Alors que les manifestations en Iran en sont à leur troisième semaine et se distinguent par ces jeunes filles et ces femmes scandant d’une seule voix « Zan, Zendegi, Azadi » ou « Femme, Vie, Liberté » et que le régime iranien a du mal à maîtriser la situation malgré les tirs à balles réelles sur les manifestants et la restriction des accès aux réseaux sociaux, on apprend, parmi tant d’autres, la mort de Nika Shakarami, 16 ans.
Nikavivait à Téhéran chez Atash, sa tante artiste.
Elle quitte le domicile le 20 septembre à 17 heures précises pour participer aux manifestations.
Dans une story Instagram qu’elle a partagée, on la voit brûlant son hijab et chantant en signe de protestation contre la mort de Mahsa.
Nika passe un dernier coup de fil à une amie alors qu’elle tente d’échapper aux policiers.
A partir de cet instant, silence radio.
Sa famille finit par être informée par la police de la présence d’un corps « correspondant à la description de Nika », laquelle serait « tombée d’une certaine hauteur ».
Sa mère reconnaît Nika et atteste que sa fille a été sauvagement battue.
A noter: le corps de Nika n’a pas été remis à la famille. Les autorités se sont chargées de l’enterrer, « un jour après ce qui aurait été son 17e anniversaire ».
Des sources non officielles au sein des Gardiens de la révolution iraniens rapportent que Nika aurait été détenue à la prison d’Evin, à Téhéran, de triste réputation.
A noter: sa tante est aujourd’hui arrêtée.
Le prénom de Nika s’ajoute à la liste: Mahsa, Hadis, Minou, Hannaneh, Ghazaleh, et tant d’autres.
Pendant que se mobilisent tant d’anonymes, pendant que des « célébrités » se filment en se coupant une mèche de cheveux et que la chose est dénoncée par certains, nos députées NUPES, engluées dans un entre-deux impossible à tenir, en sont arrivées, elles, à invectiver Elisabeth Badinter et dans les rues de France passent, non concernées, nombre de femmes en burqa.
© Sarah Cattan
Poster un Commentaire