Alors que notre Président va s’envoler vers l’Algérie du 25 au 27 août « pour relancer les relations et apaiser les tensions » et que déjà les esprits délicats s’étonnaient à raison qu’il emmenât le GRDF Korsia dans ses bagages, voilà que ce matin la rumeur enfla et que chacun enquêta pour savoir s’il s’agissait d’un fake ou si réellement l’adepte du grand écart et le chantre de l’improbable en même temps allait ajouter à sa suite le Recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz himself, celui avec qui notre rabbin fait ami-ami, peu soucieux des fréquentations de Hafiz.
« Des sources généralement bien informées ont indiqué à Algérie patriotique que le très controversé recteur aurait demandé à l’Elysée de l’inscrire sur la liste de la délégation qui devra accompagner le président Emmanuel Macron ce 25 août à Alger. Devant le refus de la présidence française, il se serait alors tourné vers El-Mouradia où il se serait vu opposer un second refus », pouvait-on lire tôt ce matin.
Chems-Eddine Hafiz
C’est qu’il y a une poignée de jours ledit recteur, oublieux qu’il voulait donner l’image d’un homme ouvert et partisan d’un islam compatible avec la République française, avait publié un tweet violent adressé aux mécréants, rapidement supprimé. C’était le Samedi 13 août. Salman Rushdie venait d’être poignardé et chacun attendait les réactions des principales figures de l’islam en France.
Notre recteur, dévoilant sa nature, s’était fendu dur twitter de ce qui ressemblait à un hadith islamique au contenu violent et qui n’était pas, a vu des circonstances, sans rappeler le Chehhhhh d’un Tarik Ramadan : Les croyants se prosterneront alors que les mécréants ne le pourront guère, leur dos restera raide et lorsque l’un d’eux souhaitera se prosterner, sa nuque partira dans le sens inverse comme faisaient les mécréants dans ce monde, contrairement aux croyants.
Si le message fut rapidement retiré devant le tollé provoqué et qu’Hafiz crut corriger l’infamie en appelant via une Lettre ouverte les musulmans à davantage d’ouverture d’esprit, le mal était fait et la messe dite, quoi que tentât de nous expliquer la Grande mosquée de Paris en mettant en avant des … problèmes de traduction, arguant d’un … malheureux hasard et faisant porter le chapeau à son équipe « réseaux sociaux » qui aurait tiré de leur contexte des mots portant préjudice au message de tolérance et de fraternité de la Grande Mosquée de Paris et entraîné la fâcheuse coïncidence entre un tweet imprécis et un événement tragique…
Notre recteur, ni imam ni théologien, est hélas bien l’un des principaux interlocuteurs du gouvernement pour toutes les questions liées à l’organisation de l’islam de France. Une curiosité due entre autres à l’influence exercée par l’Algérie sur la Grande Mosquée de Paris, via un suvention annuelle d’au moins deux millions d’euros : TJ avait alerté ses lecteurs au moment des Présidentielles, la Grande mosquée et son Recteur paraissant aller chercher les ordres à Alger.
On se rappellera encore la tribune du même publiée le 20 octobre 2020 dans Le Monde où notre homme mettait toute son énergie à combattre les amalgames et injustices qui visaient selon lui les musulmans de France.
Qui le Président emmène-t-il dans son bagage ? Celui qui en juillet 2021 accueillit Mila en sa mosquée et en même temps tweeta de façon immonde la semaine dernière.
Personne ne croit plus à la fable de l’irréprochable républicain et nul n’oubliera que notre homme représenta la Grande mosquée de Paris dans des procès dressés à Michel Houellebecq en 2002 et à Charlie Hebdo en 2006, tous deux accusés d’inciter à la haine des musulmans par leurs écrits et leurs dessins.
A l’image de France 24 en arabe qui adapte son discours, Hafiz, lorsqu’il se déplace en Algérie, pays de tutelle de la Grande mosquée, change lui aussi de pelure : c’est ainsi qu’il appela, lors d’une émission diffusée sur la chaîne arabophone Echorouk TV, fin 2021, les Algériens et plus largement les musulmans à faire du lobbying en participant massivement aux élections afin de jouer un rôle important dans la politique française.
C’est lui encore qui se vante à la télévision algérienne de protéger la communauté musulmane en France : Je ne laisserai aucune personne insulter les musulmans ou les Algériens.
Mais c’est lui, surtout, qui flirte avec les Musulmans de France (MdF), principale antenne des Frères musulmans dans l’Hexagone ( Tribune juive encore ) et forma en 2021 avec l’ex UOIF le CNI ou nouveau Conseil national des imams.
Lui encore qui fit écrire à Thibault de Montbrial que Hafiz nous disait exactement ce qu’on avait envie d’entendre et dénonça l’alliance entre Chems-Eddine-Hafiz et MdF et un Conseil national des imams infiltré par des ennemis des valeurs républicains.
Est-il récompensé pour s’être, comme son ami rabbin, publiquement positionné lors des présidentielles, contre Éric Zemmour et Marine Le Pen et avoir appelé à soutenir Emmanuel Macron.
Pour tenter de sourire malgré tout : les tweets des esprits malicieux suggérant à notre Président de prendre dans ses bagages l’encombrant Iquioussen et ceux l’implorant de ramener Eric Zemmour en terre algérienne.
Sarah Cattan avec Collectif des Vigilants
vous faites du mal aux personnes qui tentes la paix. Bien mieux que toute autre personne parmi les siens.