Les bras m’en tombent. Mardi 4 octobre
Sur le front des amazones, on a assisté ces jours ci à une attaque en règle contre Lady Badinter. Simplement parce que la grande dame avait rappelé que Shoah et maltraitances sexuelles ne pouvaient être comparées. Il faut s’attendre à ce que les Walkyries de la Nupes (ça me fait penser à herpès, des vrais boutons de fièvre) exhument Simone Veil pour lui demander des comptes.
Mais, comme le disait Amal Game, il ne faut pas confondre femmes, féministes et neo-féministes. Ces dernières sont à leur cause ce que la mauvaise haleine est au réveil. Ça donne soif et comme le rappelait le maréchal , un verre de Vichy et il n’y paraîtra plus. A la manif de soutien aux femmes iraniennes Sœur Viandox (c’est le nom de guerre officiel de Sandrine Rousseau dont nous aimons tous la carnation ) et Bonita Obono (je ne sais pas si Autain-en-emporte-le-vent était la) se sont fait siffler.
Faut dire qu’être à voile en France et à vapeur là-bas, c’est difficile à défendre. A plusieurs reprises on aurait pu croire que les Nupesistes étaient un nouveau groupe de rap : Akbaré et ses ayatollettes. Mais heureusement Sœur Viandox a une culture surréaliste. Pareille à Magritte qui , sous le dessin d’une pipe, écrivait « ceci n’est pas une pipe », relativisant le signifiant et le signifié, notre penseuse a nié l’existence des sifflets. Ceci n’est pas une féministe écrira-t-on sous la photo de Sœur Viandox.
Il en est ainsi des mécaniques totalitaires : la parole des cheffes est indélébile. Vérité ou mensonge ce qui est dit est dit, et c’est même ce qui est du. Ainsi aboutit-on à la sanctuarisation des vaches sacrées et à la malédiction prononcée contre les apostats. Et comme le revendiquerait Obladi Obona, l’exécution des mâles à prostate.
© Denis Parent
La Chronique de Denis Parent « Les bras m’en tombent », que tous ses lecteurs assimilent à ses humeurs, est née il y a trente ans dans « Studio Magazine », où l’auteur nous entretenait de cinéma.
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