Quelle semaine nous vivrons désormais chaque mois de mars où chacun commémorera à jamais la tuerie indicible d’un terroriste islamiste à Toulouse-Montauban et le fera … à sa manière.
Tandis que les parents d’Abel choisirent, ce jour-là, à l’abri des caméras, de fleurir la tombe d’Abel et que vous livriez, innombrables, Hommages à nos victimes,
Tandis qu’une Sandrine Rousseau perdait définitivement tout honneur, tweetant lâchement que l’antisémitisme avait tué, qu’un Mélenchon choisit de s’abstenir durant son meeting, s’estimant exonéré par le tweet déposé, déplorant cet attentat antisémite, en se gardant bien de préciser qu’il s’agissait d’une série de crimes islamistes,
Tandis qu’il sembla à beaucoup « indécent », voire « inacceptable » qu’un Eric Zemmour, décrété « Juif de service », « osât » tweeter que le djihad avait ce jour-là frappé sous les coups d’un « monstre », ( Allez lire Frédéric Haziza, le nouvel ami de Jadot),
Pendant ce temps, à l’initiative du CRIF, notre Président pérora avec la solennité et le lyrisme qu’on lui sait la partition du Vivre Ensemble et celle du Never Forget, oublieux qu’il avait, entre tant de forfaits, salué en son temps la libération par l’Egypte de Ramy Shaat, cofondateur du mouvement antijuif BDS.
Il fut acclamé par l’Assistance et on eût aimé que le Président du Consistoire cessât d’accepter l’obole, ces envolées lyriques démenties par les actes.
Ainsi, pendant qu’Elie Korchia disait à Europe 1 sa gratitude, un autre, dans un media qu’il est paraît-il honteux de citer, – je veux parler de Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz, récapitulait … des griefs hélas fondés.
Pour les Lecteurs de TJ , comme souvent, la possibilité de la diversité d’opinions.
Elie Korchia
Jean-Patrick Grumberg
Monsieur le président Macron, vous pouvez tromper les Juifs de cour, vous ne pouvez pas me tromper
À Toulouse, le président israélien Herzog et français Macron ont marqué le 10e anniversaire de l’attaque antisémite contre les enfants d’une école juive par Mohamed Merah, le héros de toute une génération, qui a tué pour « venger ses frères palestiniens », en conformité avec le récit d’incitation à la haine des Juifs diffusé par les médias hexagonaux.
Le président Isaac Herzog et la première dame Mikhal Herzog ont visité l’école juive Ohr Torah à Toulouse, en France, ce dimanche, pour marquer le 10e anniversaire de l’attaque terroriste qui a fait quatre morts dans l’école juive et trois soldats.
Ils ont été rejoints par le président français Emmanuel Macron.
Herzog a déposé une couronne au monument commémorant les victimes juives – Jonathan Sandler, Arié Sandler, Gabriel Sandler et Myriam Monsonego.
« Frères et sœurs, nous sommes ici aujourd’hui afin de dire clairement : la terreur ne nous vaincra pas », a-t-il déclaré lors de la cérémonie. « Notre responsabilité mutuelle, notre esprit, et notre glorieux héritage – ceux-là, personne ne peut les supprimer ».
Emmanuel Macron a déclaré :
« Ce jour-là, pour la première fois en France, une école était le champ de bataille du fondamentalisme islamiste. Au-delà des vies innocentes fauchées, c’est un pays tout entier qui était frappé au cœur par la folie destructrice et la religion trahie.
Nous sommes ensemble pour vaincre le terrorisme sous toutes ses formes et anéantir l’antisémitisme, y compris celui qui se cache sous le masque de l’antisionisme », a ajouté le président français.
Le masque de l’antisionisme, Emmanuel Macron l’a cependant souvent porté
Les paroles s’envolent mais les écrits restent. Les écrits, ce sont les votes antisionistes de la France à l’Unesco qui nient à Israël et aux Juifs leurs liens historiques avec Jérusalem, avec la Palestine, avec leur terre, leur histoire, leur patrimoine ; ce sont les votes à l’ONU qui condamnent Israël, jamais les criminels et terroristes palestiniens ; c’est l’absence de condamnation officielle lorsqu’Amnesty International accuse Israël d’apartheid.
1 En juillet 2017, le Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) inscrivait la vieille ville juive d’Hébron en tant que site « d’une valeur universelle exceptionnelle ».
Il plaçait la ville dans les « Territoires palestiniens » – il n’existe aucun Territoire palestinien dans le monde (sauf peut-être dans la Seine–Saint-Denis, mais comment le saurais-je, je ne peux pas m’y rendre sans escorte). Il y a en Judée Samarie des territoires disputés, et c’est tout.
La résolution classait Hébron sur la liste du « patrimoine en péril » – alors qu’Israël, mais aucun Palestinien, entretient ce patrimoine juif multimillénaire qui n’a rien de palestinien, et encore moins de musulman, et assure que les trois religions monothéistes y aient libre accès.
Le vote de la France en faveur de cette résolution était un vote antisioniste, monsieur Macron, et vos paroles devant l’école sont vides à côté de votre vote. Elles seront effacées par vos probables prochains votes contre l’Etat juif.
Le Premier ministre de l’époque avait amèrement réagi à l’imposture, au vote honteux, auquel vous, Macron, avez apporté votre signature.
« Pas un site juif ? », avait déclaré acerbe Benjamin Netanyahu dans une vidéo. « Qui est enterré là ? Abraham, Isaac et Jacob. Sarah, Rébecca, et Léa. Nos pères et nos mères bibliques ».
« Et le site est en danger ? », a-t-il ajouté. « Il n’y a que dans les endroits où Israël est présent, comme Hébron, que la liberté de religion est garantie pour tous ».
« Nous continuerons à préserver le tombeau des Patriarches, la liberté de religion pour tous, et nous continuerons à préserver la vérité », avait-il conclu.
Avez-vous défendu la vérité, monsieur Macron ? Vous avez peut-être trompé les représentants du CRIF, le rabbinat et d’autres Juifs prêts à beaucoup pour une poignée de main, vous ne m’avez pas trompé, monsieur Macron.
Le ministère israélien des Affaires étrangères de l’époque avait qualifié cette décision de « souillure morale », car elle niait l’histoire juive. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’avec votre signature, vous vous êtes rendu coupable, complice, de cette souillure morale.
Mais monsieur Macron, j’ai mal : vous dites que la France a été frappée au cœur parce que Merah a « vengé » dans le sang ses « frères » palestiniens, et vous frappez Israël au cœur en votant avec ces Palestiniens qui se « vengent » des Juifs israéliens.
2 Le 14 octobre 2021 – sauf erreur, vous étiez président de la France, monsieur Macron, et vous avez voté deux résolutions en faveur de la « Palestine ». Les résolutions affirment que Jérusalem-Est est une ville occupée et demandent l’arrêt immédiat des « mesures illégales » prises par Israël dans la ville sainte de Jérusalem.
3 Le 1er décembre 2021, vous étiez bien président de la France, monsieur Macron, quand l’Assemblée générale de l’ONU votait une résolution sur Jérusalem qui faisait référence au Mont du Temple, le site le plus sacré du judaïsme, uniquement par son nom musulman, « Haram al-Sharif » ? Et vous avez voté ça, monsieur Macron ?
« L’assaut de l’ONU contre Israël avec un torrent de résolutions unilatérales est surréaliste ».
Est-ce vous, monsieur Macron, qui avez fait cette déclaration ? Non, c’est Hillel Neuer, directeur exécutif de UN Watch, une organisation de surveillance non gouvernementale basée à Genève. Votre silence, monsieur Macron, votre vote monsieur Macron, je l’ai en travers de l’estomac. Oui, contrairement aux Juifs de cour, qui font la queue pour une petite tape dans le dos. Votre vote, monsieur Macron, c’est l’Etat juif qu’il a frappé au cœur.
Votre vote, monsieur Macron, est un vote antisioniste et anti-chrétien, car les Nations unies ont fait preuve de mépris à l’égard du judaïsme et du christianisme en adoptant cette résolution qui ne mentionne pas le nom du Mont du Temple, le site le plus sacré du judaïsme, sacré pour tous ceux qui vénèrent la Bible, dans laquelle l’ancien Temple occupe une place centrale. Et vous avez voté ça, monsieur Macron !
4 Une deuxième résolution votée le même jour blâmait Israël – et seulement Israël – pour l’absence de paix. Elle donnait un blanc-seing à l’Autorité palestinienne qui verse des salaires aux terroristes. Les références au terrorisme de la résolution ne désignaient même pas les auteurs par leurs noms – le Hamas et le Jihad islamique – alors qu’Israël était nommé et blâmé partout.
En apportant votre signature à cette résolution, monsieur Macron, vous validiez le motif invoqué par Mohamed Merah, qui voulait « venger » ses frères de l’agresseur israélien. 11 pays ont voté contre, 31 se sont abstenus, vous étiez du mauvais côté de l’histoire. Vous avez voté la condamnation d’Israël, monsieur Macron. Et quelques mois plus tard, votre cœur est brisé à Toulouse ? Le « en même temps » ne rime pas bien avec l’antisioniste, Monsieur Macron.
5 Vous avez voté ces résolutions contre Israël (votre seule abstention a été sur la dernière résolution, la condamnation de « l’occupation du Golan syrien »), et vous n’avez pas réussi à introduire une seule résolution sur la situation des droits de l’homme en Chine, au Venezuela, en Arabie saoudite, à Cuba, en Turquie, au Pakistan, au Vietnam, ou encore en Algérie ? Où est votre préoccupation pour le droit international et les droits de l’homme, monsieur Macron ? Vous n’êtes pas frappé au cœur ?
6 Le 9 novembre 2021, Le Comité des Nations Unies votait résolution pour « enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés ». Vous avez voté pour cette résolution, monsieur Macron. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Hongrie et la République tchèque ont eu la tête haute, ont respecté Israël et ont voté contre. Comment avez-vous pu voter pour cette résolution antisioniste, monsieur Macron ?
7 Le 17 décembre 2021, qui était président de la France, monsieur Macron ? Oui, qui, lorsqu’elle a voté à l’ONU pour cette résolution illégale au regard du droit international, donnant la « Souveraineté permanente du peuple palestinien [il n’existe pas de peuple palestinien, c’est un concept inventé dans les années 60] dans le territoire palestinien occupé [il n’existe pas de territoire palestinien, seulement des territoires disputés, et donc, il n’y a pas de territoire palestinien occupé], y compris Jérusalem-Est » [Résolution A/C.2/76/L.35]. En voilà, une résolution antisioniste monsieur Macron. Votre cœur saignait lorsque vous avez voté cette résolution ?
J’en oublie sans doute. Mais vos votes, monsieur Macron, sont impossibles à oublier : condamnation, encore condamnation, toujours condamnation d’Israël. Vos votes, monsieur Macron, ce sont les votes d’un pays antisioniste. Vos votes, monsieur Macron, ne sont pas ceux d’un pays allié, encore moins d’un pays ami.
Vos votes, monsieur Macron, ne reflètent pas vos paroles devant l’école juive, ils les effacent, ils les rendent caducs, ils les annulent. Nous les Juifs, et j’ai autant d’autorité pour parler au nom de tous les Français Juifs que le CRIF, nous les Juifs donc, ne sommes pas impressionnés par vos paroles. En fait, nous n’aimons pas vos paroles, monsieur Macron, nous préférerions des actes.
Vos paroles ne nous trompent pas, monsieur Macron.
© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info
Ainsi, le « problème » ne sont pas les commémorations en elles-mêmes. Le « problème », il est de faire mine de croire encore et encore des dirigeants que leurs votes iniques, leurs propos divers, leurs contradictions répétées sans vergogne, leur quasi collaboration, ont totalement désavoués concernant Israël, l’antisionisme et, partant, l’antisémitisme. Le problème, il est cette docilité, cette servilité de laquelle nous préférons ne pas interroger les causes. Sarah Cattan
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