Appelez cela comme vous voulez, trahison, opportunisme, félonie ou autre ou réfutez chacun de ces mots. Toujours est-il que M. A a retourné sa veste, abandonné ses amis auxquels il devait sa carrière, pour obtenir un fromage, un poste de ministre. L’argument selon lequel « ce sont ses amis qui ont changé et pas lui », celui de toutes les trahisons en politique, ne tient pas la route: quelques semaines auparavant, il était le premier à fustiger ceux des siens qui avaient rejoint la majorité macroniste. Rattrapé par son destin, il est sévèrement puni. Il a perdu à la fois son poste de ministre, sa position de leader politique et son honneur. Tel est dans tous les domaine de la vie, le sort de la plupart de ceux qui changent de camp. On a le droit de changer d’avis, d’évoluer dans ses idées. On n’a pas le droit de trahir pour un fromage. Il fallait bien qu’il paye tôt ou tard. Lui-même est finalement assez chanceux que sa punition ait été si rapide. Pour d’autres, qui en apparence s’en sortent mieux, elle sera d’autant plus sévère qu’elle aura pris plus de temps. La vie est comme un chat de gouttière qui joue longuement avec sa proie avant de la broyer. En outre cette affaire donne une image particulièrement glauque de la politique et elle donne même raison aux 54% d’abstentionnistes. Quoi, se déplacer pour des mecs pareils? Dramatique pour la démocratie française. © Maxime Tandonnet |
Quels stridents cris de joie ! L’auteur se félicite de ce qu’il peut. Et même de peu.
On peut donc certes parler de M.A. Et aussi de l’auteur.
La nature propagandiste du discours du dernier saute aux yeux, pas tant à cause de ce qu’il dit (certes facilement réfutable) mais à cause de ce qu’il omet soigneusement de dire.
Surtout les deux « omissions » suivantes :
– Le « destin » de M.A (Abad, what else) est, en vérité, une exception et NON la règle.
Ce n’est pas celui, par exemple, d’Edouard Philippe, possible président en 2027.
Ni de Sébastien Lecornu, Thierry Solère, Frank Riester, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Aurore Bergé , Dominique Tibéri, Eric Woerth, Christophe CASTANER…
Certains n’ont certes pas franchi la barre des élections législatives ; mais ce n’est pas le cas Abad, largement élu et donc toujours député.
J’en passe. La liste est interminable. Sans oublier Nicolas Sarkozy, soutien de Macron.
– L’auteur fait pire : il occulte, sciemment, la CAUSE du problème Abad.
Car Abad n’est pas écarté pour insuffisance personnelle quelconque ; son problème est ETRANGER à son départ de LR dont l’auteur fait des tonnes.
Il est victime de l’épidémie occidentale (donc française) de l’émasculation (et non féminisation) de la gouvernance, moyennant la délation calomnieuse.
Notons qu’ils ne sont jamais accusés AVANT d’être proches du pouvoir. C’est TOUJOURS après ; donc c’est TOUJOURS suspect de manipulations politiciennes intéressées.
Vu qu’il est tellement facile de calomnier la partie (politique) adverse sur ces questions de comportement à l’égard des femmes ; on n’attend pas la moindre preuve ; la présomption d’innocence est donc jetée par-dessus bord par des médias tonitruants et irresponsables.
En attendant que notre système judiciaire s’effondre en adoptant la présomption de culpabilité (c’est presque fait…); on dresse des échafauds médiatiques aux adversaires politiques (masculins, s’entend…).
Ce n’est pas la parité que l’on aura, mais l’absence d’hommes en politique.
RIEN n’est plus symptomatique de la déchéance de notre civilisation que cet haro généralisé et orchestré sur la masculinité.
Tout ça ne risque pas d’arriver aux musulmans… Voilà pourquoi ils sont certains de leur victoire finale ; ils ne se laissent pas émasculer.
J’abrège.
Voilà le VRAI problème. Dont l’auteur ne parle pas. Espérons qu’il ne soit jamais ministre, car il risquerait de connaitre le sort de M.A….
@ Quichotte
Très bon commentaire et excellente analyse.