3e ELNET International Policy Conférence / 8-10 mai / Hôtel du Collectionneur, Paris
#askingtherightquestions
Belle reprise, après l’interlude COVID, de l’ELNET International Policy Conférence à Paris du 8 au 10 mai. Fondé il y a seulement 15 ans, le European Leadership Network est devenu la plus grande organisation privée de politique internationale entre l’Europe, les USA et Israël.
La troisième édition de la Conférence s’est déroulée avec maestria du début à la fin. C’était l’immersion dans un thinktank international, en compagnie d’intervenants exceptionnels, le tout organisé de façon précise, réfléchie, maîtrisée. L’ordre du jour, timing et le temps de parole étaient scrupuleusement respectés. Les échanges très riches dans le cadre des séances formelles se poursuivaient spontanément pendant les cocktails, déjeuners et coffee breaks. A quelques exceptions près, les intervenants étaient présents et disponibles pendant les 3 jours.
Particulièrement appréciable, le format « questions » des tables rondes nous a épargné l’épreuve de la lecture des textes écrits. En répondant tour à tour aux questions posées, les intervenants ont abordé, dans une conversation dynamique, des questions brûlantes. Dans des journées rythmées par des séances plénières et de multiples breakout sessions, il était difficile de choisir entre les thèmes, tous d’importance majeur, tous traités par de grands spécialistes dont la réflexion est associée aux résultats sur le terrain.
Voir le programme de la Conférence.
Aperçu général : opportunités et menaces
Parmi les questions explorées on notera : la stratégie d’Israël devant les bouleversements actuels et historiques ; la menace existentielle posée par l’Iran, ses ambitions nucléaires, ses proxies ; les visées hégémoniques de la Chine ; la politique israélienne par rapport à la guerre contre l’Ukraine ; le rapprochement entre la Russie, la Chine, l’Iran ; le « retrait » américain du Moyen-Orient, le renforcement et l’expansion des Accords d’Abraham ; les liens renforcés entre l’Europe et Israël ; la modification du paysage géopolitique européen, les lignes de force vers l’Est ; Israël secoué par la réforme judiciaire proposée, imposée, rejetée ; l’éducation, la propagande antisioniste antisémite ; la cybersécurité ; la défense des démocraties.
Il est ressorti, à travers de nombreuses interventions, que l’enthousiasme pour les Accords d’Abraham reste intact, malgré les récentes rencontres des signataires des Accords avec l’Iran et d’autres fausses notes. La transformation régionale à tous les niveaux– politique et populaire, géopolitique, commercial, culturel, scientifique et sécuritaire–est vouée à durer et à s’amplifier.
Les dures réalités rapprochent l’Europe à Israël, au-delà des idéologies et de mauvaises habitudes. Par son développement scientifique et militaire extraordinaire, son rôle stratégique, sa longue expérience de défense de sa souveraineté et du territoire, Israël est plus qu’utile aujourd’hui. Israël, uni et solide, malgré la crise actuelle, a confiance en sa capacité à se défendre et à trouver un consensus sur le plan de la politique intérieure.
Les Américains ne quittent pas le Moyen-Orient, mais sont vus comme moins forts et moins fiables. La guerre en Ukraine oblige l’Europe à reconnaître la nécessité vitale de force militaire. L’Ukraine doit gagner. Les rapports de force en Europe glissent vers les Etats limitrophes de la Russie, aujourd’hui déterminés à se défendre. On a remarqué la présence à la Conférence des représentants de la Pologne et des Etats baltes, très au fait des choses, sortis de l’ombre laissée après l’occupation soviétique et perdurant à l’ombre du couple franco-allemand.
Quelques propos en pointillé
N.B. : Entre la facilité d’une appréciation vaguement générale de la Conférence et l’impossibilité d’en faire un résumé, je cherche ici à donner quelques éléments d’appréciation. Ce sont des extraits de propos et des citations en résumé. En suivant le Newsletter d’ELNET-Israël, ceux qui voudraient en savoir plus trouveront, au fur et à mesure, des vidéos. La Conférence s’est déroulée en anglais.
La Conférence est ouverte par le co-fondateur Larry Hochberg, suivi de Pierre Dassas, le président des Friends of ELNET qui invite l’assistance, ce jour du 8 mai, à une minute de silence pour les 6 millions de Juifs massacrés par les Nazis. Aujourd’hui, dit-il, le wokisme mine la culture judéo-chrétienne. L’Europe n’a pas encore intégré l’esprit des Accords d’Abraham. Le rapport en Europe entre le budget social et celui de la défense devrait être modifié en faveur de la défense.
Larry Hochberg raconte en quelques mots la fondation d’ELNET, dans le but de rapprocher l’Europe et Israël: On pensait, à tort, que l’Europe était, pour Israël, une cause perdue. ELNET est basé sur des résultats, la promotion de contacts à haut niveau entre Israël et l’Europe ainsi que d’autres nations. Alors que la demande du matériel militaire en Europe augmente, Israël garde l’avantage par la qualité de son offre.
La table ronde est modérée par Ken Weinstein du Hudson Institute.
Le Dr. Ebtesam al-Ketbi, directrice de l’Emirates Policy Center, est la première femme à diriger un thinktank indépendant dans un pays arabe : Les Accords d’Abraham, dépassant le domaine de la géopolitique, créent un nouvel environnement, people to people. Face à l’affaiblissement de la présence américaine dans la région, les puissances régionales s’assument. L’Iran, qui cherche à éloigner les Saoudiens des Accords, ne se permettra pas de nous agresser parce qu’il a besoin de Dubai. Par ailleurs, nous avons un problème avec le gouvernement actuel israélien qui est très violent envers les Palestiniens.
Le Sénateur Roger Karoutchi, né à Casablanca dans une famille juive : Grâce aux Accords d’Abraham, la politique du Quai d’Orsay commence à évoluer. C’est à nous d’en assurer la poursuite. Mme. Al-Ketbi a raison : c’est à nous de gérer nos affaires. La faiblesse des Américains entraine un recul des pays arabes vers le statu quo ante.
L’Ambassadeur israélien en France, Haim Waxman se veut rassurant sur les contacts récents entre Saoudiens et Iraniens. Ce n’est pas positif mais moins dramatique qu’il ne semble. Tout le monde se parle aujourd’hui. Les chances d’un changement de politique iranien étant zéro, la menace perdura. Ce qui a changé la donne ce sont les Accords d’Abraham. La situation en Israël est difficile actuellement mais n’entame pas le soutien des Accords.
Le Représentant américain [Democrat] Brad Schneider : Nous sommes dans un moment charnière dans l’histoire. Les Accords d’Abraham bénéficient d’un soutien bipartisan, bicaméral aux Etats-Unis. Il nous faut un engagement fort dans la dynamique des Accords. Nous sommes unis, aussi, sur l’importance de défendre l’Ukraine contre la Russie. J’espère que la guerre sera finie avant que Trump ne puisse redevenir président.
Le Sénateur Michal Kaminski [Pologne]: J’ai pu visiter Israël, grâce à ELNET. Je me suis rendu à la frontière avec le Liban, où j’ai dit aux soldats qui gardent la frontière : « Vous défendez notre civilisation ». Cette année j’ai rendu visite aux soldats ukrainiens, qui nous défendent, tout comme leurs homologues israéliens. Depuis des années je défends Israël au sein du parlement européen. Ceux qui me soutenaient alors me soutiennent aujourd’hui pour la liberté et la sécurité de l’Ukraine, comme d’ Israël.
Keynote speeches
Le président Herzog [vidéo] Nous sommes confrontés par de grandes opportunités et de terribles menaces. Il faut défendre nos démocraties. La coopération entre l’Europe et Israël sur les plans scientifique et intellectuel est cruciale. Remerciements à ma grande amie Ursula von der Leyen.
Le député israélien Gideon Sa’ar, présenté par Emmanuel Navon, PDG d’ELNET-Israël : Sa’ar a articulé la défense d’Israël autour des valeurs. A la chute de l’Union Soviétique, on avait l’illusion d’un monde où les démocraties seraient florissantes et sans conteste. Au début du millénium, le monde s’est rendu compte de la réalité du terrorisme islamique. Mais il avait commencé déjà en 1979 avec la révolution iranienne. Cette attaque directe contre la civilisation mène à une meilleure compréhension de notre situation, de tout ce qu’Israël avait fait pour faire la paix, sans pour autant réussir à réduire la menace terroriste. Le terrorisme islamique est multiple. l’Islam radical cherche à imposer un système global alternatif.
Maintenant la Russie a envahi l’Ukraine ; en Europe mais aussi en Asie de l’est on s’adapte. La vision de sécurité est modifiée, la démocratie libérale n’est plus seule en lice [isn’t the only show in town]. Dans ce contexte, L’Europe et Israël sont des partenaires naturels. L’Europe ne fait pas encore preuve d’une forte détermination face au rapprochement entre la Russie et l’Iran, qui exige le renforcement des liens entre Israël et l’Europe. D’autres menaces contre la démocratie sont le populisme, les théories de complot, le mensonge ; un public nourri de la désinformation est facile à manipuler.
Il y a une mobilisation publique impressionnante en Israël pour empêcher la coalition de détruire notre système de checks & balances [équilibre des pouvoirs]. Israël est un miracle de démocratie stable malgré des conditions hostiles qui lui pèsent depuis sa renaissance. Le peuple fait preuve de détermination à protéger la démocratie, à conserver un Etat juif et démocratique. Israël restera ferme et uni contre ses ennemis, pour protéger nos valeurs et nos intérêts communs.
[Mardi 9 mai]
Séance plénière: The Ukraine War and its Aftermath: What Security Architecture for Europe
[La guerre en Ukraine et ses conséquences : Quelle architecture sécuritaire pour l’Europe]
Le général américain à la retraite John Allen brosse un scénario de la fameuse contre-offensive ukrainienne, qui passera de la phase actuelle, la déception, à une percée du front russe au point choisi par les stratèges ukrainiens, peut-être dans le sud. Les premières 72 heures seront cruciales. La réussite sera une percée assez profonde pour créer la confusion dans les rangs russes . Au contraire, un échec nous laissera avec un conflit gelé, dangereux, avec des implications nucléaires. La Russie n’oserait pas une attaque frontale contre l’OTAN. Plutôt quelque chose contre des sites d’assemblage du matériel en Pologne, le harcèlement dans la mer Noire, une cyberattaque de grande envergure. Si jamais la Russie osait employer des armes nucléaires tactiques sur le champ de bataille la réponse américaine lui serait catastrophique.
Taïwan ? Xi n’a probablement pas anticipé un désastre militaire russe en Ukraine. L’armée chinoise est une armée d’enfants uniques, ça joue. Xi réfléchira deux fois avant de tenter une invasion de Taïwan.
[VOIR BREAKOUT SESSION 10: Europe, Israel and the U.S.-China contest]
Le Maj. Gén. Israélien (ret) Amos Yadlin a aligné toutes les justifications de non-assistance israélienne militaire à l’Ukraine, jusqu’aux massacres des Juifs pendant la Shoah, pour mieux détruire ces arguments et exprimer, avec force, sa conviction : Sur le plan des valeurs aussi bien que de la géopolitique, Israël devrait participer pleinement aux efforts de la coalition. En effet, Yadlin avait pris position en mars 2022 et de nouveau dans un article dans l’Express [links].
« Fireside talk » [conversation au coin du feu] Une conversation fascinante avec l’entrepreneur israélien Eyal Waldman qui trace le développement de l’industrie d’armement israélien. Profitant de leur expérience dans l’IDF, les entrepreneurs israéliens étaient bien placés pour savoir comment fabriquer et fournir du matériel militaire. Pour l’Etat d’Israël, constamment agressé, l’industrie de défense est une nécessité vitale. Le système d’éducation israélien produit des chercheurs de grande qualité, mais au début les Israéliens ne savaient pas faire du marketing. Ils ont acquis des compétences en travaillant dans des entreprises high tech implantées en Israël, à commencer par Intel. Dans des cultures conservatrices, l’échec est un drame et c’est puni. Pas en Israël. On échoue, on se redresse, on recommence. « En Israël, la technologie est une question de vie ou de mort ». Nous avons construit les ordinateurs les plus grandes et les plus rapides au monde, les connections les plus efficaces.
Israel’s Legitimacy Under Assault in the International Arena
[Le droit d’exister d’Israël attaqué sur la scène internationale]
Témoignage d’Edwin Shuker : « J’ai grandi dans le monde arabe. J’ai 2600 ans, je ne cherche pas de légitimité auprès de quiconque. Je suis venu en Europe comme réfugié en 1971, maintenant je reviens à mes racines, quand Juifs et Arabes vivaient ensemble. J’irai à Dubaï comme soldat. Je suis homme d’affaires. Si les acheteurs ne veulent pas de mon produit, je ne dis pas que c’est de leur faute. Nous autres Juifs sont les meilleurs hommes d’affaire, des hommes politiques du monde entier engagent des cabinets de PR israéliens. Pourquoi sommes-nous incapables de vendre notre narratif au monde ? »
Breakout session 1: What strategy for a Threshold IRAN?
[Quelle stratégie face à l’Iran au seuil de l’arme nucléaire ?]
Intervenants : Benjamin Hautecouverture, chercheur, FRS ; Brig. Gen. Nimrod Aloni, IDF ; Dr. Ebtesam al-Ketbi. Modérateur : Behnam Ben Taleblu chargé du dossier Iranien à la Foundation for Defense of Democracies.
Les échanges abordent les éléments clés : les menaces de l’enrichissement ainsi que de la militarisation nucléaire et de l’utilisation des proxies ; l’efficacité comparée du JCPOA et de la stratégie de pression maximale ; la détermination américaine et européenne d’empêcher un Iran nucléaire ; le soulèvement populaire en cours en Iran.
Al-Ketbi : Avec le JCPOA, basé sur le rêve que l’Iran deviendra un Etat normal, l’Iran est encore plus fort aujourd’hui qu’en 2015. On avait refusé de croire à la réalité d’un Iran déterminé à devenir une puissance nucléaire et à exporter sa révolution. Lors des pourparlers de renégociation, les Iraniens étaient confiants que les Européens accepteraient leurs conditions. Quelle est l’intention des Américains aujourd’hui? En cas de nouveau mandat Trump, la stratégie de pression maximale affaiblirait le régime iranien.
Certains intervenants estiment que la stratégie de pression maximale a échoué, d’autres demandent si l’ancien président a eu le temps de l’appliquer pleinement.
Q & A: Une associée de la PACAN [Persian American Citizens Action Network] demande pourquoi on ne défend pas le peuple persan en révolte. La chute du régime serait plus efficace que le bombardement des sites nucléaires enfouis. Al-Ketbi : le problème est que le peuple est divisé et n’arrive pas à renverser le régime.
L’Imam Mohammad Tawhidi : Je vis six mois par ans aux Emirates et me demande pourquoi on continue à gérer des relations avec l’Iran comme si c’était un Etat normal. Ils n’ont pas un gouvernement, ils sont soumis à la puissance d’un Leader suprême qui tient son autorité d’Allah. Aloni : notre rapport est avec l’Iran comme ennemi, pas comme pouvoir légitime.
Les participants sont d’accord sur le danger des proxies, égal ou plus grand que l’arme nucléaire. Aloni: l’Iran prend le Liban en otage.
Breakout session 6: NGOs and Education: How to Stop Hatred Incitement? In cooperation with NGO Monitor.
[L’éducation et les ONG : Comment mettre fin à l’incitation à la haine ?]
Jean-Michel Blanquer : Pour combattre l’antisémitisme il faut des jeunes qui savent lire, écrire et réfléchir. C’est contre-productif de réviser des manuels scolaires dans le langage le plus simple. Il faudrait réguler l’internet–l’anonymat n’est pas normal—en trouvant le juste milieu entre liberté d’expression et interdiction des discours de haine.
Marcus Sheff, PDG d’IMPACT-se [Institute for Monitoring Peace and Cultural Tolerance in School Education] Grâce aux efforts soutenus pendant quatre ans auprès des autorités saoudiennes, l’antisémitisme a été supprimé dans les manuels scolaires. Des résultats équivalents sont attendus pour les Emirates et on note des progrès au Qatar, au Maroc et en Egypte. IMPACT-se travaille en Israël aussi, auprès des haredim ainsi qu’avec l’Autorité palestinienne.
Olga Deutsch, vice-présidente, NGO Monitor : Les Juifs de par le monde souffrent de l’antisionisme. Ce fléau est richement alimenté par des ONG obsédées de la haine du Juif et financées pour la coquette somme de 175 milliards de dollars en provenance du monde libre. Des ONG, agissant sans contrôles et sans contraintes, influencent la politique des Etats. Il faut souligner l’importance de la société civile en Europe pour la protection de la démocratie.
Séance plénière : Israel’s Constitutional Debate : Règle de la majorité vs règle de la loi
[Le débat constitutionnel en Israël: Majority Rule Vs the Rule of Law?]
Irwin Cotler [vidéo] : Des deux côtés on prétend défendre la démocratie. A mon avis, oui, il faudrait bien une réforme, mais elle est compromise par le projet actuel. Non, Israël ne sera pas pour autant transformé en dictature. Mais la « clause dérogatoire » [override] compromettrait l’indépendance judiciaire, qui serait carrément éviscérée en cas d’override préemptive. D’autres points négatifs sont la politisation de la nomination des juges, la suppression du critère de reasonableness, la modification des conseillers juridiques… L’imposition de la réforme à la hussarde est nuisible à la société israélienne. La réforme judiciaire canadienne s’est étalée sur une période de deux années. Israël a besoin d’une réforme conçue et soutenue par le peuple. J’espère que les discussions initiées par le président Herzog mèneront à un consensus.
Prof. Moshe Koppel, Kohelet [vidéo] : Il manque à Israël des outils communs aux démocraties ; le projet de réforme répond à certaines de ces questions. La plupart des réformes prévues sont nécessaires et salutaires, d’autres devraient être supprimées, l’override, par exemple. L’opposition à la réforme est basée sur la peur. Mettons-nous autour d’une table pour en parler et arriver à un compromis durable.
Breakout session 8 : constitutional controversies in Israel and Europe: Comparative Perspectives
[Polémiques constitutionnelles en Israël et en Europe : regards croisés]
Emmanuel Navon : « En Israël, on reporte depuis des décennies ’établissement d’une constitution. Les Basic Laws définissent les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Au cours des années 80 la Cour Suprême est devenue de plus en plus activiste. La séparation des pouvoirs a évolué empiriquement et, aux yeux des conservateurs, a glissé à gauche. Au lieu de tenir un débat public pour rééquilibrer les pouvoirs, on voudrait imposer une réforme qui crée un nouveau déséquilibre. Ce qu’il nous faut c’est un vrai débat public à la place de la situation actuelle — une réforme radicale, une opposition radicale. J’espère que les pourparlers mèneront à ce débat ».
Sylwia Gregorczyk-Abram : « En Pologne comme en Hongrie, la réforme du système judiciaire était le premier pas vers une prise de contrôle de la cour constitutionnelle, devenue une institution creuse. La réforme est toujours nécessaire mais une chose est certaine : les politiciens ne doivent jamais avoir le contrôle sur les juges ».
Le Rt. Hon. Lord Tom Watson : « La tension qui règne à présent en Israël est semblable à ce qu’on voit dans d’autres démocraties libérales. La leçon qu’on en tire est que la réforme judiciaire doit être maniée avec précaution et devrait impliquer une très large gamme de la société. Les modifications doivent être graduelles, pas révolutionnaires ».
Emmanuel Navon : « Le compromis proposé par le président Herzog est bon. La coalition, dans son arrogance, était confiante de pouvoir imposer cette réforme radicale sans opposition importante. Ce n’est pas vrai qu’elle avait un mandat pour le faire. Ce n’est pas vrai. On devrait avoir des Basic Laws qui définissent la séparation des pouvoirs. Des deux côtés, pour ou contre la réforme, la plupart ne la connaît pas vraiment. La politique de la gauche radicale américaine a été importée par la droite en Israël ».
Quid de la Chine ?
Au contraire. La séance sera traitée dans une prochaine livraison.
VOIR AUSSI :
Diverses vidéos :
https://elnetwork.eu/country/israel/elnet-israels-monthly-newsletter-april-2023/
Highlights
S’abonner au newsletter d’ELNET
Presse
J’ai à peine jeté un coup d’œil sur ce tissu d’inepties : même la propagande chinoise est moins grotesque.
La meilleure chose qui pourrait arriver aux Européens et aux Nord Américains, c’est que leurs gouvernements s’effondrent (avec si possible un éclatement de l’UE). En ce sens, et les personnes politiquement cultivées l’ont depuis longtemps compris la défaite de l’OTAN en Ukraine (car oui, l’OTAN est en train de perdre) va être une très bonne chose. Effondrement sociétal, économique et géopolitique. La guerre en Ukraine est en train de porter le coup de grâce non pas à Moscou mais à Washington, Londres, Paris et Berlin » c’est précisément le mieux qui puisse arriver aux peuples américains, anglais français et européens. C’est tout particulièrement l’intérêt des Juifs européens qui seront tous obligés de quitter l’Europe si nos gouvernements restent en place et poursuivent leur politique migratoire antisémite ayant pour but de chasser les Juifs d’Europe.
C’est également l’intérêt des Israéliens même si la plupart d’entre eux sont sous informés et n’ont rien compris aux véritables enjeux.