Pour « collaboration avec l’ennemi »
« Je serai aujourd’hui à 11:00 – heure de Beyrouth – en direct de Paris sur MTV Lebanon, et beaucoup d’autres chaînes de télé en direct ou en différé, pour répondre de l’acte d’arrestation délivré à la demande personnelle et express du premier ministre démissionnaire Najib Mikati contre moi, violant mes droits constitutionnels de me défendre et sans aucun procès ni jugement ni même une notification.
En effet, apprenant que je me rendais au Liban après une visite à succès à Washington, où j’ai réussi à démontrer le contrôle des dirigeants libanais sur la corruption élevée au Liban, le Premier Ministre Najib Mikati en personne trouve un procureur de circonstance qui délivre un mandat d’arrêt contre moi à l’aéroport de Beyrouth en secret total et sans aucun procès ni jugement, sur des faits portant sur la diffamation ( jamais personne n’a été arrêté pour des faits de diffamation), en bafouant mes droits élémentaires et constitutionnels de défense – je n’ai même pas été notifié – . Cette procédure éclair en 24 heure a battu les records mondiaux en la matière .
Une fois menotté et photographié ( car un photographe travaillant pour le PM était prévu sur place ), on devait me jeter en prison pour au moins 2 mois dans la même cellule que les terroriste islamistes les plus dangereux au monde et chacun comprendra la raison de faire ça.
Et pourquoi pendant deux mois ? Car le procureur qui a signé illégalement mon acte d’arrestation est parti en vacances après sa signature et je dois donc attendre son retour pour être entendu, si j’étais encore vivant .
Heureusement pour moi, un homme de bien, apprenant cette manœuvre mafieuse contre moi, m’a écrit sur Instagram ( Vivent les réseaux sociaux ) me prévenant du sort qui m’attendait, me donnant le numéro de l’acte de l’arrestation, ce qui m’a permis de le vérifier auprès des autorités de la police des frontières qui m’ont confirmé son authenticité avec la mention : ‘Pour collaboration avec l’ennemi’ !!!! Ayant participé à une conférence au Parlement européen en présence – selon eux – de personnes ayant la nationalité israélienne !!!
Ce qui pour eux explique cette urgence à m’arrêter .
Or, un autre homme de bien, et apprenant la fuite de ma mésaventure par la presse, un journaliste d’investigation, a décidé d’aller plus loin et a obtenu une copie de la plainte qui a été faite par le premier ministre en personne contre moi pour des fait de diffamation sur Facebook .
J’ai pu lire la totalité de chefs d’accusations qui sont d’une légèreté exceptionnelle et j’ai compris que cette plainte était faite uniquement pour prétexter mon arrestation et ma liquidation physique par des tiers, à savoir des terroriste islamistes à la prison de Qoubé, contre leur libération .
Tout ce que je vous dis ici est véridique. Tout cela va être porté à la connaissance des Libanais au Liban et à la diaspora Libanaise dans le monde entier et à l’opinion publique internationale.
Il est temps d’en finir avec l’impunité des gens au pouvoir au Liban . Il faut séparer la justice du pouvoir politique. Il faut lutter contre la corruption.
Et en ce qui me concerne, je considère que mon affaire est l’affaire de tous ceux qui se révoltent contre l’injustice sociale, contre ceux qu’on accuse à tort d’espionnage avec Israël, et pour la liquidation du tribunal militaire qui juge les civils sans procès et souvent à la peine de mort .
Aujourd’hui soyez nombreux pour soutenir les libanais libre qui aspirent à vivre en paix et dans une économie et écologie sain ».
© Omar Harfouch
Soutien de l’Institut Milton Friedman, par la voix d’Alessandro Bertoldi, son directeur exécutif
Rome, le 28 avril 2023
– « Notre ami Omar Harfouch, membre estimé du Comité scientifique de notre Institut, leader du parti de la Troisième République libanaise, homme, libéral et modéré, et notre invité il y a un peu plus d’un mois pour une conférence sur l’avenir du Liban à la Chambre des Députés, a annoncé aujourd’hui qu’il risquait d’être arrêté s’il rentrait au Liban.
Les autorités politiques au pouvoir au Liban auraient lancé un mandat d’arrêt contre lui, sans qu’aucune charge ne soit retenue par les autorités judiciaires, mais en justifiant cet acte arbitraire par les mots « Collaboration avec l’ennemi !!! », et ceci parce que Harfouch a tenu une conférence au Parlement européen dans laquelle – selon eux – des « Israéliens » étaient présents.
La campagne internationale d’Omar Harfouch pour la paix, la laïcité, la démocratie, la liberté et les droits civils au Liban, ainsi que sa lutte contre la corruption, le système politique confessionnel et les extrémistes, ont manifestement dérangé certains politiciens qui gouvernent le pays.
Cette affaire est choquante et nous voulons exhorter les Autorités libanaises à revenir immédiatement sur leur décision, faute de quoi nous élèverons notre protestation dans toutes les assises institutionnelles internationales. Le respect des droits civiques et de l’État de droit au Liban doit être une préoccupation pour l’ensemble de la communauté internationale.
A notre ami Harfouch, notre soutien, notre solidarité et nos encouragements à poursuivre son engagement : nous restons à ses côtés, plus convaincus qu’avant ».
© Alessandro Bertoldi, directeur exécutif de l’Institut Milton Friedman
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