Les bras m’en tombent. Mardi 12 Octobre
La guerre. Seuls ceux qui ne l’ont pas subie jouent les matamores dans les bistrots. Je ne l’ai vue , thanx god, que de loin, à Jérusalem, dans les rues de Tel Aviv, où passaient des patrouilles enfouraillees ou des civils avec attaché case et le calibre sur la hanche. Mais je la devine sans trop la comprendre, dans la ruine, l’instantanéité, le fracas puis le silence.
La guerre. Elle procède du mensonge. Elle prétend tuer par dépit , par colère ou par représailles. Elle se cherche toujours un sens pour assumer la douleur et justifier la souffrance. Mais dés qu’on l’a lâchée la guerre, elle est perdue, elle tourne et s’abat sur ce qui se peut détruire par compensation , plutôt que sur ce qu’elle voudrait occire par nécessité . On ne gagne pas les guerres, on finit par les laisser la ou elles se sont arrêtées.
Ou alors on gagne d’en mourir parce qu’on peut y trouver la paix. Les 50 premières page de « Guerre » de Céline relatent le délabrement organique et le chaos spirituel du blessé , condamné à sa propre errance dans un soi qui n’est plus le même. Ce n’est pas le sang, l’infection, la purulence ou la cicatrice qui changent le miraculé . C’est de découvrir que sa vie était une fiction commode à oublier et qu’il a perdu soudain une matière spirituelle dont le fantôme reste la pourtant puisqu’elle gratte encore sans plus avoir d’objet. Survivre pour être dépossédé.
Quand elle est loin la guerre, c’est comme la bête du Gevaudan , un monstre commode et plutôt excitant. Attendez qu’elle vous mette le feu. Je ne suis pas pacifiste , j’aimerais bien. Mais je ne supporte plus les ricanements, les avis avisés, les propagandes consenties, les matamores numériques, les vengeurs de jours fériés, les avortés de l’idéologie , qu’on lit ici et la , péremptoires et furieux.
Il y a des supporters de la guerre avec banderoles et chansons à boire. Des QI atrophiés comme des intellectuels de l’arrière. Ils veulent gagner le match ces amputés qui s’ignorent. Je les ai entendus sur l’Algérie, le Vietnam, le Cambodge, l’Afghanistan 1,2 et 3 (une bien belle série), l’Irak, la Tchétchénie,la Serbie, la Syrie, l’Arménie, et maintenant l’Ukraine. J’en oublie, ça guerre des qu’on tourne le dos.
Pendant la guerre des autres , qui sera peut être un jour la notre, est-ce que les logorrhéiques pourraient faire une minute de silence ? Pour s’entraîner à mourir , au cas où ils seraient sur la trajectoire du missile.
© Denis Parent
La Chronique de Denis Parent « Les bras m’en tombent », que tous ses lecteurs assimilent à ses humeurs, est née il y a trente ans dans « Studio Magazine », où l’auteur nous entretenait de cinéma.
Bravo. A noter BHL qui représente le déshonneur de la communauté juive français : un va-t-en guerre éhonté qui semble n’avoir d’autre but sur terre que de se présentersur les plateaux de TV et verser le sang…celui des autres. Rien d’étonnant de ce que nos médias cherchent à exciter la folie guerrière : exciter les plus bas instincts humains est le propre des médias américains et européens en tant de « paix » comme en tant de guerre et ce sur n’importe quel sujet. Y compris l’antisémitisme.
Macron a toujours tenu un langage guerrier en toute circonstance, (même le covid !) alors que lui et ses supporters sont la lâcheté personnifiée : faibles envers les puissants et les haineux mais impitoyables envers les faibles et les démunis. Macron doit avoir un problème de virilité : c’est peut-être ce qui expliquerait son obsession guerrière depuis 2017 (explication freudienne…).
Quant à Ursula Himmler, elle est la preuve que l’Allemagne n’a jamais renoncé (et ne renoncera probablement jamais) à ses démons. Même Merkel, pourtant bien allumée, tient un discours beaucoup plus modéré que celui de la passionaria eurofasciste.
Sur le plan économie et financier, le constat est sans appel : l’UE est en train de plonger tandis que l’économie russe remonte. La France est d’ailleurs tellement endettée qu’on risque de se retrouvrer en défaut de paiement. L’UE aggrave en outre la situation à tel point que même Christian Étienne, autrefois europhile, reconnaît aujourd’hui qu’il faut songer au Frexit https://youtu.be/wvbJ8y5qPX4