Tous les ans les Juifs du monde entier sont confrontés à cette question qui, telle une ritournelle, atteint notre « nous-même » certes à des degrés plus ou moins importants.
Ne nous voilons pas la face, Noël est bien la fête durant laquelle on fête la naissance de Jésus.
Cette célébration, ainsi que sa date, fut décidée par l’Empereur Romain Constantin seulement au 4ème siècle pour remplacer la fête du Roi Soleil célébrée jusqu’alors.
Cette fête de Noël est associée à la célébration du nouvel an pour ne former qu’une seule entité que l’on nomme plus communément « les fêtes de fin d’année ».
Il faut reconnaître que notre environnement est largement envahi par ces événements qui sont, il faut l’admettre, agréables, charmants, voire fascinants.
Qui peut soutenir qu’une guirlande scintillant dorée ou argentée, qu’une boule (de Noël), qu’une bougie ou qu’une petite luciole qui brille telle une étoile n’est pas joli ? Et lorsque vous disposez tous ces éléments accompagnés de petits sujets sur un beau sapin ( de Noël) givré de blanc, vous émerveillez les yeux de tout être sensible, essentiellement les yeux de nos petits, là est le problème.
Nos enfants vivent là où nous les faisons grandir. Ils vont à l’école, sont gardés dans des « crèches » et ils entendent parler du père Noël qui apporte des joujoux aux enfants sages, ce que nous leur demandons d’être tout le temps.
Cette croyance au père Noël n’est-elle pas charmante ? Tous les petits enfants croient au père Noël. Que dire à nos enfants ?
Doit -on leur dire de ne pas y croire, au même titre que la petite souris qui amène une petite pièce à chaque chute de dent de lait n’existe pas ?
Nous, Juifs, sommes entourés et vivons au sein de 70 nations, c’est ce qui constitue l’Humanité.
Comment faire pour subsister au centre de tout cet environnement qui sous certains aspects nous est étranger sans en être atteint ?
Nous savons.
Nous avons 2000 ans de pratique, ce qui nous confère une expérience indiscutable.
Nous avons prouvé à tout le monde et en premier lieu à nous-même à travers les temps que nous sommes capables de nous adapter à notre environnement quel qu’il soit sans nous perdre.
Là réside l’une des facettes de notre force et de la profondeur de nos convictions.
Il est plus facile de vivre en vase clos qu’éparpillés au milieu de tout.
L’histoire nous a semés à travers le monde au cours de l’Exode et cette dispersion nous a donné une force à toute épreuve, notre simple présence en est la preuve.
Je ne pense pas qu’un seul Juif vive à l’âge adulte comme un traumatisme sa croyance passée au père Noël au cours de sa petite enfance.
En réalité il ne se souvient pas de cette croyance, elle a quitté sa mémoire comme par enchantement.
Est-ce cela la magie de Noël ?
Reste qu’il appartient aux parents de décider de leur implication dans ces fêtes de fin d’année, de la couleur de leur manifestation et du subtile dosage dans leur environnement familial.
Notre Histoire nous donne l’occasion à la même époque pour les fêtes de Hanoucca de gâter nos enfants, de décorer nos maisons et de nous réunir pour allumer des bougies de mémoire, faisons-le sans modération au sein de nos foyers, de plus cela ne dure pas qu’un soir, mais huit jours.
Nous avons tant de raisons de réunions familiales dans notre religion que nous n’avons rien à envier aux autres.
L’une des plus grande est le Chabath qui nous assemble tous les 7 jours, n’est-ce point là la plus belle des romances ?
© Yvan M.
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