Le président ougandais Yoweri Museveni vient de promulguer l’une des lois anti-LGBTQ les plus sévères au monde, puisqu’incluant la peine de mort pour « homosexualité aggravée ».
Si les relations homosexuelles étaient déjà illégales dans le pays d’Afrique de l’est, comme dans plus de 30 pays du continent, la nouvelle loi va beaucoup plus loin puisqu’elle prévoit la peine capitale pour les « récidivistes », notamment s’ils ont transmis une maladie sexuellement transmissible potentiellement mortelle comme le VIH, et une peine de 20 ans de réclusion pour « promotion » de l’homosexualité .
Cette prise de position radicale pourrait remettre en question l’aide internationale dont le pays est fortement dépendant: le président américain, évoquant « une atteinte tragique aux droits humains », a demandé à ses services via un communiqué « d’étudier les conséquences de cette loi honteuse sur tous les aspects de la coopération entre les Etats-Unis et l’Ouganda, notamment l’aide et les investissements », Londres s’est déclarée « consternée », comme l’UE, alors que avait déjà dénoncé un « texte discriminatoire, probablement le pire au monde en son genre ».
Pour rappel: dans ce pays d’Afrique de l’Est où l’homosexualité est illégale, les « actes d’homosexualité » sont passibles de prison à perpétuité depuis une loi datant de la colonisation britannique. Dans la nouvelle version du texte, les parlementaires ont maintenu, contre l’avis du chef de l’État, une disposition faisant de « l’homosexualité aggravée » un crime capital, ce qui signifie que les récidivistes pourraient être condamnés à mort.
À noter: en Ouganda, la peine capitale n’est plus appliquée depuis des années.
TJ
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