Guy Konopnicki. Non à la gauche qui méprise les travailleurs victimes des voyous

On ne compte plus les gauches irréconciliables ! Il y en avait deux, pour Valls.

Aujourd’hui, il y a une gauche de terrain, celle des élus qui ont la charge des quartiers sensibles et se trouvent en première ligne. Les maires PS, PC, EELV et divers gauche, à commencer par le maire de Nanterre, condamnent sans états d’âme le geste criminel du policier, mais s’opposent clairement aux violences dont les premières victimes sont les travailleurs et les habitants de leurs cités.

L’autre gauche tend à démontrer l’effet pervers du non cumul des mandats : elle est constituée de députés, élus il y a un an, propulsés par la dynamique Mélenchon sur fond d’abstention massive. LFI, qui n’a pratiquement pas d’ancrage municipal fait la leçon à tout le monde. Quelques écologistes dont Sandrine Rousseau suivent. Et tous parlent d’une jeunesse abandonnée de tous, ce qui est proprement insultant pour les municipalités de gauche, qui ont bien des défauts mais pas celui d’ignorer les jeunes des cités. La démagogie et le mythe insurrectionnel conduisent à exprimer de la compassion pour les jeunes émeutiers, sans jamais un mot pour les travailleurs et les populations victimes des pillages, des dégradations et des incendies.

Qui parle des employés communaux contraints de déblayer les gravats et de nettoyer la voie publique après le passage de ces pauvres petits, pour qui la mort de Nahel n’est qu’un prétexte ?

Qui songe aux salariés des commerces vandalisés et pillés, à leurs journées de travail perdues, en pleine saison ? Ce sont eux qui paieront les dégâts, les pertes enregistrées par leurs employeurs se répercuteront sur leurs primes et sur leurs bonifications. Combien de CDD, de jobs d’été pour étudiants risquent d’être annulés, pour la simple raison que des magasins saccagés, privés de leurs marchandises ne peuvent rouvrir immédiatement ? Les commerçants indépendants et les gérants des enseignes devront passer des heures à remplir des dossiers pour les assurances, les banques et les administrations.Il leur faudra dans le meilleur des cas retrouver de la marchandise, à la condition de toucher à temps les indemnités pour payer les fournisseurs et remettre leurs commerces en état ! Et il n’est pas certain que les grossistes disposent encore de stocks d’articles d’été, pour beaucoup de commerçants la saison est foutue. Leurs employés  se retrouveront au chômage.

Qu’est-ce donc que cette « gauche » qui n’a pas un mot pour les travailleurs salariés ou indépendants du commerce ?

J’ai vu, au lendemain de l’émeute, un soignant épuisé, qui n’avait pas fermé l’œil, réveillé par des explosions et inquiet des flammes qui menaçaient son immeuble.

Comment de prétendus députés de gauche se fichent comme une guigne des travailleurs privés de transports, parce que les doux gamins en révolte ont détruit des bus et des tramways ?

J’ai aussi entendu un prolo qui ne sait s’il pourra partir en vacances avec ses enfants parce que sa bagnole a brûlé et que l’indemnisation fondée sur sa valeur marchande ne lui permet pas d’en acheter immédiatement une autre.

Et ces écolos qui nous bassinent avec le tri des déchets, mais ne disent rien des incendies de poubelles et des fumées toxiques. Et qui les respire, ces fumées, sinon les habitants des cités ?

Il y a bien des gauches irréconciliables ! En ce qui me concerne je ne puis me réconcilier avec celle qui méprise les travailleurs victimes des voyous.

© Guy Konopnicki

Né après, du côté de La Place de la Nation, sur la Ligne 9 du métro parisien, sensible Au Nouveau chic ouvrier, ce qui n’interdit pas l’Eloge de la fourrure et moins encore celui de La France du Tiercé, Guy Konopnicki redoute Le silence de la ville, s’inquiète de La gauche en folie, assume La faute des Juifs et avoue avoir un peu évolué depuis Le jour où De Gaulle est parti… Ces titres et quelques autres le définissent, romancier et journaliste, Konop dans la Série Noire et Chroniqueur à Marianne.

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3 Comments

  1. Encore un effort camarade Konop, car comme disait Peguy, «L’ordre, et l’ordre seul, fait en définitive la liberté. Le désordre fait la servitude.»

  2. Inutile de vous donner le bon rôle M. Konopnicki. Ce texte ne vise qu’à vous défausser et à empêcher toute critique de fond sur la responsabilité de la gauche tout entière (et de la droite intimidée par la gauche) dans l’échec de l’immigration. Énième échec d’une utopie de gauche !

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