Salem Ben Ammar. Le Mythe des Hadiths de Boukhari

Salem Ben Ammar

600 000 hadiths compilés en 15 ans par un aveugle qui voyageait en Arabie à dos de chameau transportant derrière lui des tonnes des récits collectés par ci et par là sur des supports écrits de l’époque vous y croyez ? 15 ans de collectes d’info auprès de 50 000 témoins auditifs plus de 2 siècles après la mort de Mahomet faites le calcul. Encore un miracle d’Allah. Il avait dû vivre 100 vies en une seule. Autant on a gardé trace des premiers exemplaires du Coran autant on a aucune trace de ses travaux de compilation.

50 000 informateurs interviewés en 15 ans pour collecter 600 000 témoignages des gens, soit 12 témoignages en moyenne par personne, qui eux-mêmes les ont appris auprès d’autres, lesquels aussi les ont appris auprès d’autres, et ainsi de suite jusqu’à pouvoir remonter à la source originelle, une performance hors du commun. On peut supposer que la durée moyenne par interview serait de 2 heures. 100 000 heures totales. Près de 13 ans à ne faire qu’écouter des témoignages à la fiabilité des plus douteuses, une prouesse que seul l’islam a les secrets.

Des témoignages jamais validés mais labellisés authentiques par le jury du dogme du savoir apocryphe sacré. C’est la méthode 3an, 3an, chaîne de transmission. Un accident observé par des personnes différentes n’est pas restitué de la même manière où chacun y va de sa touche personnelle pour le rendre plus vraisemblable au point de le dénaturer. Comment un aveugle qui apparemment était dépourvu de scribes, qui transcrirait lui-même les témoignages d’événements datés de plus de 2 siècles pouvait les relire alors que le braille n’existait pas encore en son temps pour finalement en retenir 100 000, ceux qu’il aurait mémorisés sur 600 000 et ce sans connaître le burn-out ?

Les historiens des hadiths ne disent pas comment ces témoins, témoins de rien, en réalité, étaient choisis ni si c’était eux qui étaient venus vers lui spontanément ou si c’était l’archéologue des hadiths qui s’était déplacé en personne.

Et on imagine aisément le mode de déplacement emprunté nonobstant l’équipement nécessaire pour sa mort en mission. Étant non-voyant il ne pouvait se passer des services d’un guide. Une intendance digne d’une mission scientifique explorant le pôle Nord.
Est-ce que le cerveau humain est capable de mémoriser 100 000 mots? Dans le cas d’espèce on serait au moins à 5 millions de mots, dans l’hypothèse où chaque hadith représente 50 mots en moyenne…

© Salem Ben Ammar

Salem Ben Ammar, Français d’origine tunisienne, docteur en sciences politiques, est engagé dans le combat contre l’islam. Il est tunisien, arabe, mais non musulman.

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2 Comments

  1. N’exagérons rien.
    Le Hadith est une parole (une phrase, un enseignement) attribuée à Mahomet ; à ce titre l’ensemble des Hadith est complémentaire au Coran et constitue une base de jurisprudence musulmane.
    Selon les dires de Boukhari, il aurait recueilli auprès de témoins (forcément indirects, puisqu’il a vécu deux siècles après la mort de Mahomet) plus de 600 000 hadiths.
    MAIS il considérait que 593 000 d’entre eux étaient faux (non authentique, jamais vraiment prononcés par Mahomet).
    Il ne garda finalement que 1,17% de ses trouvailles, soit 7 000 hadiths. A raison (par exemple) de un par jour cela aurait nécessité une vingtaine d’années ; or, Boukhari a vécu 70 ans.
    Ce n’est donc pas aussi invraisemblable que raconte l’article.
    MAIS évidemment rien ne démontre l’authenticité de ces Hadiths ; ils auraient pu être le fruit de l’imagination de Boukhari voire de ses successeurs. Beaucoup de musulmans en doutent ; cet article ne dit en vérité rien de nouveau.
    Croire à l’authenticité de Hadith de Boukhari est comme croire à l’origine divine de la Torah (dictée, nous dit-on, à Moise sur le mont Sinaï par Dieu lui-même).
    Croira qui voudra.

  2. À propos de l’auteur vous écrivez :
    .

    « Il est tunisien, arabe, mais non musulman. »
    Tunisien ok, non musulman ok, mais comment pouvez-vous affirmer qu’il est arabe ?
    La majeure partie de la population tunisienne est musulmane, ARABOPHONE, mais pas arabe.Il ne suffit pas de parler l’arabe, voire d’être musulman pour être arabe !

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