Daniel Sarfati. Qu’est-ce qu’un militant écologiste pourrait bien jeter sur un tableau de Pierre Soulages ?

Qu’est-ce qu’un militant écologiste pourrait bien jeter sur un tableau de Pierre Soulages ?
Après tout, c’est devenu une consécration. 
L’hommage de la bêtise à la beauté de l’Art. 
Van Gogh a eu droit à la soupe de tomates, Monet à de la purée de pommes de terre. 
Je suggère pour Soulages, des spaghettis à l’encre de seiche. Al dente, pour mieux retenir la lumière. 
D’autant que le dossier Soulages est lourd. 
Promouvoir le noir du carbone et encombrer la planète pendant plus d’un siècle, ça mérite une sanction exemplaire. 
Je rajoute à la charge de Pierre Soulages, les vitraux de l’abbaye de Conques qui témoignent d’un manque absolu de multi-culturalisme et d’une vision judéo-chrétienne étroite. 
Oui, je suis sûr que le cas Soulages doit être déjà instruit dans les hautes sphères écologistes, et que Sandrine Rousseau prépare un communiqué dénonçant le patriarcat du milieu de la peinture ( paraît-il que Rosa Bonheur devait se travestir en homme pour pouvoir peindre ).

Hier soir, à l’annonce du décès de cet immense artiste qu’était Pierre Soulages, j’ai réécouté « Chasing the Trane » de John Coltrane. 
A la sortie de cet album, en 1960, Coltrane avait demandé à William Claxton de le photographier devant un tableau de Soulages exposé au Guggenheim de New-York. 

Pour Coltrane, l’art de Soulages exprimait toute la spiritualité que lui, voulait mettre dans sa musique. 
Mais Coltrane n’était qu’un jazzman de génie, qui respectait le talent et qui devait avoir un bilan carbone déplorable.

© Daniel Sarfati

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