Coup d’œil sur le soulèvement en Iran – Jour 157
Dimanche, 19 février 2023 – 20:00 GMT + 1
Le compte :
– Jours : 157
– Manifestations : 282 villes
– Décès : Plus de 750 morts estimés, 647 identifiés par le MEK.
– Détentions : 30,000
Dernières nouvelles
Le soulèvement national en Iran est entré dans son 157ème jour le 19 février, alors que les gens dans différentes villes iraniennes ont continué à exprimer leur opposition au régime, appelant à son renversement et protestant contre leurs conditions de vie épouvantables.
À Téhéran, les membres des familles des condamnés à mort se sont à nouveau rassemblés aujourd’hui devant le bâtiment du système judiciaire du régime, pour protester contre les condamnations à mort et exiger des réponses des responsables du régime. De nombreux rassemblements de ce type ont été organisés par les membres des familles des prisonniers, qui viennent de tout le pays pour tenir ces réunions à Téhéran, où l’on a vu des enfants tenir des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « N’exécutez pas mon père ».
Des retraités et des pensionnés se sont rassemblés dans de nombreuses villes pour protester contre la faiblesse des pensions et des régimes d’assurance et pour demander des ajustements en raison de la montée en flèche des prix et de l’inflation.
Après les protestations et les manifestations des 16 et 17 février par des milliers de courageux Baloutches dans différentes villes de la province du Sistan et Baloutchistan, dans le sud-est de l’Iran, qui sont descendus dans la rue dans la continuité des protestations contre le régime, en scandant : « Mort à l’oppresseur ! Que ce soit le Shah ou [Khamenei] ! »
Le 10 février, dans la province du Sistan et du Baloutchistan, les habitants ont poursuivi leurs protestations anti-régime après les prières hebdomadaires. Zahedan, la capitale de cette province rétive, ainsi que des villes des régions kurdes d’Iran, est devenue un phare pour les manifestants de tout le pays et un symbole des protestations de la révolution iranienne en cours.
Aujourd’hui, dans plusieurs villes baloutches, des manifestants, dont des femmes courageuses, ont scandé des slogans anti-régime visant l’ensemble de l’appareil du régime, du Guide suprême Ali Khamenei au Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) en passant par les unités paramilitaires Basij. Les manifestants ont notamment scandé « Mort à l’oppresseur, que ce soit le Shah ou le Leader (Khamenei) ». Ils ont également scandé « Non à la monarchie ! Non au [régime des mollahs] ! Démocratie et égalité », « Libérez tous les prisonniers politiques ».
Après les manifestations et les actes de défi dans de nombreuses villes iraniennes, la présidente élue du CNRI, Mme Maryam Radjavi, a salué « le peuple héroïque d’Iran » qui est descendu dans la rue « avec une détermination toujours plus grande pour renverser le régime, en scandant « liberté » et « mort à Khamenei » ».
Les 17 et 18 février, les rues de Munich ont été envahies par une mer de partisans passionnés et enthousiastes du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), qui ont organisé des rassemblements colorés et inspirés coïncidant avec la Conférence de Munich sur la sécurité, afin d’exprimer leur soutien indéfectible au soulèvement national en Iran, avec des chants fervents de « Mort à l’oppresseur, qu’il s’agisse du Shah ou du Guide (Khamenei) » résonnant dans les rues de la ville. Ils ont également dénoncé la décision d’inviter le fils du dictateur déchu et détesté à la conférence, la qualifiant de grave insulte aux millions d’Iraniens qui aspirent à la liberté, à la démocratie et aux droits de l’homme.
Le soulèvement national iranien est entré dans son 155e jour le 17 février, après une nuit intense de manifestations massives contre le régime, organisées dans tout le pays pour marquer le 40e jour des exécutions de deux manifestants, Mohammad Mehdi Karami et Mohammad Hosseini.
Les unités de résistance ont mené 44 actions anti-régime pour marquer le 44e anniversaire de la révolution antimonarchique de 1979.
À Téhéran, des manifestants iraniens ont mis le feu à des affiches, des bannières et des panneaux d’affichage pro-régime dans toute la capitale. À Mashhad, dans le nord-est de l’Iran, les manifestants ont arraché des bannières et des affiches de propagande pro-régime dans la deuxième plus grande ville du pays.
© Hamid Enayat
Hamid Enayat est un analyste iranien basé en Europe. Militant des droits de l’homme et opposant au régime de son pays, il écrit sur les questions iraniennes et régionales et en faveur de la laïcité et des libertés fondamentales.
L’islamisme va peut-être (espérons le) s’effondrer en Iran…Mais il a déjà gagné aux USA, en Angleterre en France et en Allemagne : les victoires de Biden et Macron ont non seulement été un triomphe pour les nouveaux antisémites, les racistes anti-blancs et tous les groupes extrémistes médiatisés mais également L’islamisme. Mettons nous un instant dans l’esprit malade d’un islamiste : il voit nos universités et nos médias tenir le même discours qu’eux (« islamophobie »), le slogan « Vous n’aurez pas ma haine » et les élections américaines et françaises…Il doit être mort de rire. A quoi bon faire d’autres attentats de grande ampleur puisque la partie est déjà gagnée ? Hormis les pays scandinaves qui commencent à vouloir résister tous les autres ont déjà capitulé. Les islamistes perdent du terrain en Iran et au Maroc mais ont gagné en occident et ils le savent.