Daniel Sarfati. Moi aussi, je t’aime Yaïr, et te souhaite Shabbat Shalom

Yaïr Cherki n’aime ni les préjugés ni les clichés.

Il est juif orthodoxe, porte des peyot , des vêtements sombres et une kippa bleue.

Il est jeune, toujours souriant et parle avec un débit accéléré, comme si il chantait du rap, lors de ses reportages sur la chaîne israélienne 12.

C’est un journaliste qui aime montrer l’envers du décor, pénétrer dans l’intimité de la communauté haredi ( juive orthodoxe) pour la présenter au public laïc de façon sincère. Avec ses failles, ses doutes et ses forces.

Son père, Ouri Cherki, est un rabbin influent, francophone, qui enseigne au Machon Meir de Jérusalem. J’ai suivi certaines de ses exégèses, à la fois érudites et décalées.

La semaine dernière, Yaïr Cherki a fait son coming out ( en hébreu l’expression est « sortir de l’armoire » ).

« J’aime les hommes et j’aime Dieu, et ce n’est ni contradictoire ni nouveau ».

Il ne voulait plus que l’on continue à lui présenter des filles à marier.

Les réactions ont été majoritairement positives.

L’ancien Premier Ministre israélien Naftali Bennett lui a écrit :

« Je t’aime, mon cher frère, et je suis très fier de toi ».

Il a également reçu le soutien d’Amir Ohana, le président Likoud de la Knesset, lui-même ouvertement homosexuel, et de nombreuses personnalités politiques de droite et de gauche.

Surtout un large public en Israël a liké sa page Facebook, laïcs et religieux.

Que ceux qui s’inquiètent, sincèrement ou hypocritement, pour la démocratie en Israël, se rassurent. Tout peut se dire et se vivre au pays où un barbu peut porter les couleurs arc-en-ciel..

Moi aussi, je t’aime Yaïr, et te souhaite Shabbat Shalom.

© Daniel Sarfati

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