Je sais il fait froid, les colères grondent et la bêtise s’est répandue comme une peste noire, mais je persiste à croire que l’art sauvera le monde, un jour.
Et puis je suis de Toscane et comme disait Malaparte « Ils sont fous ces Toscans, mais ils apportent l’intelligence aux pierres et font naître d’elles, des églises et des palais, des tours mâles et de féminines places publiques »
Et à l’évidence c’est cette folie qui me fit conjuguer mon goût des mots, de la sculpture et de l’altérité, pour me faire créer « Babel Réinventée », monumentale sculpture/installation, entièrement dédiée aux livres et aux mots.
Au bout de quelques mois de travail, c’est dans un hangar, entre matériaux, froid et tendinites, qu’elle émergea blanche et originelle comme le temps qui précéda le mot, quand il n’était encore que souffle de Dieu, avant d’être exposée au Grand Palais juste avant le premier confinement.
Période sombre où la créativité de tous fut malmenée, mais qui aujourd’hui émerge de nouveau, s’affiche et s’accroche sur les murs, s’expose, pour moi du moins, de nouveau au Grand Palais, au Salon des artistes Français, dans le cadre d’Art Capital.
Le seul salon où exposer, c’est s’exposer au vote d’un jury qui décide seul si vous avez ou pas du talent. C’est violent, mais sublime aussi, parce que lorsque l’on est sélectionné, la joie, le temps d’un temps funambule soudainement en équilibre, lève nos doutes et nos peurs, ne laisse de place qu’à l’exaltation, la passion, une foi qui propulse plus loin, permet de tenter et d’oser plus, de croire en nous un peu, un peu mais suffisamment pour avoir la certitude que c’est sûr, l’Art et la beauté sauveront le monde. Un jour.
Rendez-vous au Grand Palais éphémère, au Salon des Artistes Français, dans Art Capital, du 14 février jour de l’inauguration au 19 inclus.
© Louise Gaggini
Ecrivain, journaliste, mais aussi sculpteur et peintre, pianiste, bref une « artiste plurielle ». Diplômée de lettres, d’Histoire de l’Art et de Conservatoire de musique. Auteur de nombreux dossiers pour la presse et la télévision, dont certains ont été traduits par l’Unesco, des organismes humanitaires et des institutions étrangères à des fins d’éducation et de prévention et d’autres furent diffusés par l’EN, Louise Gaggini est l’auteure d’essais et de romans dont La résultante ou Claire d’Algérie et d’un livre d’art pour l’UNICEF: Les enfants sont la mémoire des hommes. Elle est aussi l’auteure d’essais de société, et expose régulièrement, récemment à New York.
elle a publié son premier roman pour littérature jeunesse en 2001, et son premier roman pour adultes en 2004.
Où la trouver :
Poster un Commentaire