Depuis qu’Emmanuel Macron a officialisé sa visite en Algérie, les téléphones de l’Élysée ne cessent de sonner. Ministres, stars de la chanson ou du cinéma, responsables religieux ou journalistes, ils sont pléthore à intriguer pour se glisser dans son avion: celui-là y est né, cet autre veut tellement se rendre sur la tombe de ses parents, le troisième supplie: il veut revoir la maison de son enfance.
Nous, Nous nous demandons ce que réellement le Président français va faire à Alger, et si le moment est bien judicieux, et si l’urgence politique réside ici: aller « parler avec Alger » en toute première « sortie » après l’été.
A y regarder de plus près, et à aller vérifier si nous n’avions pas « mauvais esprit », nous nous apercevons hélas que le grand cirque continue.
Grand cirque en effet que d’emporter dans ses bagages, outre quelques personnalités choisies judicieusement, le … Grand Rabbin de France mais encore, l’un obligeant l’autre, l’encombrant Recteur de la Grande Mosquée de Paris, lequel à tout au moins ne fera qu’aller une fois de plus prendre ses ordres à Alger.
A qui la faute?
Haïm Korsia devait-il accepter d’être du voyage de dupes: Non à l’évidence, et à tout le moins les réactions haineuses à l’annonce de sa venue lui auront dit pourquoi il n’était pas désiré: Il est juif. Point barre. C’est le Sans dot de Molière.
L’autre. Son ami le Recteur. Celui-là aurait fait une crise pour faire partie du grand bluff, et il fut décidé de prendre « aussi » dans les cartons l’émissaire français du Président algérien. Lui, il est chez lui à Alger où il va prendre l’argent et les instructions.
Notre Président. Celui-là vient nous rappeler qu’en rien il n’a changé et la réal politic faisant, il y va. Mal accompagné. Car Combien elle est indigne, cette image d’un Président escorté de ces 2 représentants-là dont on ne cesse de se demander lequel est le plus couard et le plus « aux ordres » du pouvoir.
Chacun de ces 3-là avait fort à faire dans son « terrain ». Haïm Korsia notamment épurerait son image en quittant ses méthodes de courtisan devant et hors caméras et en s’occupant enfin au plus près d’une communauté inquiète qu’il a lui aussi abandonnée. L’Algérie n’aurait pas eu à dire qu’elle ne voulait pas d’un Juif si Lui avait eu le front de refuser, en l’état actuel des choses, de servir d’alibi à ce théâtre déshonorant.
Sarah Cattan
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