Jacques Tarnero. La gauche tapenade est en marche ! La farce réside dans ce renversement

Alors que certains attendaient tant ce fascisme tant désiré pour pouvoir déclamer qu’il ne passerait pas, comme aux heures les plus sombres de notre histoire c’est un nouveau lider qui a surgi ! Au lieu du reconquistador ou de sa challenger RN, voilà que, au bout du compte, c’est une coalition gaucho-écolo-socialo-islamo quelque chose qui s’est imposée ! Nos neurones s’en retrouvent tout chamboulés ! Le succès de ce néo gauchisme rouge-brun-vert conclut par un paradoxe le premier moment du paysage post présidentiel.

La farce réside dans ce renversement. Macron avait gagné la présidence, Marine/Zemmour avaient perdu mais Mélenchon a su transformer sa défaite à la présidentielle en victoire, au moins symbolique, aux législatives ! Il tient sa revanche, bien plus, il s’estime vainqueur, il occupe l’espace médiatique, il s’affiche comme le leader de la gauche et de ses débris, il se voit premier ministre ! Ce Jeremy Corbyn  de chez nous coche toutes les cases comme disent tous les experts bavards. L’alliance, autour des Insoumis, des Verts écolos sans gluten, des Verts tendance frère Tariq/Mehdi Meklat/Taha  Bouhafs, des communistes tendance merguez des jours heureux, des radicaux intersectionnels, des LGBT etc de tous genres et des socialistes tendance zéro pointé, présente tous les signes d’un dérèglement cognitif des plus inquiétants. Le cirque politique français aime désormais ces nouveaux monstres et c’est sous son chapiteau que les larges masses applaudissent un lider maximo hexagonal.

Que le parti de Blum, de Mendes-France s’associe à cette délicieuse tambouille témoigne de la régression intellectuelle du temps présent. Quand on regarde de près la sociologie électorale de cette union, autant que sa topographie s’additionnent le vote des classes moyennes inquiètes pour leurs économies, celui des banlieues paupérisées et/ou islamisées, celui de la jeunesse en recherche d’avenir, celui des bobos nostalgiques du grand soir. Les petits blancs/gilets jaunes se partagent entre Le Pen et l’Union populaire avec Poujade en mémoire. C’est la convergence possible de ces mouvances dissemblables mais si proches qui pourra faire vaciller une majorité présidentielle encore dépourvue de socle social homogène autant que d’une idéologie affirmée.

Pour le moment Zemmour et  Marine sont remisés au placard médiatique tant leur discours est à contre-courant de la pensée médiatique main stream. Partageant avec  le grand lider un tendre regard pour les humanités poutiniennes, le projet national-social de l’une pourra associer sa répulsion anti Macron à celle toute aussi forte des Insoumis verts de gris et de Jihad.

Le lider maximo Melenchon prend la pose et impose son jeu à un peuple déboussolé. Pour inventer un autre monde possible et s’opposer aux puissances de l’argent, au capitalisme mondialisé, à l’impérialisme américain, au complot sioniste invisible etc etc c’est chez Chavez et Corbyn que notre lider va chercher la source de son inspiration. Les insoumis vont savoir tirer parti du wokisme ambiant autant que de la cancel culture décolonialo-indigéniste promue par la gauche radicale.

Dans cette bouillie idéologique, la répulsion d’Israël occupe une large place tant elle sert d’élément de séduction subliminale pour la « jeunesse-issue-de-la-diversité » autant que de ciment identitaire. La démagogie mélenchonienne a su capitaliser le ressentiment social des « quartiers » pour en faire un socle politique pour la jeunesse qui en est issue. La haine dont Manuel Valls est l’objet en est la preuve. Celui qui fut l’un des premiers à avoir nommé l’origine islamiste du nouvel antisémitisme  paie aujourd’hui cette lucidité et ce courage. « La police tue ! » ou « tout le monde déteste la police ! » deviennent des slogans racoleurs des insoumis amateurs de guerre civile. Ces slogans effacent les crimes de Mohamed Merah, de Charlie hebdo, du Bataclan ou des terrasses de novembre 2015. Accommodé à cette sauce, la douce France, ce cher pays de nos enfances ne sera plus qu’un souvenir.

Qui va gagner quoi dans cette mauvaise farce ? La France a tout à  perdre à épuiser son énergie dans cette bagarre croquignolesque, car c’est paix civile qui risque d’en payer le prix. L’union des extrêmes, malgré son improbable amalgame, fera de la radicalité ce ferment psycho-politique que la France aime tant savourer dans les moments de doute. Son histoire témoigne de ce goût pour l’affrontement et on se met à rêver à Elisabeth II, à son flegme, à son humour, à sa tendresse tranquille pour son peuple.

Une convergence d’intérêts anti Macron risque de transformer le paysage politique en un champ de bataille inédit plutôt qu’en chantier capable de penser l’avenir. Quoi qu’il lui en coute, le président Macron doit aussi gérer ces archaïsmes pour proposer un autre logiciel. Le « en même temps » n’indique pas un cap. Comment un Etat démocratique moderne est-il incapable de réduire ces grotesques jeux narcissiques ? La fascination du pouvoir possède-t-elle tant d’attraits que la gargarisation de boniments  fasse encore tourner la tête? Les démagogues populistes ont été à bonne école, celle des slogans creux, des tables rases, des grands soirs suivis des petits matins blêmes. N’en sommes-nous pas déjà fatigués ?

Macron n’avait pas prévu ce scénario du grand bond en arrière.

La gauche tapenade est en marche ! Le passé radieux se profile à l’horizon !

© Jacques Tarnero


Essayiste et documentariste, Jacques Tarnero est l’auteur de Décryptage, Autopsie d’un mensonge, et de l’ouvrage Le nom de trop: Israël illégitime ?

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3 Comments

  1. La gauche tapenade ? Comme les olives : noires et vertes , fascistes et écologistes ? C’est la version bon marché de la gauche caviar .

  2. La 5 eme republique fabriquée sur mesure pour un homme , mais aussi pour rompre la cacophonie de la 4 eme s enfonce dans l absurdie la plus dangereuse :
    Le pays elit triomphalement (58% quand meme) un president honni par 60% des citoyens
    La chambre des potiches ( pardon des deputés) sera largement a gauche alors que 70% du pays est a droite
    L extreme gauche islamo fasciste devient le point saillant d une pensée politique defaillante
    Bref , tous les ingredients d une periode noire sont reunis pour accelerer la descente aux enfers de  » l homme malade de l europe  » hors du champs democratique : une triste et dangereuse epoque qui ne presage que du mauvais avec un  » jupiter  » fat et inconsequent et un gouvernement ouvertement hors sol .
    La tutelle de Bruxelles , puis du FMI seront certainement les prochaines etapes de ce desastre annonçé .

  3. « Mes neurones s’en sont trouvés tout chamboulés » : Admis aux Urgences du CHU de Bicêtre mon père, à 79 ans, fut logiquement diagnostiqué maladie de Biermer par Antoine Moulonguet au retour de l’hémogramme et au vu d’un syndrome clinique de SCM. Il fut ainsi dirigé sur le Service de neurologie du Pr. Gérard Saïd, dans lequel le traitement de cette maladie lui fut refusé au mauvais prétexte (mauvais parce que mensonger) qu’il était dément et « de toute façon rapidement voué à une inéluctable plus grande aggravation (sic, dixit le Chef de Clinique Pascal Masnou), et devant mes protestationS? avant que mon père soit transféré à l’hôpital Charles-Foix vers l’Unité de Soins Normalisés du gériatre Jean-Yves Beinis, au prétexte qu’il ne guérissait pas « malgré le traitement » (qu’il ne recevait pas) et qu’il occupait inutilement le coûteux lit d’un Service de neurologie, il fut ordonné de ne lui administrer qu’un faux-semblant du traitement de cette mortelle maladie. Elle fait en effet partie des urgences médicales parce qu’elle est mortelle mais éminemment curable avec son traitement spécifique, la vitamine B12 à très fortes doses. Elle résulte en cette d’un profond manque en cette vitamine, qui est absolument nécessaire à l’intégrité et donc au fonctionnement du système nerveux, du système digestif et du système hématopoïétique. Il n’avait cependant pas été prévu que les infirmières du Service du docteur Beinis ne voudraient pas être associées à un assassinat déguisé en « petite erreur d’appréciation » (selon l’expression du Dr.°°° Patrice Bodenan, haut Conseiller du Conseil de l’Ordre des Médecins). Elles m’ont averti de la supercherie alors que mon père qu’il était au plus mal mais encore en vie. Il a ainsi, contre toute attente et à la panique des neurologues du Service du Pr. Gérard Saïd, pu se rétablir et récupérer 30/30 au test de Folstein. J’ai après ça été accusé par la direction de l’hôpital Bicêtre, c’est-à-dire en fait par le Pr. Gérard Saïd, « d’avoir moi-même sciemment fabriqué la maladie de mon père par antisémitisme » (sic, dixit madame Isbelle Pilot)
    « Mes neurones s’en sont trouvés tout chamboulés », pour reprendre l’expression de Jacques Tarnero, qui ferai bien d’exercer ses talents de décrypteur de mensonges au sujet de cette affaire et de cette accusation absolument abjecte et intéressée. Je me tiens à sa disposition. Il me me contacter par mail ou au 0686920205
    Dr. Pierre Cretien
    Il ne s’est trouvé en France aucun Émile Zola pour me laver de cette odieuse accusation.
    Il est vrai qu’il s’agissait pour le professeur Gérard Saïd de protéger les activités de la Clinique Léon Elmelik, si utiles à son Service.
    Après que celle-ci a été vendue, en 1995, il a fallu recourir au Service expérimenté du docteur Olivier au CHU de Mantes la Jolie pour remplir cette fonction : mais chut ! La Justice a demandé que l’affaire « ne soit pas ébruitée » !
    Heureusement pour les mystificateurs, l’expert François Chedru a répété en 1996 en conclusion de son expertise que l’erreur était vénielle, puisque le malade était « du toute façon rapidement voué à une inéluctable plus grande aggravation ».
    Et de fait, mon père est décédé le 2 octobre 1994.
    Il ne s’est trouvé en France aucun Émile Zola pour me laver de cette odieuse accusation.
    La France n’est-elle pas un pays cartésien ?

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