7 ans après, jour pour jour, que reste-t-il du Bataclan, des abords du Stade de France et des terrasses ?
7 ans après, les matchs de foot ont repris de plus belle. Ils vont même se dérouler dans le pays qui a entretenu et entretient encore le terrorisme, en plus de saborder les efforts pour la planète et d’avoir employé dans des conditions indignes des centaines de travailleurs pauvres (beaucoup en sont morts), esclaves d’un pays liberticide, victimes d’une adulation aveugle pour le ballon rond…
7 ans après, le Bataclan et les autres salles de spectacle ont repris leurs activités, avec plus ou de moins de bonheur de programmation mais des salles souvent pleines. Pleines de spectateurs qui n’ont pas peur de vivre pleinement les concerts à l’orchestre, au balcon ou dans la fosse.
7 ans après, que dire des terrasses parisiennes ? Jamais elles n’ont été aussi bondées à toute heure. Respirations collectives et souvent alcoolisées dans nos vies grises de citadins qui, après les confinements et les couvre-feux, y ont retrouvé une part d’oxygène. Elles ont fait florès ces terrasses, parfois anarchiquement, assurant la fortune des cafetiers de Paname…
7 ans après la vie a donc repris, sans qu’on oublie au fond tous ceux qui sont tombés ce V13 (lisez le livre édifiant et bouleversant d’Emmanuel Carrere).
Et sans que le terrorisme ait été vraiment maté, quand bien l’Etat Islamique a disparu. Depuis 2015, il y a eu au moins 7 attentats majeurs avec une victime symbolique ou plusieurs à chaque fois (Sarah Halimi, Mireille Knoll, Samuel Paty, Stéphanie Monfermé, etc.) et le double au moins d’attentats déjoués in extremis, tandis que la semaine dernière encore en Belgique, précédemment en Allemagne ou en Grande-Bretagne la terreur islamiste a frappé. Une pensée aussi, bien sûr, pour Salman Rushdie qui cet été a vu de nouveau la mort en face, comme l’imam Chalgoumi il y a quelques jours.
Des gorges tranchées, des yeux crevés, des familles endeuillées à jamais massacrées moralement par ce terrorisme low cost qui a fait moins de victimes que le 13 novembre 2015, mais des victimes toutes aussi signifiantes…
7 ans après la vie a donc repris, des enfants sont nés, des couples se sont unis, des grands-parents sont partis de leur « belle mort » (comme si elle pouvait être belle)…
7 ans après nous ne sommes plus les mêmes, mais nous n’oublions pas !
© Gérard Kleczewski
Gérard Kleczewski est citoyen et journaliste
Dialogue entre la fille d’un bobo à son père :
_ Papa, est-ce que les islamistes vont me tuer ?
_ Ne t’inquiète pas, ma chérie, si les islamistes te tuent, ils n’auront pas ma haine.
_ 😨
Et son père.
« Vous n’aurez pas ma haine ».
Ce slogan prouve une fermeture obtuse, nonchalante, ignominieuse à toute compassion, au profit d’ une exhibition narcissique de sa « modération » et de sa « tolérance ».
Dans une interview au Figaro du 12 décembre, M. Carrère prend soin de distinguer M. Antoine leiris qui a écrit « Vous n’aurez pas ma haine » de M. Patrick Jarin qui avoue sa haine après que les terroristes aient tué sa fille.
M. Carrère indique :
« Parce qu’il me semble que quand on a tué votre fille, la haine, c’est normal. Qu’on puisse la dépasser, on peut le comprendre, mais la nier, ce n’est pas possible, Patrick Jardin, avec sa violence, nous rappelait cela «