Hamid Enayat. L’empoisonnement des écolières à Téhéran et dans d’autres villes continue de se propager


·        Protestation des familles à Téhéran, Ispahan, Kermanchah et Ardebil, attaque par les forces répressives et des dizaines d’arrestations

·        Mme Maryam Radjavi : L’empoisonnement des écolières est un crime que seule une dictature religieuse peut commettre

Le samedi 4 mars, des parents, rendus furieux par l’empoisonnement de leurs enfants, ont manifesté dans plusieurs quartiers de Téhéran, notamment devant le ministère de l’Éducation et les rectorats des arrondissements 1, 2, 5 et 8. Ils ont aussi protesté devant plusieurs établissements scolaires, dont l’école Bahar-e-Azadi. Les forces répressives ont empêché les familles de se rassembler devant le ministère de l’Éducation, mais les mères se sont regroupées à l’intersection voisine.

Les familles ont lancé des slogans devant les rectorats des 5e et 8e arrondissements : « À bas ce gouvernement tueur d’enfants », « Nous ne voulons pas de ce pouvoir tueur d’enfants », « Pasdarans, miliciens du Bassidj, vous êtes notre Daech », « Notre ennemi est ici même, ils mentent quand ils disent que c’est l’Amérique », « Hé, les spectateurs, le prochain à être empoisonné, ce sera vous », « Ils ont tué nos enfants et les ont remplacés par des mollahs ». Les forces répressives ont attaqué le rassemblement de familles, agressant et arrêtant des dizaines de personnes.

Des parents d’élèves à Ispahan et Ardebil ont organisé des protestations devant le rectorat et, à Kermanchah, devant le lycée Masoumeh. À Ispahan, des mères en colère ont scandé : « Vitrioler des femmes ou empoisonner des écolières sont tous deux des crimes » et « On n’assure pas la sécurité des enfants à coups de bâtons ou de matraques ».

Samedi, de nombreux élèves, principalement d’écoles de filles, ont été intoxiqués par des gaz toxiques.  Il s’agit des écoles Esmat et Hojjat à Safadasht de Mallard (province de Téhéran), des écoles de filles Jamaloddine Assadabadi et Etemad Fard à Téhéran, de deux écoles à Islamshahr, le lycée de filles Towhid à Shahriar, de deux écoles de filles à Parand et Pakdasht de Téhéran, de l’école primaire de garçons Mehr Vila et du lycée Barjesteh à Karadj, du lycée de filles Ahmad Fatehi à Islamabad de Karadj, de l’école de filles Mohajer à Karadj, de l’école de filles de Banafsheh à Karadj, de l’école primaire de filles Rafati à Racht, d’une école de filles à Kovar (province de Fars), de l’école Fahmideh à Qom, de l’école de filles Nour al-Zahra à Oroumieh, du lycée de filles Vali-e Asr à Zandjan, de l’école Janat à Sanandaj, de l’école primaire de filles Abrichami Kashani à Mahalat, de l’école Massoumeh à Tabriz, de deux écoles de filles à Hamedan, de l’école de filles Ketabchi à Kachan, de plusieurs écoles à Ispahan et Kermanchah, et d’une école de filles à Lahidjan.

Maryam Radjavi, la dirigeante de la résistance iranienne, a qualifié de « crime sans précédent l’empoisonnement généralisé et systématique des élèves à travers le pays », que seul le régime clérical inhumain est capable de commettre. Le crime qui se poursuit depuis trois mois a commencé à Qom et s’est étendu à Téhéran, Tabriz, Karadj, Hamedan, Kermanchah, Mahalat, Sanandaj, Zandjan, Racht, Oroumieh, Ispahan, et d’autres villes encore. En saluant les élèves et les familles qui ont manifesté, elle a appelé les élèves, les femmes et les jeunes à leur apporter leur soutien pour que ce crime ignoble se retourne contre le régime.

© Hamid Enayat

Hamid Enayat est un analyste iranien basé en Europe. Militant des droits de l’homme et opposant au régime de son pays, il écrit sur les questions iraniennes et régionales et en faveur de la laïcité et des libertés fondamentales.

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1 Comment

  1. Où donc est le zèle de l’ONU pour dénoncer ces actes criminels de la part du pays le plus terroriste de la planète??? Où sont les droits de l’Homme basé à Genève? ils ont piscine ou quoi?
    ROSA

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