Tout le monde a suivi cette lamentable « affaire » qui opposa d’abord Alain David, membre du bureau exécutif de la LICRA à Jean-Serge Lorach, ancien vice-président de la Licra, de confession juive et survivant de la Shoah, puis Alain David à de nombreux membres de la LICRA, et, très vite, Alain David et la Direction de la LICRA à … Tribune juive et à l’auteur de ces lignes.
Rappel rapide des faits: Nombreux nous n’avions pu oublier comment la LICRA s’assit aux côtés du CCIF lors du procès intenté à l’historien Georges Bensoussan. Nombreux donc à être « sur nos gardes » concernant une association qui n’avait plus grand chose à voir avec ce qu’en avaient fait un Bernard Lecache, un Jean-Pierre Bloch ou un Georges Nicod.
Sur nos gardes.
C’est pourquoi lorsqu’un homme honorable, Jean-Serge Lorach, et une Femme majuscule telle Paulette Touzard nous demandent de donner écho à ce qui est à leurs yeux une affaire grave, nous y allons.
« L’Affaire »: elle pourrait à certains paraître anecdotique. Elle se passe lors d’un échange privé via mails entre Jean-Serge Lorach et Alain David. L’auteur de ces lignes a eu entre les mains ledit échange: ils sont en désaccord. Sauf qu’à un moment, Alain David écrit à son interlocuteur:
« J’ai appris très tard pour mon père. Pourtant j’ai toujours su intérieurement que j’étais un Arabe, j’ai toujours éprouvé de la méfiance, voire une répugnance que j’avais du mal à m’expliquer à l’égard de la race juive. D’où aussi mon attirance pour l’Allemagne, mon admiration pour leur culture ».
Émoi, indignation le disputent à la stupéfaction. Nos amis demandent au « Bureau » que le signataire présente ses excuses, voire qu’il soit sanctionné. Il est, a contrario, Rome à quelque poste d’importance.
TJ s’en mêle et publie un premier article: « L’honneur perdu de la LICRA ». TJ annonce ensuite que la LICRA « porte plainte pour diffamation » contre notre journal.
Rapide retour sur les « arguments » de la LICRA:
Le sieur Alain David avait ironisé. Rien de grave, donc. ( A son sens)
« La chose n’a jamais existé, c’est un fake, comme on dit »: Oui, ils ont osé essayer cela aussi.
Tribun juive ne plie pas devant intimidations et menaces.
Paulette Touzard, qui illustrera à jamais la détermination et le courage faits femme, décide de déposer plainte: elle est reçue par un autre « audacieux », David Abbasi sur « Radio Ici et Maintenant ». Ledit David Abbasi, devant les propos de Paulette Touzard, répète … que « parole sera donnée en guise de droit de réponse aux personnes incriminées ».
Eh bien c’est à cela que vous allez assister: à La défense un brin burlesque et déjantée du personnage incriminé, et, cerise sur le gâteau, à une leçon de journalisme donnée, à son insu, par l’intervieweur David Abbasi.
A noter: Alors qu’il avait été dit que les auditeurs pourraient téléphoner pour discuter à Alain david, lorsque je fis le job, appelant le standard de « Radio Ici et Maintenant », j’entendis, en direct, notre homme « refuser de parler avec quelqu’un concerné par la procédure en cours: Faux. La LICRA, si elle a annoncé sa plainte, a dû changer d’avis: nous n’avons rien reçu mais répondre de nos prises de position ne nous effraie en rien, à TJ: en rien procéduriers, nous continuerons à informer.
A noter: Le sieur Alain David en convoque, des noms, adaptant les mots de Chateaubriand et comptant, faute d’ancêtres, ses connaissances…défuntes; Il en use, des circonlocutions; Il y va, pour dire qu’il a « ironisé »: il avait hélas face à lui un « esprit libre » auquel « on ne la fait pas ».
© Sarah Cattan
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