Plusieurs de mes amis me demandent de traiter le sujet des familles qui, après avoir entrepris leur Alya, quittent Israël.
Je n’ai pas le nez collé sur les statistiques pour évaluer de façon certaine si 50 ou 100 familles ont quitté le pays.
Néanmoins, quand il m’arrive de passer à Natanya, à Tel Aviv ou à Ashdod, j’ai toujours autant de mal à trouver une table au café ou au restaurant.
Ça parle toujours aussi fort et l’ambiance est loin de retomber.
Mais puisque la chose m’est demandée, je vais développer.
En premier lieu, je prétends depuis toujours qu’on ne réussit une Alya qu’à la seule et unique condition d’être connecté à ACHEM.
Dire être connecté à ACHEM ne fait pas de moi un extra-terrestre.
Être connecté c’est de dire qu’on a atteint le but de sa vie.
C’est avoir atteint le lieu de la promesse.
Pour l’accepter, il faut se remémorer les étapes de notre vie, remonter à nos parents et si possible plus haut encore.
Il est vrai qu’un euro qui passe de 5 puis 4 et maintenant 3,3 ne facilite la vie de personne.
Mais difficile ne veut pas dire invivable.
Bien sûr que nous avons du mal à remplir nos filets à provisions.
Bien sûr que nous recherchons les endroits les moins chers.
Mais « Israël invivable »: non.
Sans doute que nous n’irons plus passer Shabbat à l’hôtel.
Sans doute que les séjours à la Mer Morte, à Tibériade ou à Eilat seront moins fréquents.
Mais que voulez-vous?
Nous avons grandi dans l’espoir d’être un jour regroupés sur cette terre.
Il y a 75 ans, des familles entières sont venues ici!
Elles ont affronté les pires dangers.
Et nous allons nous plaindre de la qualité de nos tomates?
D’aucuns vont s’imaginer que je suis à la tête d’une fortune.
Pas le moins du monde!
Nous sommes tous logés à la même enseigne.
Ma grande inquiétude serait plutôt dirigée vers ceux qui aimeraient passer le cap mais ne peuvent pas.
Car le sionisme, c’est avant tout prendre en charge et aider tout juif à rejoindre sa terre.
Il est urgent de rétablir tout ce qui semble bancal.
Les petits tracas ne deviennent de gros soucis que lorsqu’on se complaît à les amplifier.
Ne soyons pas les émules des explorateurs.
Suivons l’exemple de Josue et Caleb.
Que nous soyons inscrits dans le Livre de la Vie.
René Seror
Mille mercis Mr Seror pour la justesse de cette chronique ,
Je suis aussi en Israel avec mes euros qui valent un peu moins de beurre ou de tomate chaque jour .
Les batisseurs de ce pays de miracles ont vecu dans la poussiere et la misere et ils ont elevé ce qui nous entoure avec tenacité .
Les vicissitudes de la vie moderne nous amenent a reduire sorties et petits plaisirs , mais notre attachement a notre terre doit aller chercher ses racines beaucoup plus profondement que le prix du mac do cacher 🇮🇱😉
Je suis en accord avec ce qui a été écrit nous devons aller chercher plus profondément notre désir de vivre sur notre terre
Il n en reste néanmoins que comme toute personne ayant fait le choix de faire partie intégrante du peuple d Israël nous sommes en droit de nous interroger sur les dérives du système social et économique du pays
Pour ma part j ai constaté une évolution négative de la vie sociale et c est de notre devoir d en parler et de faire changer cet égarement pour notre population âgée et pour nos jeunes
L alya a toujours existé et continuera
La vie d un juif se doit d’être en eretz
la période actuelle n est qu un épisode qui passera souvenez-vous de la période de la livre du shekel et nouveau shekel
Le shekel est fort ! magnifique pourvu que cela profite au pays et sa population
Je ne vois aucune contradiction entre l’aspiration sioniste et la dénonciation des monopoles qui mettent le pays en coupe réglée. Bien au contraire, j’y reconnais la revendication de justice sociale des prophètes bibliques.