Edith Ochs. Roman Polanski, Suite. Aujourd’hui comme hier, l’emprise idéologique sur le corps des enfants

Victime d’une triple tragédie, Roman Polanski n’est-il pas devenu le bouc émissaire idéal d’une société qui veut oublier ses errements ? Les autres, on les a encensés, oubliés

« Lors de la cérémonie des Césars de février 2020, Roman a reçu le prix du meilleur réalisateur pour J’accuse, raconte Emmanuelle Seigner, sa femme, qui vient de sortir un livre intitulé Une vie incendiée (éd. L’Observatoire). L’ambiance y était ignoble et antisémite, poursuit-elle. J’ai gardé un tweet de deux jeunes femmes : ‘Celui qui doit être gazé, c’est Polanski.’ »

Le livre porte sur les dix mois que Roman Polanski a passés à Gstaad en résidence surveillée à la suite d’une demande d’extradition du bureau du procureur de Los Angeles en 2010. C’est là en effet que l’ « Affaire Polanski » avait commencé quarante ans plus tôt.

La comédienne annonce également que le témoignage du juge Roger Gunson[1] est mis en ligne depuis juillet 2022 à la demande de la victime, Samantha Gailey-Geimer.

Dans l’ambiance fébrile qui précédait les élections de district, le bureau du procureur était déchiré par des rivalités internes. Laurence J. Rittenband[2], en charge de l’affaire Polanski, était républicain, et il avait une réputation redoutable. Les célébrités qui comparaissaient devant lui servaient d’exemple : sa main ne faiblissait pas. 

En 1978, il lança un mandat d’arrêt contre le cinéaste.  L’affaire lui fut retirée la même année.

C’est ainsi, comme le révèle le juge Gunson, que le bureau du procureur de Los Angeles l’a empêché, sans explication, de réclamer la destitution du juge Laurence J. Rittenband pour faute professionnelle, celui-ci n’ayant pas respecté sa parole dans l’accord passé avec le cinéaste. En outre, le magistrat était également atterré de voir son collègue consulter des tiers sans respect pour la procédure judiciaire. 

Il confirme donc ici sous serment les propos qu’il a tenus dans Roman Polanski : Wanted And Desired, le documentaire de Marina  Zenovich sorti en 2008.

Le cauchemar Sharon Tate

Certains diront qu’il faut remonter à l’enfance de Roman Polanski, dans le ghetto de Cracovie. Ce que semble suggérer un article paru dans Newsweek, à propos d’un bref extrait inséré dans le documentaire de Marina Zenovich, réalisatrice de Roman Polanski : Wanted and Desired. Les images sont tirées d’un court-métrage de Polanski réalisé en 1959, Le Gros et le maigre, lors de son arrivée à Paris, juste après sa sortie de l’école du Film de Lodz. On y voit un gros homme qui se prélasse dans un fauteuil en obligeant son esclave, un gamin fluet, à sautiller tel un pantin avant qu’il ne s’enfuie, pieds nus à travers champs, vers la tour Eiffel qu’on distingue dans le lointain. Certains ont vu ce film muet de 16 minutes comme une allégorie de son désir de fuir le monde soviétique. 

C’est dire que déjà, à cette époque, Polanski était un as de la fuite : orphelin, il a trouvé son salut dans la fuite. 

Cependant s’il faut en croire Jack Nicholson, un ami du réalisateur, tout a vraiment commencé il y a 50 ans, dans la nuit tragique du 8 au 9 août 1969. 

Cette nuit-là, Sharon Tate, la femme de Polanski, enceinte de huit mois et demi, fut assassinée chez elle à Benedict Canyon avec quatre de ses amis par des hippies, membres de la secte de l’ex-chanteur Charles Manson, drogués jusqu’aux yeux. La scène de crime fut décrite comme une boucherie, et Susan Atkins, qui avait porté les seize coups de couteaux, raconte que la jeune actrice l’a implorée, en vain, d’épargner son enfant. Elle écrivit « Pig » (porc)  sur la porte d’entrée avec le sang de sa victime. 

Polanski se trouvait alors en repérage à Londres. Pour un peu, on aurait trouvé ça suspect. Longtemps après que le crime fut élucidé, certains persistèrent à le soupçonner. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il était franco-polonais. Ou parce qu’il avait tourné un an plus tôt Rosemary’s Baby, un film dérangeant sur le culte du diable et la paranoïa. 

Victime d’une triple tragédie, Roman Polanski n’est-il pas devenu le bouc émissaire idéal d’une société qui veut oublier ses errements ? 

Les autres, on les a encensés, et oubliés.

Abus en tous genres : ceux d’hier

Emmanuelle Seigner met en cause ces errements des années 70. Mais à vrai dire, ceux-ci ne sont pas sans rapport avec ceux d’aujourd’hui.

Roman Polanski a été arrêté en 1977 pour abus sexuels sur mineure au cours d’une séance photo avec Samantha Geimer, alors âgée de 13 ans. Le juge Laurence J. Rittenband avait convenu que si le réalisateur faisait 42 jours de prison et une batterie d’examens psychiatriques à la prison d’Etat de Chino, il serait libre. Mais au lieu de tenir parole, il a convoqué Polanski pour le renvoyer en prison. La victime, Samantha Geimer, dit : « C’est surtout le comportement de la justice et des médias qui nous a traumatisés, moi et ma famille. » Elle dit aussi : « En ce qui concerne ce qu’il a fait, les choses étaient très différentes dans ces années-là ». 

Samantha Geimer a payé le prix fort pour sa liberté d’esprit et sa liberté de parole. Invitée sur les plateaux comme victime d’un viol célèbre, elle s’est fait haïr par les militantes pour son refus de dire ce qu’on attendait d’elle : non, elle n’avait pas eu mal, oui, elle avait un petit ami à 13 ans (il en avait 17), et non, elle n’en voulait pas au cinéaste. « Elle a été payée pour raconter qu’elle pardonnait à Roman Polanski, ou quoi ? »  disait un des tweets.  

Abus en tous genres : ceux d’aujourd’hui

Hier au nom de la libération des mœurs, au nom du « bien » des enfants, de leur droit au plaisir, les adultes s’immisçaient dans leur vie sexuelle et s’arrogeaient des droits. 

Aujourd’hui au nom de la liberté, certains veulent de nouveau intervenir dans leur vie sexuelle. Des adultes sont fascinés par le corps en devenir de l’enfant, petit être en évolution jusqu’à sa maturité. Ils rendent ces personnes — souvent des adolescentes ­— fragiles,  dépendantes à vie de traitements chimiques. Au moyen notamment des medias, ils prétendent imposer l’image de « l’enfant-transgenre » pendant la période floue, incertaine, hésitante, de l’adolescence, voire avant. 

Psychanalystes, médecins, intellectuels et juristes pour l’enfance sortent peu à peu du silence pour alerter sur les drames générés par les « transitions de genre » chez les mineurs. Ils sont de plus en plus nombreux à dénoncer l’ »emprise idéologique sur le corps des enfants ». On fait croire aux enfants qu’on peut changer de sexe comme de chemise, selon son « ressenti », alors que les traitements et les chirurgies mutilantes (ablation des seins ou des testicules) sont définitifs. 

Qui protège les enfants ?

L’ablation des seins et des testicules ? Mais oui.

Dans ce cas, pourquoi ne parle-t-on pas de viol du corps de l’enfant, de son intégrité, quand on s’arroge le droit de le transformer fondamentalement ? N’est-ce pas tragique ? Ne parlons pas des parents. S’ils ne sont pas déconstruits, ce sont des ploucs.

D’après Le Robert, le viol est « un acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise ». Le mensonge et la dissimulation, l’emprise idéologique que le langage stéréotypé révèle, n’agissent-ils pas par contrainte, menace, surprise ? On prétend modifier le corps pour agir sur le psychisme de l’individu.

L’ablation des seins et des testicules chez l’enfant serait donc banalisée dans notre pays où la vasectomie n’est autorisée que depuis 20 ans. 

L’homme a toujours rêvé de contrôler la nature et de façonner le corps des femmes, de préférence, selon son plaisir. Les pieds bandés des Chinoises pendant 1000 ans, les femmes à plateaux d’Ethiopie, les ceintures de chasteté et les corsets des années 1900, que sais-je ? Ne s’est-on débarrassé de cette panoplie barbare destinée à forcer le corps — le corps des petites filles — à se plier à une imagination perverse que pour inventer une nouvelle outrance ? Dans L’Homme qui rit, Victor Hugo met en scène un jeune garçon dont le visage a été façonné par ses maîtres forains pour lui imposer un rire permanent afin d’amuser le public — et c’est tragique.

La morale, c’est pour les bourgeois

Ces années-là ont su mettre d’accord la gauche et la droite sur un point : la morale bourgeoise, c’était pour les ploucs. 

« L’époque était permissive (…) On louait les lolitas ».  C’est ainsi que s’exprime Emmanuelle Seigner, et le cinéma de l’époque illustre ces pratiques. Elle cite Jodie Foster, interprétant à 12 ans une prostituée dans Taxi Driver (Scorsese, 1976), ou Vanessa Paradis, 16 ans, dans Noce Blanche  (Jean-Claude Brisseau 1989), une histoire entre une collégienne et un professeur de philosophie qui paraît s’inspirer de la relation entre Vanessa Springora et Gabriel Matzneff connue dans le petit milieu parisien des années 1986-1987 — année où Matzneff reçut le Prix de l’Académie française. 

Avec ses airs d’aristocrate raffiné, Gabriel Matzneff impressionnait par son aisance, son assurance, son élégance. Il pouvait rencontrer le même jour Bertrand Delanoë et Jean-Marie Le Pen. Son éditeur Philippe Sollers était à la fois un ardent défenseur de la révolution culturelle en Chine et amateur de Céline et de Paul Morand, et Matzneff, prolixe, insatiable, collaborait à une douzaine de journaux de tous bords, tels Le Quotidien de ParisLe Figaro et Le MondeLa Nation française (royaliste) et Le Choc du mois (extrême-droite). Il était la coqueluche du Tout-Paris. Il n’y avait pas deux sons de cloche sur le plateau d’Apostrophesquand Matzneff était présent.

Comme le décrit Camille Kouchner dans La Familia grande, le monde des adultes dans lequel elle et son frère ont grandi était complice, voire bienveillant. 

Les lolitas de David Hamilton

Des minettes, les appelle Bernard Pivot face à Matzneff. Ou des lolitas. Ce sont elles qui font le succès des photos floutées de David Hamilton mettant en scène de jeunes adolescentes virginales, un succès populaire, universel. Hamilton était sans cesse imité, il inspirait les publicités. Avec elles, le regard changeait : les petites filles se transformaient en femmes miniatures. 

La photo érotique devint « photo d’art ». Les galeries « branchées » l’exposaient, les magazines tels Réalitéset Photo le publiaient. Les hommes réalisaient leurs rêves fous en dévoilant le corps des (toutes) jeunes filles, tandis que la politesse imposait aux autres, aux insensibles et aux réticents — aux moralistes rétrogrades — de regarder ailleurs et de se taire.

Irina Ionesco était une photographe célébrée, respectée, qui publiait dans de nombreux magazines d’art ou grand public — L’Œil, Playboy — et exposait dans les galeries d’art du monde entier. Son œuvre était surtout connue pour les photos hypersexualisées de sa fille Eva, qui avait entre 4 et 12 ans : lourdement maquillée, nue, celle-ci fait la une du Spiegel en mai 77— toujours l’année du Procès Polanski aux Etats-Unis — pour un dossier sur les « nouvelles lolitas ». Couchée sur le dos, jambes écartées, une paire de bas et un lourd collier soulignent sa fragilité d’enfant.

Des femmes « libérées »

Parallèlement, c’étaient des années de lutte pour les droits des femmes. Pour elles notamment, la liberté sexuelle fut un combat ardu. Et malgré le MLF (inspiré par le Women’s Lib en mai 68) et les Gouines rouges (1971), cette liberté passait par la maîtrise de la contraception et de l’avortement, avec l’aide du Planning familial.

Finies les restrictions, finies les frustrations, on retira les soutiens-gorges qu’on brandit comme des drapeaux, le patt’ d’eph’ était unisexe. Bref, tous égaux. Sur leur lancée, certains — certaines — crurent pouvoir adopter leurs propres règles et s’affranchir de tout. 

Les mères libérées, les filles aussi

Emmanuelle Seigner dit que c’est aux mères de protéger leurs enfants. De tout temps. Ajoutant qu’elle a elle-même renvoyé un professeur de piano parce qu’elle n’aimait pas le regard qu’il portait sur sa fille : « Je n’aurais pas laissé mes enfants dormir  avec Mickael Jackson », précise-t-elle.

En mai 68, des barrières tombent, trop  vite parfois, et les plus audacieux le paieront de leur vie. Au moment de partir en vacances, une enseignante du lycée St-Exupéry de Marseille, Gabrielle Russier, 31 ans, entame une liaison avec son élève, Christian, 15 ans. Comme les parents sont professeurs à l’université d’Aix, ils se connaissent tous et manifestent côte à côte. Cependant, dès la rentrée des classes, les parents de l’adolescent se battent par tous les moyens contre cette relation. Ils portent plainte pour détournement de mineur, Gabrielle est envoyée aux Baumettes, Christian change de lycée, une fois, deux fois, puis il est interné en clinique psychiatrique… Gabrielle est condamnée avec sursis l’année suivante, mais l’institution judicaire lui refuse le bénéfice de l’amnistie qui accompagne l’élection présidentielle. Elle doit « faire un exemple ». 

Gabrielle se suicide en septembre.

Sa mort créa un choc. Mourir d’aimer est le titre d’un film d’André Cayatte, et des chansons d’Anne Sylvestre[3], de Serge Reggiani[4] et de Charles Aznavour, sortis peu après, expriment cette émotion.

En revanche la mère de Vanessa Springora n’était pas opposée à l’aventure. Comme Vanessa le rappelle dans Le Consentement, publié en 2019, les mères « libérées » acceptaient que leur fille soient « initiées » » par un homme raffiné, cultivé et célèbre  — d’autant plus que Matzneff se trouvait « pas mal » de sa personne. Il était alors la coqueluche de l’intelligentsia parisienne.

C’est que les années soixante-dix qui voulaient faire la révolution prétendaient aussi « libérer » les enfants : ils avaient droit à leur sexualité. En janvier 1977, l’année du procès Polanski aux Etats-Unis, une pétition défendant les relations sexuelles entre adultes et enfants a été publiée dans Libération, signée par le Tout-Paris, notamment Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Gilles et Fanny Deleuze, Philippe Sollers, Louis Aragon, Roland Barthes, Jack Lang, Bernard Kouchner. Une autre tribune est publiée dans Le Monde avec 80 signatures.

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Encart : Des quadras conquérantes

Les femmes entendaient bien profiter de leur liberté chèrement acquise, et cela n’était possible qu’à condition d’être une femme « ibérée », autrement dit d’avoir l’esprit « ouvert ». De là à dire que l’âge aussi n’est qu’une convention… Déjà dans Le Lauréat, qui date de 1967, Mrs Robinson maîtrise parfaitement la situation.

Il y eut plus tard l’époque des cougars, rappelez-vous, ces quadragénaires conquérantes, belles, mûres, sûres d’elles, et désireuses de profiter de leur nouvelle liberté. On les voyait sur les plages de Tunisie ou d’Afrique en fin de saison, bavardant avec les beaux  pêcheurs. Dans La Nuit de l’iguane (1964), Ava Gardner au sommet de son art et de sa beauté campe assez bien le personnage avant l’heure. 

Tout le monde avait droit à sa part de gâteau.

© Edith Ochs


[1] Le juge Gunson fut en charge de l’affaire Polanski il y a 12 ans.

[2] Le juge Rittenband fut en charge de l’enquête en 1977..

[3] Des fleurs pour Gabrielle.

[4] Gabrielle.

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5 Comments

  1. Rappelons à toutes fins utiles que la majorité sexuelle est fixée à 15 ans en France et à 14 dans d’autres pays européens : donc à partir de 14 ans il ne saurait être question de pédophilie : la loi le dit elle-même.

    En ce qui concerne l’acharnement des États-Unis envers Roman Polanski, deux facteurs jouent un rôle essentiel :
    1) il est juif, or la vague d’antisémitisme qui frappe l’Europe aujourd’hui touche largement autant l’Amérique du Nord. Les deux ensemble : le 4eme Reich
    2) Roman Polanski a également le tort d’être franco polonais c’est-à-dire français et dans un pays culturelle ment et structurellement francophobe comme les États-Unis c’est un facteur aggravant depuis le début. La francophobie existant en Angleterre n’est qu’une francophobie soft, très atténuée. Celle existant aux USA est violente, baveuse et quasi institutionnalisée : un Américain faisait remarquer que tenir des propos xénophobes contre les Français (et les Russes) est parfaitement toléré alors que vis-à-vis d’autres populations ce serait vu comme inacceptable.

    • Jérôme. Il est évident que Roman Polanski, par sa célébrité, son talent incontestable et sa judéité, a servi de bouc émissaire, d’une part à un juge américain plus motivé par le désir de faire parler de lui que d’exercer la justice et à des féministes hystériques (féministe hystérique c’est aujourd’hui un pléonasme) qui continuent à s’acharner contre lui près de cinquante ans après les faits, qu’il a pourtant payés et que sa victime elle-même lui a pardonnés et alors qu’il mène depuis des années une vie tranquille de bon père de famille adoré par sa femme et ses enfants. L’atroce soirée des Césars, où une Florence Foresti, choisie malheureusement comme animatrice, en a profité, trop heureuse de traîner dans la boue et d’humilier un homme à la cheville duquel elle n’arrive pas, allant, déchaînée, venimeuse et pleine de bassesse, jusqu’à le comparer à un nain de Blanche-Neige. Elle par contre, tant par son physique que par sa méchanceté, aurait plutôt rappelé la sorcière du même conte ! Ce soir-là, une grande partie du showbiz a tombé le masque et ce n’était vraiment pas beau à voir. Ils ne se sont guère rattrapés depuis, discours victimaires, accusations misandres, strip-teases vulgaires, les fêtes du cinéma hexagonal et le cinéma lui-même ne font vraiment plus rêver.

  2. Quelle honte cette soirée des Césars des médiocres ! Roman Polanski a été vraiment le bouc-émissaire emblématique mais il écrase par son vécu hors du commun et par son immense talent tous les minables qui se sont acharnés contre lui!

  3. Chère Carole je suis à 100% d’accord avec tout ce que vous dites mais j’ajoute la dimension xénophobe dans cet acharnement étasunien envers Polanski : se faire un Frenchie est toujours bien vu dans ce pays : il existe outre Atlantique une haine rampante et baveuse contre la France : les médias américains (les pires au monde : ce sont eux qui devraient être interdits) en sont la parfaite illustration et Hollywood ne fait pas non plus exception. Pour anecdote même Jean Dujardin n’a pas échappé aux insultes xénophobes les plus abjectes pendant la cérémonie des Oscars où il a été récompensés. Catherine Deneuve non plus n’a pas échappé aux insultes des dégénèrés du nouvel Hollywood parce qu’elle refuse de cautionner le puritanisme intégriste du « camp du bien ». Et je ne fais là qu’effleurer un sujet beaucoup infiniment vaste. La francophobie est un sport national aux États-Unis : c’est structurel, culturel et même idéologique.

    La mentalité répugnante du cinéma français contemporain est la même que celle d’Hollywood. Cette décharge publique qu’est le cinéma français contemporain véhicule les abjections racistes et les délires identitaires venus d’Hollywood et des campus américains. La bobosphere parisienne (la partie la plus haïssable de la France) est d’ailleurs très proche de ce qui existe dans les milieux huppés de Los Angeles, Washington et New York (la partie la plus haïssable des États-Unis).

  4. Les Césars et le festival de Cannes ressemblent aux tacos : gras, dégueulasses et toxiques. Dans les deux cas, le résultat est le même : 🤮🤮🤮🤢.

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