René Seror. La Guerre des gauches

A la Fête de l’Huma, ce n’était pas la succession de la Queen qui primait, mais une querelle de chiffonniers dont la gauche a le secret.  

En s’en prenant à la gauche des « allocations », le communiste Fabien Roussel a un peu gâché la fête. 
Alors on entendit la grosse voix de jean Luc MELENCHON!
Celle qu’il utilise quand il mêle à sa colère un peu d’éloquence et beaucoup de mauvaise foi!
Il accuse le coco de l’avoir fait perdre lors de la présidentielle. 
Puis  il reproche au gouvernement de trop assister les grandes entreprises. 
Ensuite, sans le nommer, il attaque Francois Ruffin, pourtant son  dauphin présumé. 
Mais qui peut présumer avec cet homme?

Voilà quelques jours, Ruffin s’en prenait à la gauche, qui abandonnait l’électorat populaire au RN. 
MELENCHON lui a répondu qu’il dirigeait les partis « des chômeurs, des précaires, le peuple des humiliés et des opprimés. »
Tout ça d’un coup!
Tout le monde se souvient de son tristement célèbre « la République c’est moi! »
On pourrait rajouter: « La gauche c’est moi, » 
Et pourquoi pas:  « Le peuple, c’est moi! »

C’est pourtant un fait sociologique. 
Les ouvriers sont en majorité passés  au RN!
S’ils l’ont fait pour des raisons sociales, ils l’ont aussi fait pour des raisons culturelles. 
Face à l’immigration de masse, les ouvriers se sont sentis abandonnés par la gauche. 
Pourtant, MELENCHON n’aborde jamais cette question d’insécurité sociale!
Aussitôt, Il traite de racistes ou d’islamophobes ceux qui en parlent. 
Ne doutons pas que c’est pour ménager l’électorat musulman qui vote très largement pour lui. 

Si on lui parle de malaise identitaire, il répond: Lutte des classes. 
En fait: quel que soit le problème, il répond: « Lutte des classes. »
A l’entendre, il suffit de détruire le capitalisme, ainsi tous les gars du monde pourraient se donner la main. 

Samedi, il prétendait que « la racine de la pandémie, c’était le capitalisme ». 
Puis il rajouta que « la bataille sociale et la bataille écologique, c’était la même bataille, c’était la bataille contre le capitalisme. »
Vous conviendrez qu’il ne doute de rien. 
Après de telles affirmations, ses nombreux emportements contre la police, qu’il décrit comme le bras armé du neo-libéralisme, semblent avoir la douceur d’une bise d’été. 

Qu’on se le dise:
Il faut entendre avec quelle autorité, il aborde l’union de la gauche. 
Il en est l’inventeur, le concepteur, 
Il en est l’incarnation!
Il est persuadé d’avoir rendez-vous avec l’Histoire. 
On retrouve la grandiloquence un rien narcissique du leader de la NUPES. 
Ce qui nous laisse sous-entendre, à défaut de le comprendre clairement,  qu’il veut pousser Emmanuel Macron à la dissolution. 
Son objectif exprimé est de rendre la France ingouvernable. 
Preuve supplémentaire qu’il n’a pas renoncé à la magistrature suprême. 
Ceux qui spéculent pour sa succession devraient y réfléchir à deux fois. 
Cet homme-là n’est tendre qu’avec  ceux qui lui accordent leur voix.
René Seror

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