Pierre Saba. Danse macabre à l’ONU

Sur parrainage d’États dont certains bénéficient des accords de paix avec Israël (Maroc, Jordanie, Egypte, Emirats-Arabes-Unis, Autorité-Palestinienne (AP)), et à l’initiative d’un « Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien », une « journée de commémoration de la naqba » a été organisée et validée par l’Assemblée-Générale (AG) des Nations-Unies (ONU).

Ce comité, créé en 1975, est une émanation de l’AG. Elle lui renouvelle chaque année son mandat par vote et le charge « de la conseiller sur des programmes destinés à permettre au peuple palestinien d’exercer ses droits inaliénables, y compris le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure, le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationales et le droit au retour des Palestiniens dans leurs foyers et vers leurs biens, d’où ils ont été déplacés ». 

1- S’agissant dudit comité

Il est une exception juridique, réglementaire et administrative de l’ONU.

Les Palestiniens sont les seuls à bénéficier à l’ONU d’organisations éducatives, civiles, etc. Aucun autre peuple évacué, dominé ou exilé ne bénéficie de représentations de défense au sein de l’ONU.

Pour se circonscrire au Moyen-Orient, ni les Juifs rescapés des pogromes subis dans les pays arabes  et musulmans avant et après 1948, ni les Chrétiens chassés du Liban, ni les Bahaïs persécutés en Iran (etc) ne disposent de l’ensemble des organismes d’intérêt que l’AG reconduit annuellement aux Palestiniens.

Cette iniquité est une violation de la Charte de l’ONU.

Ledit comité n’y échappe pas: il est unique dans son inégalité comme dans ses champs d’applications.

Il s’agit d’une défiance de l’AG à l’équité des droits, à la réciprocité des victimes et à la neutralité de l’ONU et à la réalité historique.

C’est par conséquent en toute inconformité que sa création, sa gestion & son administration sont ponctionnés sur le budget de l’ONU.

2- S’agissant de l’intitulé dudit comité

L’intitulé « Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien » est une anomalie historique, juridique et démographique. 

Anomalie historique

Les textes, les images, les propos tenus y inclus à l’ONU par les dirigeants palestiniens et leurs alliés arabes contre l’existence d’Israël sont consignés, connus et consultables par l’AG!

L’agression militaire d’israël par les Palestiniens et de leurs alliés arabes contre l’Etat hébreu à son indépendance ont été suivis par la victoire d’Israël et le maintien de la majorité démographique des Palestiniens dans les territoires conquis sur l’agresseur vaincu.

Les « réfugiés palestiniens » ont subi les affres des guerres déclarée contre Israël et perdues par leurs dirigeants. Ces réfugiés datent de 1948. Leur nombre diminue avec leurs chronologies. Ils sont minoritaires au sein de l’ensemble des palestiniens arabes qui sont restés sur place sans obéir aux injonctions consignées de leurs dirigeants.

La mansuétude israélienne à l’égard des populations ennemies et de leurs États agresseurs est difficile à saisir tant elle est unique dans la géographie universelle! Le moins qui puisse être remarqué à ce sujet est la nocivité de telle générosité exceptionnelle causée à Israël.

Par conséquent, l’intitulé dudit comité n’est conforme ni à l’Histoire, ni à la réglementation de l’ONU, ni à sa Charte, ni au respect des valeurs humanistes et humanitaires de l’Etat d’Israël à l’issue des agressions subies par les Palestiniens. 

Cet intitulé reprend anormalement et en brisant le contexte réglementaire de l’ONU les thèses des ennemis de l’existence d’Israël. Il s’agit d’un comité illégitime. Ni le soutien de l’AG, ni les silences complices du SG tentent d’accréditer.

• Anomalie juridique

Le caractère illégitime de tel comité au sein de l’ONU par la grâce de son AG est avéré par l’analyse tronquée et partisane de la nature et de la situation des « réfugiés palestiniens ».

Idem de l’abandon des prétentions légales et légitimes d’autres populations ignorées par l’AG (Chrétiens de la Corne de l’Afrique, minorités en Iran, etc) et par l’animosité sémantique à l’encontre d’un Etat créé par l’ONU en 1948 et contesté par les dirigeants palestiniens: Israël!

• Anomalie démographique

L’examen démographique de la population israélienne et des populations dans les territoires acquis sur les Palestiniens à la suite de leurs agressions perdues contre Israël indique l’existence de publics arabes palestiniens. 

En Israël même, la statistique israélienne confirmée par celle de l’ONU numérise 20% de la population israélienne en Israël.

Le comité ne considère ni ne remarque leur existence, leurs présence, le respect de « leurs droits inaliénables » par Israël! 

Il se tait sur l’absence de droits identiques pour les minorités confessionnelles et ethniques dans les territoires sous juridiction exclusive de l’AP et dans les pays arabes du Moyen-Orient.

3- S’agissant de la « journée commémorative de la naqba ».

-Signification du mot « naqba« 

Le mot « naqba » signifie en arabe ce que le mot « Shoa » signifie en hébreu: la catastrophe, le désastre irréversible.

L’emprunt à l’hébreu est pour le dictateur antisémite palestinien et ses séides une habitude de propagande lexicographique (droit au retour, etc).

La comparaison tente de minimiser la Shoa, de présenter l’exil d’une minorité de palestiniens arabes d’Israël comme en étant la majorité, de retourner la situation de l’agresseur palestinien comme victime et la victime israélienne comme l’agresseur.

C’est à ce jeu sémantique et de propagande antisémite que se prête l’AG avec la complicité du Secrétariat-Général de l’ONU.

• Maintien du terme arabe « naqba » dans l’intitulé
• Compte tenu de la nature dictatoriale et antisémite du régime palestinien et de l’adoption par l’AG de sa thèse hostile à Israël, la reprise du terme arabe « naqba », non traduit, est  une agitation anti-israélienne supplémentaire, antisémite, inique, belliciste et non réglementaire. 
• L’utilisation du terme arabe sans traduction copie celle, pourtant d’une toute autre nature, de la Shoa.

-Manipulation du terme « commémoratif » par ledit comité

Nouvelle exploitation antisémite et anti-israélienne du terme « commémoratif » usité par Israël et les publics juifs dans le monde pour commémorer les pogromes subis en Europe et dans les pays arabes, la Shoa, etc.

4- S’agissant des « droits inaliénables du peuple palestinien » 

Tant que leurs dirigeants seront « élus » par tricheries électorales, tant qu’ils seront aux ordres d’un régime policier, autoritaire, raciste, antisémite, négationniste, belliciste, homophobe,  sexiste, véreux et mafieux, tant que leurs dictateurs bénéficieront de l’appui et de la légitimité de l’AG et des Etats complices qui y siègent en en violant tous les principes de Droit, les Palestiniens continueront d’être trahis par leur propre régime qu’ils n’ont pas choisi.

Ils continueront de voir leur dictature agresser vainement Israël et les Juifs dans le monde. Ils  continueront de subire par conséquent et de surcroît la légitime défense de l’Etat hébreu qui, par soucis d’humanité, l’utilise avec une minoration et une minutie qui nuit à sa propre sécurité. 

Ledit comité devrait comparer la supériorité quantitative et qualitative des « droits inaliénables des Palestiniens » sous juridictions civile et militaire israéliennes par rapport à ceux presque inexistants dans les territoires soumis à l’AP.

Tant que leurs dirigeants seront « élus » par tricheries électorales, tant qu’ils seront aux ordres d’un régime policier, autoritaire, raciste, antisémite, négationniste, belliciste, véreux et mafieux, tant que leurs dictateurs bénéficieront de l’appui et de la légitimité de l’AG et des Etats complices qui y siègent en en violant tous les principes de Droit, les Palestiniens continueront d’être trahis par leur régime qu’ils n’ont pas choisi, d’agresser Israël et les Juifs dans le monde, et par conséquent de subir de surcroît la légitime défense de l’Etat hébreu qui, par soucis d’humanité, l’utilise avec une minoration qui nuit à sa propre sécurité. 

Ledit comité devrait s’intéresser à la supériorité quantitative et qualitative des droits inaliénables des Palestiniens sous juridictions civile et militaire israéliennes par rapport à ceux presque inexistants de l’AP.

5- S’agissant du rôle de l’ONU dans ce dossier.

Une fois de plus, l’ONU est silencieusement écartelée entre son SG et son AG.

Le SG est composé de fonctionnaires et l’AG de diplomates.

Le SG tente, vainement la plupart du temps, d’appliquer la réglementation et le Droit international public.

La fébrilité de son pouvoir et de ses secrétaires généraux conduisent à l’échec la plupart du temps!

C’est ainsi que sur ce sujet, le Secrétaire général actuel de l’ONU, au mépris de la législation dont il a la charge et notamment celle relative au droit d’acquérir des territoires d’Etats agresseurs et vaincus (Palestine arabe en l’occurrence) a « condamné » la victime (Israël) en innocentant l’agresseur (Palestine)! 

L’AG applique les décisions des représentants des Etats auprès de l’ONU, leurs stratégies, leurs politiques et leurs financements.

Ainsi la « république islamique d’Iran » qui tue, enferme, torture, persécute ses propres « sujets », enfants, femmes et hommes qui dévieraient de la règle théocratique qui les opprime… vient d’être nommée à la tête d’un autre comité, celui des « Droits des Femmes »!

La guerre meurtrière des mollahs iraniens contre les femmes de leur propres pays n’a nullement empêché l’ONU de nommer ce régime à la direction de ce comité des droit des femmes!

L’ONU est ainsi phagocytée par une ensemble de dictatures qui soumettent des démocraties intéressées, faibles et corrompues.

Quid de l’interdiction universelle de recours à la force armée aux fins de résolution de conflits? L’AP est un chantre de la violence intérieure et extérieure!

Ce n’est pas la première fois que l’ONU manque à toutes ses obligations et viole sa propre charte!

Rappelons au secrétaire général de l’ONU Kurt Waldheim, ancien officier nazi, responsable de la persécution et de la déportation des Grecs juifs de Salonique pendant la seconde guerre mondiale… et secrétaire général de lONU entre 1972 et 1981!

Rappelons-lui La résolution 3379 de l’AG de l’ONU, intitulée « Élimination de toutes les formes de discrimination raciale », assortie d’une déclaration affirmant que « le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ».

Ces deux infamies ont été « rectifiées » a minima. Waldheim a vu la publication de son passé et la résolution antisémite abrogée.

Nul doute que les infamies actuelles organisées par l’ONU finiront de même.

6- S’agissant de la complicité des Etats démocratiques à l’effondrement de l’éthique de l’ONU

Les raisons sont multiples et vénales: conception d’une diplomatie arabe nécessairement anti-israélienne, électorat interne hostile à Israël et antisémite, lâchetés personnelles de dirigeants, maintien des normes datant de la première agression  d’Israël par les palestiniens en 1948, déphasage entre la contribution théâtrale hostile à Israël  et la situation politique, géopolitique, stratégique du Proche et du Moyen Orient, appuis à l’ensemble des dictatures régionales hostiles à Israël, etc.

Comment, par exemple, expliquer la présence de la France à telle commémoration honorant la dictature palestinienne sinon par une diplomatie retardée par une doxa hostile sournoisement à Israël et par l’importance démographique d’un électorat antisémite et anti-israélien qu’elle a à subir?

Enfin, le raisonnement des ennemis d’Israël et de leurs alliés occidentaux est faillible ne serait-ce qu’en raison du déni de l’Histoire, de la culpabilité, des faits & du Droit qui oblige à la réciprocité en tous domaines et notamment en matière de « droits inaliénables du peuple israélien »!

7- Macabre théâtre à l’ONU

• Manipulations  
• Arrivera un temps juridique qui ne permettra plus aux ennemis d’Israël et leurs complices de manipuler l’ONU, sa charte, le DIP et la réglementation internationale au profit des dictatures faussaires et de démocraties corrompues par d’injustes et juteux combats.

-But 

Le but des manigances anti-israéliennes n’est pas seulement idéologique et vénal, il est aussi de nature tactique.

Il consiste à saper le moral et la résistance du peuple israélien et obliger par de sempiternelles accusations infondées son Etat à se défendre le dos au mur.

Israël doit cesser de réagir aux diffamations par la défense diplomatique et adopter le système de l’assignation internationale en diffamation. Compte tenu de la grossièreté des accusations toutes diffamatoires, Israël rétablira son bien fondé à chaque fois. 

• Culpabilités reversées
• Les démocraties qui participent à ces cirques diplomatiques et stratégiques sans talent ni conscience empêchent la paix, entravent les libertés publiques dans le monde et ruinent le peu d’aura qui reste à l’ONU.

– Réalités 

On ne le répétera jamais assez: tant que la dictature palestinienne bénéficiera de l’accessit complice occidental et que le rapt des organisations internationales par les régimes autoritaires surfinancés se maintiendra, le conflit israélo-arabe perdurera.

La logique propalestinenne dépend non du sort des Palestiniens, mais de la persistence antisémite. L’exemple le plus actuel et le plus violent est à cet effet la France.

Ni les guerres, ni la terreur, ni la délégitimation d’Israël ni la propagande hostile ne détruiront la démocratie israélienne ni ne retireront aux Israéliens le droit de vivre et d’exister, de réussir sur les plans marchands, militaires, civils, financiers, fiduciaires, économiques, scientifiques, etc!

L’Histoire et l’Actualité montre à qui veut le voir que le poison antisémite et anti-israélien, pour être omniprésent, omnipotent, national et international n’est pas assez nocif pour en terminer avec l’Etat hébreu.

La raison en est en la faiblesse et la force.

La faiblesse juridique de l’argumentaire antisémite et anti-israélien est finalement désarmée par la force du Droit que respecte Israël, la dignité de son peuple, son adhésion à la Liberté des peuples-même aux peuples ennemis! Cf les Accords de paix à l’avantage des anciens ennemis d’Israël à vivre en paix et à vivre libres!

Ce n’est pas uniquement la victoire d’Israël, c’est aussi celle de la Justice.

© Pierre Saba