« Il n’y a pas d’occupation, il y a un peuple qui retourne sur sa terre. ”
Un écrivain koweïtien contestait dès 2017 la solidarité de longue date des États arabes contre Israël dans une interview à la chaîne de télévision koweïtienne Alrai, qualifiant l’État hébreu « d’indépendant et souverain: Qu’on le veuille ou non, Israël est un État indépendant et souverain », a déclaré Abdullah Al-Hadlaq, lequel, citant l’exemple de la Corée du Nord, ajoutait: « les pays qui ne reconnaissent pas Israël sont les pays de la tyrannie et de l’oppression ».
Le 19 mars 2019, un tribunal koweïtien a condamné le journaliste réformiste Abdallah Al-Hadlaq à trois ans de prison pour avoir insulté les chiites et « attisé des controverses entre les différents secteurs de la société », à savoir les sunnites et les chiites au Koweït. Al-Hadlaq avait été poursuivi pour deux tweets postés en août 2018, dans lesquels il a écrit que l’imam Ali bin Abi Talib – considéré par les chiites comme l’héritier légitime du prophète Mohammed – et ses fils avaient causé le schisme sunnites-chiites en islam et qu’Ali bin Abi Talib avait délibérément retardé son serment d’allégeance au premier calife, Abou Bakr.[1]
Abdallah Al-Hadlaq est connu pour ses vives critiques à l’égard des Palestiniens, notamment du Hamas, et de l’Iran, et pour ses opinions positives sur Israël. Nombre de ses articles ont paru dans le quotidien koweïtien Al-Watan, qui les a parfois retirés de son site Internet, suite à des réactions d’indignation. En raison de ses positions, il a été ajouté à la la liste des auteurs arabes qualifiés de « traîtres » et « d’ambassadeurs d’Israël dans le monde arabe », diffusée en 2009 sur des sites Internet arabes soutenant l’axe de la résistance. La liste avait été publiée pendant la guerre entre Israël et Gaza, en décembre 2008 – janvier 2009, lorsque le ministère israélien des Affaires étrangères avait mis au jour des articles de ces auteurs critiquant le Hamas et l’axe de la résistance, à leur insu et sans leur accord.[2] Extraits des articles et déclarations d’Abdallah Al-Hadlaq diffusés par MEMRI au fil des ans.
Le véritable ennemi des pays du Golfe n’est pas Israël mais l’Iran
Dans un article publié dès 2015 dans le quotidien koweïtien Al-Watan, Al-Hadlaq écrivait que le véritable ennemi des pays du Golfe n’était pas Israël, qu’il qualifiait de « pays ami », mais plutôt l’Iran. Il a soutenu que le règne du Juriste-théologien était fasciste, et que s’il obtenait des armes nucléaires, il n’hésiterait pas à les utiliser contre les pays du Golfe, tandis qu’Israël, qui détenait de telles armes depuis des années, ne les avait jamais employées contre les Arabes. Al-Hadlaq a même appelé les pays du Golfe à rompre leurs liens avec l’Iran pour forger une alliance avec Israël, en renforçant leurs liens avec lui aux niveaux politique, commercial et même militaire. Il écrivait : « A tous ceux qui pensent que l’Etat perse (l’Iran) et le régime du Règne de l’Imprudent,[4] [à savoir] le régime perse fasciste et dictatorial qui le contrôle, est un pays ami, tandis qu’Israël serait un pays ennemi, je dis qu’un ennemi prudent vaut mieux qu’un ennemi imprudent. L’Etat d’Israël et ses différents gouvernements ont mené plus de cinq guerres contre les Arabes, mais jamais au cours de ces guerres Israël n’a pensé à utiliser ses armes nucléaires contre ses ennemis arabes. En revanche, si l’Etat perse, avec son régime stupide, téméraire et fasciste qui se cache sous un masque de religion, développait un jour des armes nucléaires, il n’hésiterait pas à utiliser des bombes nucléaires contre les pays du Golfe arabe dès le premier conflit qui éclatera. Israël est un Etat ami qui ne nous met pas en danger dans la région du Golfe arabe et nous n’avons rien à craindre de lui. Celui qui nous menace, qui mène des actes de terrorisme et de destruction contre nous, et qui aspire à nous occuper est l’ennemi perse arrogant, représenté par le régime de l’Etat perse (l’Iran), qui est l’incubateur et l’environnement favorable au terrorisme international ».
Merci à G. B.
👍
Bravo à ce monsieur .
Son contradicteur en reste coît , et n’a rien à contredire !