En cet été 42, alors qu’on passait notre dernier à Tanger, un coup de sirocco s’abattit sur la ville.
En plein soleil, alors qu’une hirondelle avait fait le printemps, ce fut, soudainement, un été meurtrier.
Septembre faisait résonner ses sonates d’automne, et, quand passent les cigognes, on sait que l’on peut voir la lune se refléter dans le caniveau et qu’un octobre rouge peut insidieusement s’installer.
La météo annonça, trois mois auparavant, qu’il n’y aurait pas de printemps pour la ville de Marnie après ce dur hiver, hiver qui semblait être les prémices, quelques années plus tard, de cet hiver 54.
Durant cette saison, autant on emportait le vent, la tempête survint à plusieurs reprises et peu de personnes eurent des velléités à vouloir chanter sous la pluie, hormis les cavaliers de l’orage et ce passager, surnommé celui de la pluie.
A Cherbourg, des milliers de parapluies s’ouvrirent et sur les quais, des brumes obscurcirent le ciel.
Et puis, le printemps se met à montrer le bout de son nez et, après le passage des seins de glace, les jours glissent langoureusement vers juin.
Dès lors, on se mettrait à rêver, à se projeter dans un monde paradisiaque et utopique, avec 100 000 dollars au soleil.
© Rémy Azria
Atelier d’écriture du 9 juin
NB : 21 titres de films apparaissent dans ce texte
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Rémy Azria est l’auteur de « Auprès des oliviers », paru chez Éditions du Net
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Rémy Azria est né en Tunisie et a rejoint la France à l’âge de 15 ans en compagnie de sa famille.
Il est titulaire d’une licence en bio-physiologie, d’un DESS en psychologie du travail et du comportement, d’une certification sur les tests projectifs et d’une certification en développement sur la plateforme Microsoft.
Il a exercé et exerce toujours en tant que formateur en développement d’applications pour Internet.
Il est membre de la Société des Auteurs et Compositeurs de musique (SACEM) en tant qu’auteur / compositeur.
Auprès des oliviers est son premier ouvrage.
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