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Elon Musk suspend Kanye West de Twitter pour incitation à la violence après swastika pic
Robert Hart /Forbes Staff/2 décembre
Kanye West est encore une fois suspendu de Twitter, suite au partage d’une image de l’étoile de David entrelacée avec un swastika. Musk, le nouveau patron de la plateforme, qui a voulu en faire un havre de libre expression, avait restauré le compte du rappeur en novembre. Mais, regrette-il, « J’ai fait de mon mieux », en précisant qu’il s’agit d’une suspension pour incitation à la violence.
West a déclaré, dans une interview avec Alex Jones, qui le rebroussait ??? qui le prenait à rebrousse-poil ?, qu’il aime les Juifs, mais aussi les Nazis, qu’il aime Hitler, que les Nazis ont aussi fait de bonnes choses et qu’on devrait arrêter de les dénigrer. Des hommes politiques de tous bords, dont de nombreux Republicans, ont dénoncé ces propos. Pour Lee Zeldin (NY), l’un des rares représentants juifs du Congrès, cité par Politico , « West est un antisémite fou furieux ». La Republican Jewish Coalition a fustigé l’entretien, un terrifiant cloaque de haine du Juif. Jonathan Greenblatt, président de l’Anti-Defamation League, a qualifié West « d’antisémite virulent » dont les propos « immondes mettent les Juifs en danger ».
Sur le départ, , West a posté en bras d’honneur une photo peu flatteuse de Musk, torse nu, sur un yacht. L’intéressé, écartant tout lien entre la photo et la suspension, l’a accueillie comme une « salutaire incitation à maigrir ».
Un militant propalestinien newyorkais a plaidé coupable d’agressions (hate crimes) contre 3 Juifs
Luke Tress / Times of Israel / 24 novembre
« Masoud a ciblé trois victimes en raison de leur religion et nationalité. Il n’y a pas de place chez nous pour ce comportement haineux et choquant ». Damian Williams, Procureur fédéral.
Saadah Masoud, 29 ans, a plaidé coupable de conspiration en vue de commettre des « hate crimes », passibles d’une peine maximum de cinq ans de prison. Il a avoué des agressions contre trois personnes en raison de leur identité juive ou israélienne. La poursuite judiciaire de « hate crimes » au niveau fédéral est très rare, de même que la punition de ces crimes au niveau municipal à New York. Masoud est visé par trois chefs d’accusation: L’agression d’une victime portant une maguen david (NY, mai 2021, en marge d’une manifestation contre la guerre entre Israël et des terroristes de Gaza). L’agression, avec un complice, d’une victime identifiable par sa tenue comme juive, devant sa maison à Brooklyn en juin 2021. L’agression de Matt Greenman, contre-manifestant portant un drapeau israélien, en marge d’une manifestation propalestinienne en avril 2022 (midtown Manhattan).
Le récit de Greenman est confirmé par une vidéo filmée par des manifestants. Masoud a poursuivi sa victime, en criant, « Voilà ce qui t’arrive quand tu es terroriste », le traitant de yahoud et son drapeau de putain de merde. Il a roué Greenman de coups de poing et l’a trainé à plat ventre sur le trottoir, causant des blessures au visage et un traumatisme crânien. Greenman, qui est juif, a vécu pendant un temps en Israël. Masoud a réintégré la manifestation où le drapeau arraché des mains de Greenman a été piétiné et brûlé.
Des militants contre l’antisémitisme et des passants ont recueilli des indices et ont transmis à Greenman le nom et la photo de l’assaillant. Masoud postait des menaces sur les réseaux sociaux, promettant qu’au jour du jugement dernier, tous les sionistes seront abattus comme des moutons. Le Times of Israël avait parlé avec Masoud peu avant l’agression. Ensuite, un passant a partagé sa vidéo de l’incident et a confirmé l’identité de Masoud qui a été interpellé, accusé de hate crimes et assigné à résidence avec un bracelet électronique.
L’avocat de Greenman, Gerard Filitti, a dit au Times of Israël que l’accusation de conspiration est très grave et implique d’autres suspects éventuels. Filitti, qui est associé au Lawfare Project, a souligné les liens entre Masoud et des associations anti-israéliennes, comme la propalestinienne Within Our Lifetime (WOL) qui milite pour la destruction d’Israël. WOL avait organisé, en association avec Samoudin et le Palestinian Youth movement, la manifestation du 20 avril Une centaine de manifestants brandissant des drapeaux palestiniens chantaient « Globalisez l’intifada », « On veut pas deux Etats on veut tout l’Etat », « Israël, va te faire foutre, » et « De la rivière à la mer… »
Au mois de mai, Nerdeen Kiswani, une chef du WOL, avait été invitée à prononcer le discours d’honneur à la cérémonie de remise de diplômes de la faculté de droit de la CUNY [City University of New York]. Elle s’est focalisée sur Israël et les « sionistes ». On voit Kiswani aux côtés de Masoud en tête de cortège le 20 avril, peu avant l’agression contre Greenman, haranguant la foule, insultant le drapeau israélien qu’ils brûlaient, « coupable du meurtre d’innombrables Palestiniens ».
Les autorités fédérales se sont saisies du dossier sur fond de réclamations de la communauté juive, mécontente du traitement des criminels antisémites, rarement punis d’amendes et, le plus souvent, relâchés grâce au système de libération sans paiement de caution. Filliti reconnaît la volonté du Département de la justice d’enquêter et de punir enfin les hate crimes à NY City. Récemment un résident de New Jersey, déchaîné dans une crise de rage antisémite, a blessé plusieurs Juifs. Il a été inculpé de crimes fédéraux.
Samedi, la police a interpellé deux hommes accusés de « menace contre la communauté juive » et ont saisi des armes ainsi qu’un brassard nazi. L’un des suspects avait menacé de « faire un massacre dans une synagogue ». Il y a quelques semaines, toutes les synagogues de l’Etat de New Jersey ont été mises en alerte, suite à une menace d’un extrémiste islamique.
Les Juifs sont les premières victimes de hate crimes à New York City, aussi bien en chiffres absolus que per capita, avec des agressions enregistrées quasiment tous les jours, dont une vingtaine le mois dernier, selon la NYPD.
Le nationaliste blanc Nick Fuentes dîne avec Trump à Mar-a-Lago
Jonathan Swan et Zachary Basu/Axios News /25 novembre
Selon deux sources dignes de foi qui se sont confiées à Axos :
L’ancien président Trump a dîné à Mar-a-Lago mardi soir avec des invités, dont le nationaliste blanc, Nick Fuentes, et le rappeur Ye [Kanye West]. L’accueil, une semaine après la déclaration de sa candidature aux présidentielles de 2024, d’un homme désigné par le département de Justice comme un suprémaciste blanc, risque de lui attirer des foudres.
Selon Trump, Kanye West, qui avait très envie de visiter Mar-a-Lago, est arrivé avec un inconnu alors qu’on avait prévu un diner en tête à tête.
Andrew Bates, attaché de presse adjoint de la Maison Blanche, a déclaré : « Il n’y a pas de place en Amérique, même pas à Mar-A-Lago, pour la discrimination, la haine et l’antisémitisme. Le négationnisme est nauséabond, dangereux et condamnable ».
Une source a livré des détails de la conversation entre Trump et Fuentes. Trump était très impressionné par Fuentes qui déballait un tas de statistiques et se rappelait des discours de campagne de Trump en 2016. Disant qu’il préférait le Trump « authentique », Fuentes s’est avoué déçu par l’annonce de sa candidature , qui collait trop au texte. Trump a répondu: « Tu aimes mieux quand je parle cash ». Fuentes acquiesça, en ajoutant que Trump était un président « époustouflant » quand il se laissait aller. Ils se brossaient mutuellement dans le sens du poil. Fuentes a dit représenter une partie de la base qui est déçue par la nouvelle prudence du président, en soulignant que certains militants d’extrême droite lui reprochent de ne pas soutenir assez les accusés de l’attaque du 6 janvier contre le Capitole. Sans le contredire, Trump a expliqué que ses conseillers insistent pour qu’il lise ses discours sur un téléprompteur et qu’il soit plus « présidentiel ». Fuentes a dit que Trump écraserait tous les rivaux, y compris Ron DeSantis, dans des primaires Republican. Trump a sollicité l’avis de Fuentes sur d’autres candidats.
Trump a dit en aparté à Ye, « J’aime bien ce gars. Il me pige ». La source pense honnêtement que le président ne connaissait rien de Fuentes. Trump a demandé à Fuentes s’il suivait les réseaux sociaux, par exemple Truth Social . Il a répondu qu’il suivait [le site de Trump] bien que banni du Gettr parce que Jason Miller, le PDG de la plateforme et l’un des conseillers de Trump, ne l’aime pas. Trump a demandé si c’est parce que Fuentes est sur la marge de la base et Fuentes a dit que oui, qu’il est « le genre à se faire interdire de partout ».
Ye, dont le compte Twitter a été récemment restauré après une restriction provisoire pour propos antisémites, a posté une « Mar-a-Lago debrief » vidéo jeudi. Selon Ye, Trump était « vraiment impressionné » par Fuentes parce que « à la différence de tous ces avocats et ces gens restés à ses côtés pendant la campagne de 2020, c’est un vrai fidèle ».
Une source bien informée nous a dit que Trump, après avoir accepté un appel téléphonique pendant le dîner, a changé d’attitude envers Ye et a dit des méchancetés sur son ex-femme, Kim Kardashian, en priant le rappeur de les relayer. Ye, qui a perdu des sponsors importants à cause de ses propos antisémites et des associations récentes avec l’extrême droite, a dit que Trump avait crié sur lui quand il a dit qu’il voulait être candidat à la présidence en 2024. L’ancien président, qui a juré que le rappeur perdrait, était surtout vexé par l’invitation à être son vice-président.
https://www.axios.com/2022/11/25/trump-nick-fuentes-ye-kanye
VOIR AUSSI [extraits]:
Fuentes et Yiannopoulos se sont réunis dans le but de profiter de la fortune et de la notoriété de West. Au plan politique, ils sont tous les trois des minables qui ne devraient jamais se trouver près d’un ancien président américain, qui plus est, un candidat aux prochaines présidentielles. Et pourtant, Trump s’est mis à table avec eux à Mar-a-Lago. Le bruit à vite couru, car l’objectif de West, Fuentes et Yiannopoulos était le buzz. Les usual suspects dans les médias et les milieux politiques ont immédiatement dénoncé Trump et, en l’occurrence, c’était justifié. En fait, qui tire les bénéfices de cet incident stupide? C’est un coup de pub pour West, Fuentes et Yiannopoulos, qui n’ont point de bonnes réputations à perdre, alors qu’il semblerait que Trump est le pigeon d’une farce manigancée par un trio de chasseurs de publicité. Et les explications foireuses de Trump, après le fait, n’ont guère amélioré son image .
ZOA deplores Trump dining with Jew-haters Ye & Nick Fuentes – JNS.org 28 novembre
La ZOA [ Zionist Organization of America] a déploré le souper convivial partagé la semaine dernière avec « des antisémites odieux » à Mar-a-Lago et a exhorté l’ancien président Donald Trump à respecter sa parole et à les condamner fermement tous les deux : « Kanye West le Jew-hater et Nick Fuentes le Jew-hater ». négationniste, suprémaciste blanc.
Trump condemned for dining with white supremacist Nick Fuentes | The Guardian
David Friedman, qui avait servi d’ambassadeur à Israël sous Trump, a tweeté sa désapprobation de l’accueil de Fuentes et Ye, lui aussi coupable ces derniers temps de propos antisémites, lui valant la perte d’une flopée de sponsors de haut niveau. « Même une simple visite avec un antisémite comme Kanye West et une ordure comme Nick Fuentes est déplorable. Je te demande de mettre ces voyous à la porte, de les désavouer et de les reléguer aux poubelles de l’histoire qu’ils méritent ». [tweet de Friedman]
Le chef des Republicans au Sénat, Mitch McConnell, a déclaré aux journalistes, « L’antisémitisme et la suprématie blanche n’ont pas de place dans le parti Republican. A mon sens, quelqu’un qui s’entretient avec des gens qui adoptent de telles positions a peu de chances d’être élu président des Etats-Unis ».
« Mes fellow Republicans, nous visons 2024 et nous cherchons quelqu’un qui gagne, » a dit Chris Sununu, le gouverneur du New Hampshire, fustigeant le « diner totalement repréhensible». Il est encore moins susceptible de gagner en novembre 2024”.
Alors que Trump a informé son équipe qu’il cherche à retrouver l’énergie de sa première campagne, quand il était un outsider anti-establishment, qui se battait contre des rivaux mieux financés et mieux organisés, l’incident à Mar-a-Lago a démontré les limites de son opération usée jusqu’à la corde, qui n’a pas organisé une seule manifestation publique depuis l’annonce de sa candidature il y a deux semaines.
Jusqu’ici Trump a refusé de condamner les positions de l’un ou l’autre de ses convives, malgré la condamnation grandissante de son parti.
© Nidra Poller
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