’ordre et protestataires.
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