Cette fois, c’est du sérieux : ça n’est ni l’Autorité Palestinienne, ni le Hamas, mais carrément le Hezbollah et l’Iran.
La zone de combat s’est déplacée du camp de réfugiés de Jenine à Molenbeek, une banlieue de Bruxelles.
La série est toujours aussi addictive et le rythme est trépidant, je me suis surpris à haleter, comme si j’essayais d’éviter le tir d’un sniper.
…
Ça commence doucement.
Doron ( celui qui a le physique d’un pitbull survitaminé ), a été mis à la retraite, jugé « inapte au combat »( une façon pudique de dire qu’il est ingérable), ce qui l’a mis de très mauvaise humeur.
Il a repris la ferme de son père, et vient de se prendre un coup de jus, en voulant vérifier l’installation électrique, ce qui n’a pas amélioré son humeur.
Des cambrioleurs choisissent ce moment pour s’introduire chez lui, en faisant beaucoup de bruit. Ils ne sont pas très malins.
En tant qu’hébraïsant, j’ai noté quelques erreurs dans les sous-titres.
Doron veut rester cool, comme lui a conseillé le psy de son unité, et demande aux 2 voyous de « gicler » ( traduit par « s’en aller ») sans faire de « bordel » ( traduit par sans faire d’ennuis), sinon « je vous nique la tête » ( traduit par « je vais me fâcher » ).
Évidemment, Doron va niquer la tête à ces 2 imbéciles, qui ne devaient pas comprendre l’hébreu.
…
« Fauda » est une série très suivie partout dans le monde, et surtout dans les pays arabes.
Elle n’est pas manichéenne, et montre la complexité du conflit israélo-palestinien.
Tout le monde manipule tout le monde.
Chacun est à son tour victime et bourreau.
Les Arabes parlent hébreu et les Juifs parlent arabe. Les deux peuples sont tellement proches. Il faudrait si peu, pour qu’il y ait la paix.
Et pourtant, elle est inaccessible, trop de haine s’est accumulée dans les 2 camps.
La rage qui habite Doron vient de cette volonté d’être heureux, qui échoue à chaque fois.
À Bruxelles, lorsqu’ils se rencontrent, Israéliens et Palestiniens sont au moins d’accord sur un point.
Le climat est beaucoup plus doux sur une plage de Tel Aviv ou de Gaza que sur la plage de Knocke-Heist.
© Daniel Sarfati
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