Dans son nouvel album, l’auteur et dessinateur israélien mène brillamment enquête familiale, quête identitaire personnelle et récit historico-politique.
Comme il le fit dans « KO à Tel Aviv », Asaf Hanuka se met une nouvelle fois en scène dans Le Juif Arabe, plongeant cette fois dans le passé de son arrière-grand-père, Abraham Eliyahou.
Juif de culture arabe, Abraham Eliyahou, marchand de tissus à Tibériade au début du XXème siècle, adopta un jeune orphelin palestinien, rebaptisé Ben-Tsion, ou « fils de Sion », « fils de Jérusalem ».
Si Abraham mourut assassiné lors des révoltes arabes des années 30, il se murmure dans la famille que ce serait l’ingrat Ben-Tsion qui aurait commis le meurtre.
C’est en interrogeant différents membres de sa lignée qu’Asaf Hanuka met au jour des contradictions dans les versions: Ben-Tsion, considéré comme son fils par Abraham, a-t-il pu assassiner de sang-froid son protecteur.
Voilà Asaf Hanuka décidé à mener l’enquête. Voilà le lecteur plongé dans la vie d’Abraham il y a cent ans et dans le quotidien d’Asaf, lorsqu’il rentre au début des années 2000 vivre chez ses parents en Israël après ses années d’études à l’école de dessin Emile Cohl de Lyon.
Fouillant le passé pour dénouer cette énigme familiale, Asaf Hanuka raconte la grande histoire et son versant méconnu, menant, tout au long de cette enquête, une quête d’identité, conflictuelle en tant que juif arabe, mêlée des doutes et questionnements inhérents à la chose.
C’est un Asaf Hanuka au sommet de son art que nous offre « Le Juif arabe », tracé d’un trait épuré et prônant l’apaisement alors que la situation est d’une violence inédite, et éclairant le passé d’un zeste d’espérance.
« Le Juif Arabe ». Asaf Hanuka.Éditions Steinkis
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Vous écrivez, sans vous rendre compte que vous subissez la propagande de nos ennemis :
« Abraham Eliyahou, marchand de tissus à Tibériade au début du XXème siècle, adopta un jeune orphelin palestinien ».
Or les musulmans n’ont commencé à parler de palestine et de palestiniens que sous l’influence du KGB vers les années 1960.
À l’époque évoquée par l’auteur sur sa famille, les seuls} palestiniens étaient les Juifs !
Donc attention, trop de précipitation nuit !