FOG – Bon anniversaire, Israël, calomnié mais toujours vivant !

Concernant l’État d’Israël, il est bon de rétablir quelques vérités, pour faire pièce aux allégations d’une certaine extrême gauche française.

L’antisémitisme est de retour en France et l’islamo-gauchisme est devenu son fer de lance. Appelons un chat un chat : sortie des caniveaux, la haine du Juif, prenant désormais prétexte de l’existence d’Israël, s’est répandue jusque dans les pages des journaux bien-pensants de référence, pardonnez l’euphémisme.

Israël est un « régime d’apartheid ». C’est ce qu’affirmait, au mépris de la vérité, une motion abjecte stigmatisant l’État juif et portée par le groupe communiste. Repoussée, la semaine dernière, par l’Assemblée nationale, elle a quand même obtenu 71 voix, dont celles de députés LFI qui, à l’instar d’Aymeric Caron, prétendaient « vomir »… l’antisémitisme. Les jobastres ! On n’aurait pas aimé les voir à l’œuvre en 1940.

Comme le Hezbollah, le Hamas et les islamistes français, l’extrême gauche française combat l’existence d’Israël en alléguant que ce serait un État raciste que les Juifs, installés depuis des millénaires, auraient « volé » aux Arabes ! Récuser ces fadaises aujourd’hui, c’est s’exposer à des rafales ordurières sur les réseaux sociaux et trouver le mot « juif » accolé comme une insulte à son nom, ce qui n’est pas approprié en ce qui concerne l’auteur de ces lignes.

Le 14 mai 1948, les fondateurs de l’État juif commirent l’erreur de « rebaptiser » leur territoire Israël, alors qu’il s’appelait auparavant Palestine, comme le confirme la lecture des Larousse du début du XXe siècle ou bien le titre du grand journal juif de l’époque, The Palestine Post, devenu par la suite The Jerusalem Post. Il est vrai que les Juifs n’aimaient pas ce mot, dérivé de Philistine, qu’avait imposé, pour les humilier et les effacer, l’empereur romain Hadrien, après l’une de leurs révoltes. Dans les années 1960, par un retournement sémantique, les Juifs sont ainsi devenus les Israéliens et, le nom étant libre, les Arabes ont fini par s’approprier celui de… Palestiniens.

La propagande des nouveaux antisémites voudrait nous faire croire que les Juifs auraient récemment conquis Israël contre les Arabes, « Palestiniens de souche », alors que les Juifs étaient déjà présents dans le pays de Canaan il y a plus de trois mille ans. Ce n’est pas le seul mensonge qu’ils profèrent contre l’État juif, dont ils oublient toujours de dire qu’il est l’unique démocratie de tout le Moyen-Orient. Et elle n’est même pas monocolore, contrairement à ce qu’ils prétendent : elle compte 20 % d’Arabes – à ne pas confondre avec ceux de Gaza ou de Cisjordanie. S’ils disposent des mêmes droits que les autres citoyens, ils ne sont pas obligés de servir dans l’armée, mais peuvent se porter volontaires. Musulmans, druzes ou chrétiens, ils avaient même, jusqu’à une date récente, un ministre (socialiste) au gouvernement, Issawi Frej.

Persécutés, les Arabes d’Israël ? Sans doute souffrent-ils de discriminations, comme toutes les populations minoritaires dans tous les pays du monde. Mais, n’en déplaise aux sycophantes de l’extrême gauche, l’État juif accueille 400 mosquées, avec muezzins et appels à la prière, alors que la réciproque n’est pas vraie : s’il reste encore quelques synagogues en Égypte ou en Syrie, la plupart ont été fermées ou détruites, tous les Juifs ou presque ayant été chassés des pays musulmans, après y avoir été maltraités pendant des siècles, à l’exception – toute relative – du Maroc. Les lunettes racistes brouillent la vue.

Les gouapes de l’antisionisme prennent aussi prétexte de la personnalité de Benyamin Netanyahou, dont nous ne sommes pas les panégyristes, pour charger l’État juif de tous les péchés d’Israël. « Sûr de lui-même et dominateur », comme a dit le Général, l’actuel Premier ministre, sur une ligne dure, ne fait certes pas dans la dentelle, avec notamment ses projets de nouvelles colonisations. Mais notons, en passant, que les « antisionistes » n’ont pas baissé la garde quand ses opposants étaient au pouvoir, preuve qu’il n’est qu’un alibi. C’est sans doute l’incroyable réussite d’Israël, à tous points de vue ou presque, qui nourrit leur rage. Longtemps menacé par ses voisins arabes, qui ont tenté de l’envahir sans succès trois fois de suite (1948, 1967, 1973), Israël semble désormais compter ses pires ennemis au sein des extrémistes de l’intérieur.

« Une nation survivante » : c’est ainsi que The Economist appelait, il y a peu, ce pays de 10 millions d’habitants, moins grand que notre Bretagne, qui aligne une croissance très forte (6,5 % l’an dernier), plus de Prix Nobel scientifiques que la Chine (6 contre 3) et une armée de licornes, ces jeunes entreprises de la high-tech valorisées à plus de 1 milliard de dollars : 60 contre 29 chez nous en 2022. Ces dernières années, il est parvenu à dégeler ses relations avec plusieurs pays arabes. Le jour où il aura enfin réglé les questions de Gaza et de la Cisjordanie, il pourra commencer à respirer. Avec des « partenaires » comme le Hamas et l’Autorité palestinienne, ce n’est, hélas, pas pour demain.

© Franz-Olivier Giesbert

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1 Comment

  1. Pourquoi ne pas « baptiser » la Seine St Denis, EIF (Etat Islamique de France) ?.
    Ça serait tout à fait « légitime »…comme est « legitime » la Palestine au regard biaisé des Terroristes de l’histoire …

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