La Chine veut remplacer les États-Unis en tant que seule superpuissance au Moyen-Orient.
Source : Twitter.
La rencontre du président Xi Jinping à Pékin la semaine dernière avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a été un signal que la Chine vise à combler le vide laissé par les États-Unis au Moyen-Orient. La réunion a eu lieu après que Xi a exprimé son intérêt à faciliter les pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens.
Xi a rencontré Abbas en Arabie saoudite, affirmant que Pékin continuerait à travailler sur une « solution rapide, juste et durable au problème palestinien ».
Lors d’une visite à Riyad en décembre, Xi a fait part de la volonté de son pays d’aider à résoudre le conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Cela a conduit à cinq jours de pourparlers intenses en mars à Pékin, qui ont abouti à un accord. Ce succès a encouragé la Chine à poursuivre davantage d’accords de paix au Moyen-Orient.
Carice Witte, fondatrice et directrice exécutive de SIGNAL—Sino Israel Global Network and Academic Leadership, a déclaré que le premier grand succès diplomatique de Pékin avec l’Iran et l’Arabie saoudite n’est qu’une partie des problèmes que l’approche de la Chine au Moyen-Orient pourrait causer à Israël.
Il y a deux facteurs clés derrière la façon dont l’implication de la Chine pose un problème pour Israël, a déclaré Witte. Le premier, a-t-elle dit, « est l’objectif de la Chine de résoudre le conflit avec sa nouvelle Initiative de sécurité mondiale (GSI) servant de pilier à ses efforts diplomatiques dans la région ».
Le deuxième défi pour Israël, a déclaré Witte, « est l’intention déclarée de la Chine de porter le conflit devant l’ONU et la communauté internationale pour qu’il y soit traité. La Chine fait avancer ce programme malgré sa conscience que l’ONU est biaisée contre Israël et que Pékin lui-même a voté à 100% contre Israël dans tous les forums internationaux jusqu’à aujourd’hui.
Selon Witte, jusqu’à récemment, l’élite politique chinoise a déclaré qu’elle « ne comprenait pas le Moyen-Orient et l’appelait un marécage qui consommait de grandes puissances et que la Chine ne se laisserait pas prendre à ce piège. Néanmoins, en 2016, la Chine est devenue le plus gros investisseur dans cette région et [elle] le reste.
Après l’accord de rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran, Xi pourrait sentir qu’il est au sommet de son art diplomatique et souhaite poursuivre sur cette lancée. Il veut faire de nouvelles percées au Moyen-Orient et il sait que se concentrer sur la question palestinienne est un excellent moyen d’attirer l’attention qu’il recherche.
Des changements sans précédent
« Face à des changements sans précédent dans le monde et aux nouveaux développements au Moyen-Orient, la Chine est prête à renforcer la coordination et la coopération avec la Palestine et à œuvrer pour une solution globale, juste et durable de la question palestinienne dans les meilleurs délais », a déclaré Xi à Abbas. selon le média chinois CGTN .
Abbas et Xi ont signé des documents de coopération bilatérale sur l’économie, la technologie et les exemptions de visa pour les diplomates, ainsi qu’un accord d’amitié entre la ville chinoise de Wuhan et Ramallah.
© Israël Kasnett
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