Ilan Halimi, enlevé, torturé, tondu, laissé pour mort

C’était le 20 janvier 2006

« 17 ans déjà », écrit celui-là.
« C’est à ce moment-là qu’il eût fallu comprendre que le danger ne venait plus de méchants aryens mais d’authentiques barbares d’importation », rétorque cet autre.

L’impardonnable

Alors qu’un terroriste palestinien a osé, évoquant son expulsion depuis Israël, parler de « crime contre l’humanité », Concernant Ilan, Que nul vienne nous reprocher de citer Jankélévitch, lequel insiste dans « Pardonner? » sur le caractère unique de l’extermination des Juifs, sur ce qui interdit de faire d’Auschwitz un cas particulier d’un phénomène plus général: la « poignante solitude » , l’ »absolue déréliction », l’abandon total des Juifs par les nations, l’Église et la presse restées silencieuses; la dimension métaphysique d’un crime qui vise l’être même, « l’existence de ceux qui n’auraient pas dû exister ».

[… ] Les Juifs ne sont pas frappés pour ce qu’ils font, pour les actes qu’ils ont commis, mais pour ce qu’ils sont : « Quand il s’agit d’un Juif, l’être ne va pas de soi. […] Un Juif n’a pas le droit d’être ; son péché est d’exister ». 
Sarah Cattan


Sources: II.3. Vladimir Jankélévitch : le pardon et l’impardonnable. Joëlle Hansel. Dans « Revue d’Histoire de la Shoah » 2017/2 (N° 207), pages 195 à 206.


Pardonner ? a paru d’abord en 1971 (Paris, Le Pavillon). Il a été repris dans L’Imprescriptible, Paris, Seuil, 1986, p. 13-63, avec un autre article, « Dans l’honneur et la dignité » , d’abord paru en 1948. Nos références à Pardonner ? renvoient à sa publication dans L’Imprescriptible.


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4 Comments

  1. Qu’est devenu le bourreau de Ilan, ce Youssouf Fofana qui pensait que tous les Juifs étaient riches, ce qui a ses yeux de psychopathe dégénéré a justifié l’enlèvement, la torture et la mort de Ilan ?
    Fofana, c’est ainsi que se faisait appeler le bourreau de Sarah Halimi, ce Kabili Traoré, Fofana, nom de tueur et pseudo très révélateur de ses intentions meurtrières ?
    Malgré un indice aussi probant, la justice deux poids deux mesures – car on ne peut plus encore l’appeler justice – de Dupond Moretti a estimé qu’il ne devait pas être jugé, ne sachant pas ce qu’il faisait. De qui se moque-t-on ?

  2. Les journalistes ont raconte n importe quoi.Des cancres,oui,mais des dechus sociaux absolument pas.Certains membres de la bande etaient inscrits dans une institution privee de luxe voisine du bahut ou un jeune a ete poignarde l autre jour.Mais au lieu de faire leurs devoirs,ils fantasmaient sur les jeunes « bourres de fric » pour les plumer en utilisant les pires moyens,comme en 1986 avec l affaire de l allumeuse de service qui trimait pour des bourreaux.

  3. S’agissant de la torture et du meurtre de Ilan Halimi, il s’agit effectivement d’un crime motivé par l’antisémitisme, comme pour Sarah Halimi. Mais il me semble, dans ce cas précis, qu’il y a aussi de la jalousie et de l’envie poussées jusqu’à la haine. Aux yeux de son bourreau, Ilan a tout ce qu’il n’a pas. Il le suppose riche, ce qui n’est pas forcément vrai mais ce qui saute aux yeux c’est qu’il est, lui, beau, sympathique, visiblement éduqué et issu d’une famille unie.

  4. que ce soit pour Ilan ou pour Sarah, ils ont été victimes d’assassinats avec préméditation, et pour cela devraient être enfermés à vie . je crois que c’est le cas pour Fofana. Ilan, Sarah, Mireille je pense souvent à eux .

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