Hubert Bouccara. « Le pardon est mort dans les camps de la mort ». A propos d’un humoriste qui demande pardon

TJ ne reproduira pas la lettre de cet « humoriste » publiée dans un media franco-israélien. TJ choisit de donner la parole à Jankélévitch, rappelé par notre ami Hubert Bouccara.

Vladimir Jankélévitch disait dans son livre « L’imprescriptible. Pardonner? Dans l’honneur et la dignité »: 

« Attention, être lucide est un combat sans relâche. Gare à l’angélisme qui volatilise l’obstacle. Baissez la garde, installez-vous dans le confort intellectuel du ‘Plus jamais ça’, et vous voilà un bon matin face aux vieux démons qui resurgissent. »

Jankélévitch pressentait le danger lorsqu’il écrivait que l’antisémitisme n’a jamais disparu et ne disparaîtrait jamais. « Comme les perversions, il revêt toutes sortes de métamorphoses (…). N’en doutez pas : l’antisionisme est actuellement son alibi le plus redoutable, son camouflage le plus dangereux. C’est l’aubaine inespérée, l’introuvable prétexte, la motivation providentielle ! Avoir le droit, et même le devoir de haïr les Juifs dans l’incarnation que représente Israël, il fallait y penser ! Tel est le génie de la perversité antisémite : il permet de rassembler, de justifier tous les instincts nazis et (ce qui est un comble) leur donne une légitimation ‘démocratique’. Qui dit mieux ?  » (« De l’antisémitisme », Information juive, juillet 1975).

La haine des Juifs nous montre chaque jour un incroyable potentiel d’adaptation et de surprises. Oublier, c’est pardonner. Pardonner, ce serait faiblir. La lucidité nous conduit à ce terrible aveu : « Le pardon est mort dans les camps de la mort ».

Tout ceci pour dire que M’bala le supposé humoriste est un véritable antisémite/antisioniste et qu’il ne peut en être autrement…
Il fait partie ou a fait partie du parti antisioniste, un parti qui se présente à certaines élections, heureusement, sans résultat…
N’oublions jamais qu’il était proche de faurisson, qu’il est proche de soral et de bien d’autres antisémites notoires…

Cette « techouva* » bidon est du fait de ses déconfitures, il ne peut presque plus se produire, il ne trouve plus de salle à louer, il croule sous les dettes, il perd tous les procès…

*La techouva est le processus de repentance dans le judaïsme, tant dans la Bible hébraïque que dans la littérature rabbinique. Conformément à la pratique juive, une faute, une erreur, un acte interdit, peuvent être pardonnés sous réserve d’engager une démarche de techouva.

© Hubert Bouccara


TJ ne publiera pas non plus les propos de ce chanteur qui regrette à tue-tête de n’avoir pas eu … « la chance d’être né Juif »


Spécialiste de Kessel, Hubert Bouccara tient « La Rose de Java« , librairie hors-norme entièrement consacrée à l’œuvre de Gary et Kessel, et décrite par Denis Gombert comme « un lieu atypique, vrai petit coin de paradis parisien pour lecteurs passionnés ».

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10 Comments

  1. Impardonnable et imprescriptible crime que celui d’avoir fait rire des hommes sur les corps gazés d’autres hommes et sur les larmes des rescapés…
    Disparaît minable personnage, coule et noie toi dans ton désespoir illusoire.

  2. Ces formules d’excuses édulcorées seront dupliquées par ses amis antisémites qui vont se fendre de rire à le voir honorer comme un Gala de Bienfaisance juif, il nous invite lui même à être son propre héros de son sketch. Ne soyons pas dupes de cet imposture, c’est une sordide opération marketing, s’il veut renaitre de ses cendres, qu’il s’y brûle , il est définitivement grillé

  3. Au debut ses sketches avec Elie Seimoun etaient pas mal.Puis il se chercha son fonds de commerce pour faire carriere…Dans le spectacle on ne peut jamais reussir tout seul.Il faut des appuis.Qui l a conseille ? Qui l a aide ?

  4. Qui peut se prévaloir de pardonner ?
    Qui a le droit de parler au nom de nos frères et soeurs morts dans l’atrocité ?
    Ceux qui, par leurs paroles ou par leurs actes, nous ont offensé doivent avoir le courage d’en assules conséquences.
    Nous sommes juifs, nous ne tendons pas la joue gauche !

  5. Ses pseudo repentances n engagent que lui ,c est son problème,la communauté juive elle peuple juif n en a rien à faire
    Reconnaissons lui une constance ,il est aussi mauvais dans ses sketches que dans son verbiage

  6. « La haine des Juifs nous montre chaque jour un incroyable potentiel d’adaptation et de surprises. Oublier, c’est pardonner. Pardonner, ce serait faiblir. La lucidité nous conduit à ce terrible aveu : “Le pardon est mort dans les camps de la mort”. » Oublier, c’est pardonner, écrivez-vous. Je ne le crois pas. Je crois, plutôt, qu’on efface de sa pensée pour ne pas avoir à demander pardon. Dans la mesure où le crime est effacé, il n’y a aucune raison à vouloir demander pardon pour ce qui n’existe pas, plus. Demander pardon, ce n’est pas oublier. Le délit, le crime, reste. La honte de s’efface jamais. En revanche, pardonner, pardonne que celui qui a été offensé, c’est enlever la culpabilité à l’autre dans le but d’apporter la paix aux deux parties. Est-ce vraiment une paix et cette paix est-elle vécu de la même manière par l’offenseur et l’offensé? Dire « le pardon est mort dans les camps de la mort », c’est terrible. Cela voudrait-il dire qu’il n’y a pas de rédemption possible mais seulement une paix de dupes?

  7. Condamné à 2 ans fermes en Suisse, Dieudonné (quel nom étrange pour un être aussi diabolique) est en appel. Il sait que les Suisses, contrairement aux Français vont l’envoyer en prison s’il perd son procès. Voila les raisons de ses prétendus regrets, il espère se refaire une moralité, comme l’assassin qui aux assises, présente ses excuses aux familles qu’il a meurtries, afin de gagner quelques années.

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  1. Hubert Bouccara. “Le pardon est mort dans les camps de la mort”. A propos d’un humoriste qui demande pardon | Coolamnews
  2. Foutu pour foutu

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