La première génération, à partir des années 80, revenait du conflit en Afghanistan et tentait d’imposer radicalement sa vision rigoriste de l’Islam salafiste : il s’agissait de conquête, non de terrorisme.
Le démarchage était dans la rue, un prosélytisme virulent poussait des musulmanes à prendre le voile.
Soit disant tolérant, surtout ignorant, on pensait que cela ne nous concernait pas.
Sortant de la sphère familiale, empaquetée dans la dimension politique des frères musulmans, l’islamisme s’est invité dans les collèges de manière inquiétante dès les années 90. Cela a été relaté par un collectif d’enseignants en 2002, dans le livre « Les territoires perdus de la République ».
Ceux qui dénonçaient le danger étaient traités de racistes. Le sujet était cantonné à quelques quartiers… mais l’obscurantisme semait ses graines. Tariq Ramadan était l’invité des plateaux télé, Edwy Penel lui ouvrait les portes.
Quelques années plus tard, on constatait l’emprise territoriale de l’islamisme.
Puis l’extrême gauche, JL Melenchon en tête, qui rêve éternellement d’une nouvelle révolution, leur a tendu la main : imaginant le rapprochement des luttes, l’acoquinement avec les islamistes commençait. Les opprimés sont les musulmans.
D’autres, comme E Piolle, ont suivi pour des raisons purement électoralistes.
Les islamistes ont su se servir de cette occasion pour gagner en visibilité, puis pour prendre leur distance et apparaître sur l’échiquier politique.
Nagib Azergui, fondateur et président de l’UDMF (Union des Démocrates Musulmans Français), a appelé à voter en faveur de Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle.
Pour les législatives, le ton était différent et parlant de LFI, il disait : « Nous préférons conserver notre autonomie et notre indépendance vis-à-vis de ces logiques qui sont inchangées depuis quarante ans.»
Moins prudente, Houria Bouteldja va plus loin dans l’entrisme politique en déclarant qu’« il y a un butin de guerre qui s’appelle Mélenchon ».
Aujourd’hui nous avons à faire à la dernière génération, née en Occident, qui a grandi entourée des références occidentales (lois, cultures et valeurs) et a compris qu’il fallait s’en servir pour s’imposer à travers les institutions, organismes, associations et entreprises.
Cela a été flagrant lors d’une campagne lancée par le Conseil de l’Europe qui faisait sans détour une promotion du voile « islamique », ou encore lors du dernier concours d’éloquence organisé par la Ligue de l’Enseignement.
Sur le site de l’UMDF, on est averti « Fort de dix années riches et intenses d’expériences politiques sur le terrain, l’UDMF est aujourd’hui la force politique la plus vive issue des héritiers de la diversité. »
Les islamistes se servent de ces thèmes nouvellement mis en avant par les wokes comme religion, race et décolonisation pour faire passer leurs idées.
Les wokes font un pas de plus en faisant la promotion du voile à travers des publicités ou autres communications pensant au nom de l’universalisme devoir représenter des femmes voilées.
Dernièrement une affiche de la Croix Rouge française en a été un exemple flagrant.
En 1979, Khomeini avait ouvert la voie d’un Islam politique.
Depuis les islamistes ont bénéficié de notre ignorance, de notre tolérance, de nos politiques et enfin de notre wokisme sous couvert d’universalisme…Serions-nous incapables, au nom de la République, de poser des limites ?
© Mariane Riss
Des images didactiques sur le décodage de l’antisémitisme dans la caricature sont consultables sur la page Facebook de La Cheuille de Fou.
© Mariane Riss
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La Cheuille de Fou: Sur cette page, nous essayons de mieux comprendre l’actualité en rappelant les faits et en les mettant en perspective.
Texte simplement écrit, complet, juste (malheureusement).
Ce que certains appellent le « monde libre » est déjà totalement tombé aux mains des islamistes, décoloniaux, BLM, Wokes etc…Aux USA c’est devenu officiel en 2020. La France a suivi de près en 2022. Nos régimes politiques du « monde libre » sont autant complices que l’etait Vichy : agiter la menace d’un fascisme imaginaire ne sert qu’à favoriser un fascisme bien réel qui menace directement nos libertés et nos vies. La haine et la barbarie des uns sont toujours favorisées par le déni de réalité des autres, et les lanceurs ou lanceuses d’alerte ne sont jamais écoutés.