« Contrairement à l’Occident, nous ne plaisantons pas avec les criminels », ont affirmé les hackers
Le groupe de hackers « Black Reward » a publié samedi soir des détails confidentiels sur le programme nucléaire iranien.
Les pirates informatiques ont ainsi mis leur menace à exécution, après le refus du régime de libérer les civils arrêtés lors des dernières manifestations dans le pays.
Le groupe avait affirmé, vendredi, avoir piraté le système de messagerie interne de la société iranienne de production et de développement d’énergie nucléaire, et menacé de publier les données dans les 24 heures à moins que la République islamique ne cède à ses revendications.
« Il n’y a pas d’autre solution que de céder aux revendications populaires, ce qui signifie la fin de la République islamique », avait encore déclaré Black Reward.
Plus tôt dans la semaine, le groupe avait également annoncé avoir piraté les courriels des managers et employés de Press TV, la chaîne d’information internationale en anglais du gouvernement. « Contrairement à l’Occident, nous ne plaisantons pas avec les criminels. Lorsque nous disons quelque chose, nous le faisons », ont écrit les hackers samedi après la diffusion de documents d’un poids total de 50 gigaoctets.
Le groupe Black Reward a annoncé mettre à disposition du public les conversations publiques et privées de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, les contrats et accords de développement atomique avec des partenaires locaux et étrangers, les plans de construction et les plans logistiques et stratégiques liés aux industries nucléaires, les horaires de gestion et d’exploitation des différentes parties de la centrale de Bushehr.
Les hackers révèlent également l’identité des ingénieurs et employés de la Société de production et de développement de l’énergie atomique d’Iran, les passeports et visas des experts iraniens et russes travaillant à la centrale de Bushehr avec les détails de leurs voyages et de leurs missions, ainsi que des rapports et documentation technique sur le fonctionnement de la centrale nucléaire de Bushehr, le tout en anglais, russe et persan.
Le groupe a précisé que les publications comprennent au total 324 correspondances électroniques liées à la Société iranienne de production et de développement de l’énergie atomique.
Dimanche, les médias d’Etat iraniens ont indiqué que l’organisation iranienne de l’énergie atomique a indiqué que le serveur de messagerie de l’une de ses filiales avait été piraté depuis un pays étranger, ce qui a entraîné la publication de certains mails en ligne.
Parmi les documents divulgués se trouve également un fichier vidéo dans lequel l’emplacement d’une centrale nucléaire est révélé.
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