Salon du livre de la LICRA: Atmane Tazaghart, un « invité » éminemment discutable

Au Salon du Livre de la LICRA, alors que les invités non avertis l’ignorent peut-être encore, d’autres ont été stupéfaits en constatant la présence, parmi tant de plumes honorables, de Atmane Tazaghart, venu présenter La menace mondiale des frères musulmans, ouvrage dont il est le co-auteur avec Hamid Zanaz, Roland Jacquard et Martine Gozlan. Certains ne sont pas venus pour cette raison d’importance.

Quelques mots pour rappeler le cursus d’Atmane Tazaghart, antisioniste qui, tout en officiant comme Rédacteur en chef sur France 24 en arabe, s’avéra un conspirationniste lorsqu’il donna des interviews aux télés du Hezbollah au Liban, bien qu’il se prétendît alors … Lui-même pauvre victime de complots à son encontre.

C’est le vendredi 22 avril 2016 que Tribune juive découvrait que Othman Tazagerett, Rédacteur en chef de France 24 en arabe, -que l’on trouvera aussi sous les noms Othman Tazaghart et Atmane Tazaghart-, était un complotiste doublé d’un antisémite.

La partialité dont faisaient déjà preuve les media dans le traitement de l’actualité concernant Israël  nous imposait une vigilance absolue, outrés et lassés de reprendre un après l’autre les titres improbables amorçant sur ce jeune palestinien abattu sans mentionner jamais, ou loin, bien plus loin, le contexte.

Ce jour-là, le journal électronique All4syria diffusa une video où notre Othman Tazagerett, Rédacteur en chef du service arabe de France24, s’exprimait[1] sur Al Mayadeen, chaîne pro-iranienne basée à Beyrouth. Il y affirmait que les révolutions du Printemps arabe en Libye et en Syrie faisaient partie d’un projet sioniste dont le parrain serait Bernard-Henri Lévy et les Etats-Unis le fer de lance : A leur début, ces révolutions avaient ébranlé les projets d’hégémonie occidentale et sioniste dans la région. On ne s’attendait pas à ce que les mouvements sionistes et l’Amérique – qui est le fer de lance du sionisme dans cette région – restent les bras croisés.

[…] A partir des événements de la Libye, il y a une dérive du Printemps arabe. Il y a eu l’intervention de l’OTAN. Il y a cette guerre financée par les Sionistes. Bernard-Henri Lévy, ce philosophe français sioniste du Likoud, était le parrain de cette révolution. C’est lui qui avait amené les opposants de Kadhafi en France chez Sarkozy à l’Elysée. Il a pu mener cette guerre et, donc, il y a eu cette dérive dans la trajectoire de ces révolutions.

La Direction de France 24 l’avait alors immédiatement dispensé de ses fonctions de rédacteur en chef après s’être procuré l’interview dans son intégralité pour en faire établir une traduction certifiée et de nature incontestable : Sur la base de l’enquête en cours et de la confirmation que l’extrait n’est pas un montage ou un détournement, la Direction de France 24 prendra les sanctions qui s’imposent, avait déclaré France 24, qui devait par la suite se séparer de celui qui resta soutenu par la CGT des journalistes du groupe France Média Monde dont fait partie France 24, son licenciement étant contesté par ceux-là … au nom du droit à la liberté d’expression.

Dans un courrier à Tribune Juive, qui avait sorti l’affaire, Atmane Tazaghart jura tous ses grands dieux qu’il n’était ni antisémite ni même antisioniste (dommage, soit dit en passant, qu’il ne l’ait pas déclaré sur Al Mayadeen…) et encore moins complotiste. Il était en fait victime d’une sombre machination … ourdie par les Frères musulmans.

Pour rappel, le contenu de l’interview avait été vérifié dans son entièreté, et des recherches sur le Net en arabe nous en avaient appris davantage.

Mais le doute étant ancré, nous continuâmes nos vérifications: le 29 août 2012, Atmane Tazaghart apparaissait dans une émission de Al Manar, l’autre télévision du Hezbollah, invité cette fois à participer à un hommage rendu à Roger Garaudy, lequel, devenu musulman et, surtout, négationniste, était très apprécié en Iran. Présenté comme l´écrivain algérien Tazaghart Othman, notre homme expliqua à propos de Garaudy : Dans son livre[2], il a fait valoir la façon dont les sionistes et les Israéliens exploitent la Shoah. Ils la mettent en avant pour justifier leurs politiques agressives. En conséquence, il a été attaqué, diabolisé et marginalisé pendant des décennies.

Nous qui nous demandâmes comment un journaliste qui prenait la défense de Garaudy et expliquait le renversement de Kadhafi par le financement sioniste se retrouva à un haut poste sur France 24 trouvons abracadantesque qu’il soit demain invité de la LICRA.

De l’histoire ancienne, diront certains, là où nombreux verront a minima un opportuniste toujours prêt à changer de position selon les auditoires et ayant berné cette fois une LICRA aux choix  décidément questionnables, trop encline qu’elle est aujourd’hui devenue à pratiquer cet odieux et insupportable En même temps.

Ainsi,  nous qui nous interrogions sur l’étonnante myopie de France 24 quant au profil de cet étrange journaliste promu rédacteur en chef, Nous voilà demandant à la LICRA nationale … des comptes : Oser envoyer à ses Présidents de Section des Courriers recommandés avec Accusé de Réception pour dire son mécontentement qu’un Georges Bensoussan fût encore invité et En même temps laisser asseoir dans une même assemblée l’Historien de la Shoah et le sieur Atmane Tazaghart ne manque pas de sel.

Ce devait être pour la LICRA à l’insu de son plein gré.


Les liens vers ladite video

La vidéo de l’interview avait été diffusée le 22 avril dernier par le journal électronique “All4syria”, et l’information a été repérée par Tribune juive. Dans cette vidéo, Atmane Tazaghart intervenait sur la question des Printemps arabes en Tunisie, en Egypte, en Libye et en Syrie, accusant tout bonnement l’Occident et Israël de la dérive des Printemps arabes.


Le même Atmane Tazaghart retweeta en son nom propre le 31 aout 2020 et sans le moindre commentaire un tweet demandant la libération de George Ibrahim Abdallah, condamné en 1987 pour complicité dans l’assassinat de 2 diplomates américain et israélien :

Capture d’écran by Collectif des Vigilants

[1] En Septembre 2013

[2] Les mythes fondateurs de la politique israélienne

Sarah Cattan.

Avec le Collectif des Vigilants

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3 Comments

  1. La LICRA est plutôt habituée à fréquenter des individus infréquentables (comme par exemple un certain footballeur devenu hélas célèbre après 1998…). Rien de véritablement étonnant de la part d’une association adepte de l’enfumage et du double discours.

  2. J ai ete membre de la Licra , dans un autre siecle avec d autres dirigeants … ils ne me reverront plus jamais car desormais c est islamo gocho facho , bref , pas pour moi 🤡

  3. C’est toute la LICRA qui est « éminemment discutable ». Ils sont tombés bas au point de porter plainte contre Brigitte Bardot !… mais évidemment pas Camilla Jordana… (pas assez blonde pour eux !). Ils me font plus pitié qu’autre chose. Je suis allé voir leurs sites officiels y compris Instagram : « VOTEZ MACRON ! »…. Ils ne cherchent même plus à dissimuler leur véritable raison d’être.

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