Dimanche 19 mars, rentrant d’un déjeuner dans le quartier de la République, j’apprends par la radio que Mélenchon affirme avoir rassemblé 100 000 personnes sur la place.
Or la circulation est des plus fluides, ce qui serait impossible si une telle foule s’était rassemblée, quand bien même Les Insoumis seraient de parfaits écolos, n’ayant utilisé que les vélos ou les transports en commun pour se rendre à Répu.
La préfecture s’abstenant de chiffrer les rassemblements organisés en campagne, les médias répètent en boucle le chiffre des organisateurs.
Ce n’est pas la seule intox ! Mélenchon commence par rendre hommage à la résistance ukrainienne, après plus de dix ans passés à faire l’éloge de Poutine, incluant l’approbation de son alliance avec Bachar Al Assad. Il n’est évidemment pas question d’autocritique, l’offensive russe et les crimes de guerre ne sauraient affecter la vision du monde portée par le guide des Insoumis.
Au pied de la tribune, les militants brandissent divers drapeaux, mais on cherchera vainement celui de l’Ukraine. En revanche, on ne coupe pas aux bannières palestiniennes.
Pas un mot pour les enfants juifs assassinés à Toulouse en 2012
En ce dixième anniversaire, Mélenchon n’a pas un mot pour les enfants juifs assassinés à Toulouse en 2012. Il s’est fendu d’un tweet, déplorant cet attentat antisémite, en se gardant bien de préciser qu’il s’agissait d’une série de crimes islamistes. On se souvient qu’il avait qualifié ces crimes « d’incidents de campagne », destinés à peser sur le scrutin…
Pour le reste, il tient un discours d’une démagogie sans limite, promettant d’augmenter le SMIC et de bloquer les prix le même jour, par décret, dès son entrée en fonction, puis d’abaisser à 60 ans l’âge de la retraite.
De quoi rattraper rapidement son modèle, le Venezuela, en atteignant le même niveau de misère par une gestion centralisée et brutale de l’économie.
Avec ce programme, Mélenchon, placé par défaut en tête de la gauche, tonne qu’il est en position de se qualifier pour le second tour. Les sondages le situent autour de 12%, avec une toute petite progression, mais Zemmour et Valérie Pécresse étant à la baisse, la troisième place est en effet possible.
Sauf que Marine Le Pen bénéficie de la chute de Zemmour et se situe cinq point devant.
Il reste trois semaines de campagne, et beaucoup de choses peuvent encore changer.
Mélenchon, manifestant avec les islamistes contre la laïcité
Mais le forcing de Mélenchon relève de l’intox, et vise à s’imposer comme seul candidat de gauche, au détriment de Jadot et de Roussel. Plus écolo que les Verts et plus social que les communistes… Comme si le discours faussement unitaire et le label Union Populaire pouvaient faire oublier les abandons de Mélenchon, manifestant avec les islamistes contre la laïcité.
Naturellement Mélenchon n’oublie pas de draguer au passage les poujadistes, en promettant l’amnistie aux émeutiers en gilet jaune et aux obscurantistes sanctionnés pour avoir refusé la vaccination et le passe sanitaire.
C’est qu’il s’agit non de gagner l’élection, mais d’apparaître comme la seule force de gauche, en écrasant le PC et EELV, quitte à s’acoquiner avec des courants ultra réactionnaires, des indigénistes aux obscurantistes antivax, en passant par la figure de proue du crétinisme animalier, Aymeric Caron, qui marchait en tête du cortège.
L’utilisation abusive du terme « Union populaire », qui renvoie au souvenir de la gauche unie autour du programme commun, ne saurait effacer les trahisons de Jean-Luc Mélenchon, son abandon de la laïcité et des principes de la République, son empathie pour les pires dictateurs, dont les tueurs de masse Bachar Al Assad et Vladimir Poutine. »
© Guy Konopnicki
Né après, du côté de La Place de la Nation, sur la Ligne 9 du métro parisien, sensible Au Nouveau chic ouvrier, ce qui n’interdit pas l’Eloge de la fourrure et moins encore celui de La France du Tiercé, Guy Konopnicki redoute Le silence de la ville, s’inquiète de La gauche en folie, assume La faute des Juifs et avoue avoir un peu évolué depuis Le jour où De Gaulle est parti…
Ces titres et quelques autres le définissent, romancier et journaliste, Konop dans la Série Noire et Chroniqueur à Marianne.
Détail technique:
Aux dernières nouvelles Mélenchon pourrait avoir 15% au premier tour.
Dans l’hypothèse (plausible) de 30 millions de votants, cela fait 4.5 millions de voix pour lui.
Réunir cent mille personnes à Paris n’a donc rien d’impossible.
Melenchon brille car la gauche n aligne que des nuls.
Et si on parlait de ce que fait subir Israël aux Palestiniens ? Et cela l’encontre même des dispositions votées par L’ONU. Ce monsieur a l’analyse politique sélective.
Les Arabes d’ Israël sont les Arabes les plus heureux de la planète ! Quant aux palestiniens ils pourront avoir un État quand ils se seront débarrassés de leurs dirigeants corrompus qui les laissent croupir pour garder le pouvoir et les milliards !