Le documentaire sera suivi d’un débat animé par Jean-Pierre Gratien, avec Michael Prazan.
La Critique d’Éléonore Colin dans Télérama
État de Washington, 2017. « Vous qui préservez le suprémacisme blanc, barrez-vous ! « , scandent de jeunes afro-américains à Evergreen.
Depuis les années 1970, cette université progressiste a instauré le « Jour de l’absence » : un rituel au cours duquel les étudiants noirs sont invités à quitter le campus pour dénoncer le racisme ordinaire. Or, ce matin-là, Evergreen se retrouve interdite aux blancs.
La scène vire au pugilat lorsque Bret Weinstein, prof de biologie, refuse d’obtempérer. « Weinstein raciste ! Il démissionnera dans la foulée. Cette séquence surréaliste cristallise brillamment les questions identitaires qui déchirent nos sociétés modernes autour de la question raciale. Elle étrenne le remarquable documentaire de Michäel Prazan (Le Procès d’Adolf Eichmann, Goulag(s)), à l’ère du « wokisme » et de la « cancel culture »…
Un vocabulaire que ne manque pas de décrypter Racisé.e.s, une histoire franco-américaine, à grand renfort d’archives (Romain Gary parlant de « la séparation raciale », l’assassinat de George Floyd…) et d’analyses divergentes (écrivains, politiques, philosophes, activistes…) pour nourrir le débat.
Librement inspiré de Racée (éd. de l’Observatoire, 2021), l’ouvrage de Rachel Kahn, ce film éclairant retrace avant tout l’histoire palpitante d’un dialogue raté entre les États-Unis et la France. Tout est parti d’un gros malentendu. Dès les sixties, la French Theory — corpus philosophique initié par Jacques Derrida et Michel Foucault où les notions de « critique » et de « déconstruction » occupent une place centrale — rencontre l’engouement des universités américaines. Si cette pensée insiste sur « l’abolition du moi »et « la disparition des identités », elle est perçue outre-Atlantique comme « une manière d’enraciner les individus dans leur communauté d’origine et leur orientation sexuelle », souligne l’écrivain Pascal Bruckner. « La théorie française va revenir en France après trente ans de maturation sous un autre aspect : l’obsession de la race, du genre et de l’identité ».
S’ensuit une analyse passionnante du phénomène de repli sur soi.
© Eléonore Colin
« Racisé.e.s : une histoire franco américaine » Documentaire écrit et réalisé par Michaël Prazan – Conseillère éditoriale : Rachel Khan – Année : 2022 – Coproduction : Studio Fact Doc / TV Presse / LCP-Assemblée nationale
Toutes les diffusions de « Racisé.e.s : une histoire franco américaine »
Toutes les diffusions de Racisé.e.s : une histoire franco américaine
La Chaîne parlementaire:
Demain à 20:30
Dimanche 16 octobre 2022 à 18:00
Dimanche 16 octobre 2022 à 18:00
Mardi 18 octobre 2022 à 00:30
Ecrivain et Réalisateur français, Michaël Prazan est l’auteur notamment du roman « Souvenirs du rivage des morts », Rivages, 2021, de « L’Armée rouge », série documentaire en deux épisodes, et de « Hitler-Staline, le choc des tyrans », 2021.
Encore un excellent travail de Michael Prazan 👍
Ce qui est extraordinaire c’est l’incapacité pathologique et même effroyable de nommer les choses. J’ai été stupéfaite de voir que certains lecteurs de TJ il y a quelques mois prenaient la défense de Pap Ndiaye…Stupéfaite et écœurée. Même déni à propos de BLM cet équivalent « racisé » du KKK dont les médias français font l’éloge. Or c’est bien de cela qu’il s’agit. Exemple de crime raciste aux USA https://www.lefigaro.fr/international/2017/01/06/01003-20170106ARTFIG00052-etats-unis-quatre-adolescents-inculpes-de-crime-raciste-apres-l-agression-d-un-jeune-blanc.php mais aucune star d’Hollywood n’a semblé être indignée ! Et certainement pas Pap Ndiaye ou Rockaya Diallo ! Kidnapper et torturer un handicapé blanc c’est ce que Rockaya Diallo (qui a désormais ses entrées dans Marianne…) nomme le « racisme édenté » ! Dans un Marianne (quand ce journal était encore fréquentable) de juin 2019 on apprenait (dans un petit article en fin de numéro) que plus de 1600 fermiers blancs de tous âges et tous sexes avaient été assassinés dans leurs domiciles (dans des conditions parfois « particulièrement horribles ») par des Noirs en seulement 10 ans. Et hormis ces quelques lignes 0 réaction dans les médias français et francophones. Donc oui la France actuelle est devenue barbare, les USA encore plus et une grande partie du monde l’est. Et notre gouvernement l’est tout autant car lui aussi véhicule cette idéologie raciste et criminelle. Pour l’anecdote l’antisionisme et l’antisémitisme sont également en très forte hausse en Afrique du Sud où Israël (comme en France et à Gaza) est qualifié de régime d’apartheid…
Ceux qui persistent à vouloir défendre les États-Unis de Joe Biden et la macronie soutiennent une barbarie n’ayant rien à envier à celle des terroristes palestiniens.
@Judith R L’Afrique du sud est à elle seule un symbole de l' » » »antiracisme » » » : la « » » nation arc en ciel » » » » a permis de remplacer un racisme (anti noirs) par un autre (anti blancs) et est l’un des pays marqués par la plus forte criminalité au monde. Les homosexuels et lesbiennes y sont également victimes de nombreux crimes homophobes, ce qui ne dérange pas non plus les milieux LGBT occidentaux.