Les castors ne savent plus où donner du barrage. Élisabeth Borne, dont la majorité est sous la menace de la gauche radicale, qui s’exclame: «Fabien Roussel, je le soutiendrai.»
Les représentants d’Ensemble! qui décernent aux communistes des brevets «républicains».
Des candidats macronistes qui crient «au loup!» devant leur adversaire de la Nupes avant de préciser que le loup le plus dangereux n’est pas celui qui peut les battre – il y a même des loups rouges fréquentables -, mais le loup noir, proscrit éternel de tous les entre-deux-tours.
Quand le Marcheur voit au loin les troupes mélenchonistes, c’est contre Marine Le Pen qu’il sonne l’olifant. Le réflexe tient lieu de pensée, le slogan de stratégie. Les grands principes et les petits intérêts s’entremêlent dans une rhétorique de plus en plus pauvre. Le front républicain est devenu le trou noir de l’intelligence, de l’ingéniosité, de l’esprit critique. Pourquoi s’interroger encore sur les causes de la désaffiliation de la politique?
Une logique révolutionnaire
Rappelons, cependant, à toutes fins utiles à ceux qui soutiennent le chef de l’État quelques éléments qui justifient sans doute leur indulgence vis-à-vis de la Nupes.
«La République, c’est moi», a hurlé Jean-Luc Mélenchon devant l’autorité judiciaire. Cela l’autorise sans doute à défiler dans une manifestation où l’on crie «Allah akbar», à suggérer une conspiration politico-médiatique derrière les attentats de Mohammed Merah, à écrire que «la police tue».
Avec ses candidats qui entreront bientôt à l’Assemblée, haine sociale, communautarisme assumé, antispécisme agressif, racialisme tranquille… C’est woke en stock.
Dans ce courant politique, les «dominés» sont les vrais dépositaires de la violence légitime, tandis que l’État l’utilise à des fins obscures mais toujours «néolibérales».
C’est bêtement et simplement une logique révolutionnaire.
Si nos progressistes iréniques connaissaient un peu l’Histoire, plutôt que d’invoquer des «valeurs communes» avec Mélenchon, ils sauraient que, dans un tel processus, c’est toujours l’enragé qui dévore le modéré.
© Vincent Trémolet de Villers
Vincent Trémolet de Villers est Directeur adjoint de la rédaction du Figaro
« C’est bêtement et simplement une logique révolutionnaire »…à la façon de Hitler, Mussolini, Khomeiny et Robert Mugabe…
En réalité c’est bêtement et simplement une logique fasciste.
L’université de Stanford vient de proscrire les sonnets (en poésie) qui représenteraient la « domination de la culture blanche » ou une débilité raciste de ce genre : lorsque les wokistes et les indigénistes entendent le mot culture, ils sortent leur revolver !
Ce sont des barbares et des nazis, et ils sont aujourd’hui au pouvoir en Amérique du nord, en Angleterre et en France : le nouveau gouvernement et le vote macroniste ou melanchoniste (les deux faces d’une même médaille) en est d’ailleurs la preuve.