« Ces infrastructures civiles aux mains du Hezbollah constituent un énorme dilemme pour Tsahal »
Le Hezbollah se prépare depuis des années à un nouveau conflit frontal avec Israël. Il dispose pour cela d’un immense arsenal alimenté par l’Iran, et de bases de lancement soigneusement dissimulées au sein d’infrastructures civiles ou bien enfouies dans des tunnels.
C’est notamment depuis la réserve de Djabal Moussa que le groupe terroriste pourrait tirer toutes sortes de projectiles : des drones, des roquettes Fateh-110 d’une portée de 300 kilomètres, et des Khaibar- 1 d’une portée de 100 kilomètres. Cette route, située à 90 km du Golan, 160 km de Haïfa et 240 km de Tel-Aviv, traverse le Liban d’Est en Ouest et est donc parallèle à Israël. Le Hezbollah sait qu’il peut s’appuyer sur les dizaines de villages chiites et chrétiens acquis à sa cause qui se trouvent dans la zone, et qui lui servent de base de lancement pour ses missiles vers Israël.
Une fois les projectiles tirés par ces rampes de lancement mobiles, le Hezbollah se sert d’infrastructures civiles tels que des tunnels de plusieurs mètres de long et de large, pour protéger son arsenal des frappes de représailles israéliennes.
« Ces infrastructures civiles aux mains du Hezbollah constituent un énorme dilemme pour Tsahal. L’armée israélienne pourrait toutefois décider de frapper l’un de ces tunnels dans une action préventive, sachant que ces rampes de lancement dissimulées ont la capacité d’envoyer 12 missiles à la suite sur les villes israéliennes », explique Matthias Inbar, spécialiste des questions sécuritaires sur i24NEWS.
Jacques Neriah, ancien officier du renseignement militaire, estime que depuis 2006, tous les gouvernements israéliens successifs ont été fautifs en ayant laissé « grandir le monstre » que représente le Hezbollah. « Alors qu’il ne disposait à l’époque que de 10 000 roquettes, le groupe terroriste en a aujourd’hui 200 000. Israël a fait preuve de laxisme et de trop de retenue, de peur de s’engager dans une nouvelle guerre dont il ne veut pas. Mais en définitive, nous n’aurons pas d’autre choix que le conflit direct avec le Hezbollah. »
© Johanna Afriat
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