René Seror. Le langage confessionnal du Peuple


Alain Souchon chantait: « Il faut voir comme on nous parle »
Comme tout le monde, j’aimerais que le chômage baisse, que les salaires augmentent, Que le prix de l’énergie s’en ressente, Je rêve d’une France qui restaure son autorité, D’un état qui rétablit ses frontières, Mais je n’ai pas d’illusion.

Pour cette année, ma demande est plus modeste:
En 2023, par pitié, prenez soin du français et parlez-nous dans la langue de Zola et d’Hugo.
À longueur de temps, nos oreilles sont agressées. Une véritable pollution sonore.

Prenez Macron devant les joueus de l’équipe de France, soit 23 garçons, il remercie « celles et ceux »…
Absurde.
Un type de langage qui se veut paritaire, mais qui se révèle de plus en plus gnan-gnan.

Il est courant aujourd’hui d’entendre des phrases du type:
-nous sommes en capacité à date, de lancer une mission flash, dans une logique bottom-up, afin de créer une tank-force.
Ensuite, ce même ministre invoque les « territoires » et les « quartiers. »
Existe-t-il des quartiers qui ne sont pas des territoires?
Ou des territoires sans quartiers?
Et il conclut en disant qu’il travaille en « responsabilité », en « citoyen », en « européen ».
Tout ce charabia a pour but de nous faire prendre un quartier de banlieue pour Clochemerle.

Voyons maintenant le déprimant étalage de mots du vocabulaire écologique.
Est-ce que « planète » c’est mieux que « terre? »
Est-ce que « faune, flore et nature » ce n’est pas plus joli et plus compréhensible que
« bio-diversité »?

Et les anachronismes?
On dirait des formulaires administratifs.
COP 21, 22, 23…
Va-t-on embellir le monde avec ça?
Va-t-on le sauver?

Et les slogans politiquement corrects?
Quoi qu’on vous dise, comprenez le contraire!

Par exemple
Si on vous dit:
« le vivre ensemble »
Ça veut tout simplement dire, que les gens ne se supportent plus!
Prêts à l’affrontement.

Si on vous dit:
« Inclusif », c’est qu’on va exclure, à tour de bas.

Si on vous dit:
« discrimination positive », c’est que le résultat sera négatif.

Enfin, si l’on vous promet des « mobilités douces », c’est que votre vie, prise entre vélos et trottinettes, sera plus dure que jamais.

Le verbe et la langue ont des conséquences politiques.
Ce charabia ajoute au malaise d’un pays, quand celui-ci ne sait plus qui il est!
Ce langage a quelque chose de décourageant.
Quand on nous parle correctement, n’importe lequel d’entres nous se sent concerné

Des gens comme Fabrice Luchini ou Francis Huster remplissent des salles de spectacles tous les soirs, avec pour seule promesse le génie et la beauté de la langue française.
Si les politiques veulent être écoutés, qu’ils parlent français!

© René Seror

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